J'avais souvent l'impression que quelque chose m'observait, mais je me convainquais que ce n'était que mon imagination. Pourtant, cette sensation persistante d'être épiée prenait racine en moi, s'intensifiant sans que j'ose l'avouer à quiconque. Puis, un lundi matin tout à fait normal, je me réveillai en réalisant que j'étais menottée à mon lit, sans savoir comment j'y étais arrivée.
La panique s'empara de moi alors que je réalisais que Marie-Élisabeth était absente et que j'étais seule.
- Qu'est-ce qui se passe ? murmurai-je, la voix tremblante d'anxiété. Comment suis-je arrivée ici ?
La chambre était silencieuse, et je me débattais, tentant désespérément de me libérer de mes liens. Une pensée s'imposa à moi : et si Clarque était derrière tout ça ? Son visage que je détestais, son attitude arrogante... tout en lui m'irritait profondément. Pourtant, je n'avais aucune preuve qu'il ait pu commettre une chose pareille.
L'homme des bois avait disparu après notre dernière discussion. Le lendemain matin, un homme entra par effraction chez moi, sans se soucier de la présence de quelqu'un à l'intérieur. Il pénétra dans ma chambre et me découvrit en chemisette, menottée à mon lit. Une étrange tension s'installa entre moi et l'intrus, qui prit alors la parole :
- Bonjour, vous allez bien, Mademoiselle ? Du moins, je l'espère.
- Aidez-moi, s'il vous plaît, je vous en supplie. Je suppliai, la voix tremblante d'angoisse.
- Et qu'est-ce que vous seriez prête à faire pour votre liberté, juste comme ça ? Demanda l'homme, un sourire sinistre sur les lèvres.
- Je ferai tout ce que vous voudrez, je vous le promets.
- Vraiment ? Vous feriez absolument tout ce que je veux ? Vous en êtes certaine ? Dit-il d'un ton sarcastique, une lueur de malice dans ses yeux.
- Oui, je le jure. Alors, vous allez me libérer, n'est-ce pas ?
- Hmmm... Je ne sais pas... Étant donné que vous pourriez simplement partir et...
Je l'interrompis, ma voix pleine d'urgence.
- Non, non, non, je ne partirai pas. Je vous le promets, je resterai ici.
L'homme observa mon visage, semblant peser mes mots. L'atmosphère dans la chambre se chargea de tension, et chaque seconde qui passait me rapprochait de l'inconnu.
- On va voir ça.
Il me détacha, soulagé mes poignets de leurs entraves. J'éprouvai un soupir de soulagement, mais il ne dura qu'un instant. Puis, il sortit de ma chambre. Le cœur battant, je me levai rapidement et m'habillai à la hâte, l'angoisse me nouant l'estomac. Je ne savais pas quand il reviendrait, et cette incertitude me paralysait.
Quelques minutes plus tard, il réapparut dans l'embrasure de la porte, et je ne pus m'empêcher de sursauter. D'un geste autoritaire, il m'emmena dans la salle à manger. À ma grande surprise, une assiette d'œufs et de bacon m'attendait sur la table. La vue de ce petit déjeuner réconfortant contrastait étrangement avec l'angoisse de ma situation. C'était pour le moins inattendu de la part d'un cambrioleur.
- Allez-y, asseyez-vous et mangez, ordonna-t-il d'un ton désinvolte.
- Merci, c'est gentil d'avoir préparé ça. C'est même surprenant. Au fait, comment vous appelez-vous ? demandai-je en tentant de dissimuler ma nervosité.
- Je m'appelle Marcus. Oh, et en passant, votre sœur ne reviendra plus. Plus jamais, désolé.
Cette annonce me frappa comme un coup de poing, m'ôtant toute possibilité de réaction immédiate. Mon cœur s'emballa alors que l'angoisse envahissait chaque recoin de mon esprit. Je m'efforçai de garder mon calme, consciente que chaque mot, chaque geste, pouvait être crucial dans cette situation précaire.
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Two Hearts For One Lady
Novela JuvenilAu début Aline était une jeune lycéenne, normal sans particularité, elle vivait avec sa soeur Marie-Élisabeth. Elles vivaient toutes les deux dans une maison en forêt où l'on racontait aux jeunes filles qu'un mauvais esprits kidnappé des filles pour...
