Two Hearts For One Lady

Chap 5 : Il ne faut pas se fier aux apparences, elle est même trompeuse.

- Ahahahah ! On peut dire que tu es tombée dans mon piège. Bravo ! 🤗

— Quoi ? Mais tu m'avais dit qu'il allait le tuer ! dis-je, avec le sentiment d'avoir été trahie.

-Attrape-la !!  cria le roi à Clarque.

- Très bien.

— Tu es un complice du roi.

Il m'attrapa par l'avant-bras droit, m'emmena vers le roi et me relâcha sans grande délicatesse. J'ai même failli tomber. Mais pourquoi m'a-t-il menti pour ensuite me ramener au roi ?

- J'ai une proposition pour toi. Si tu viens avec moi, il vivra, je te le promets.

— Non, s'il te plaît, Aline, ne l'écoute pas ! s'exclama Marcus.

Je m'avançai vers le roi avec un plan en tête. Quand il vit que je m'approchais de lui, il détacha Marcus. Ce dernier s'avança à son tour vers moi, me prit la main, et nous courûmes tous les deux, main dans la main.

- NON !!! Clarque, rattrape-la !  cria le roi.

Clarque essaya de m'attraper, mais il échoua. Nous nous arrêtâmes devant une maison abandonnée, dans un tout petit village.

— Aline, je te jure que ce n'est pas moi qui ai demandé de tuer ta sœur. C'est... (Il reprit son souffle) C'est... C'est le roi qui a demandé à Clarque de faire le travail, mais moi, je lui ai demandé de faire autre chose.

— Merci. Mais sais-tu pourquoi il me veut, moi, particulièrement ?

— Ça ne te dérangerait pas si je te le dis demain ? Il faut qu'on dorme. 🙃

Nous nous endormîmes dans cette maison abandonnée, mais quelque chose clochait. Je sentais une présence qui me fixait. Après m'être retournée plus d'une vingtaine de fois, je regardai par la fenêtre, qui donnait directement sur la lune en train de monter. Au loin, je perçus une enveloppe. Je m'avançai vers celle-ci, la pris entre mes mains et l'ouvris.

Lettre :
« Bonsoir Aline, il faudrait que tu ailles à la maison si tu veux obtenir des réponses à tes questions. Si tu veux savoir, je te conseille de chercher dans la salle de bain. »

Le lendemain matin, Marcus réveilla Aline pour continuer leur discussion et répondre à sa question.

— Il faut qu'on parle de la question que tu m'as posée hier. (Il s'arrêta un moment pour reprendre du courage) Il te veut, car pour lui, tu peux être une source de revenus.

— Merci de me l'avoir dit 🙃 Moi aussi, j'ai quelque chose à te dire. Hier soir, je n'ai pas réussi à dormir, alors je me suis levée et j'ai découvert cette lettre sur la fenêtre.

Je lui tendis la lettre trouvée la veille. Il parcourut les quelques mots qu'elle contenait. Il plissa le front, signe qu'il était en train de réfléchir. Il me la rendit et prit la parole.

— Tu veux y aller ?

— Oui, s'il te plaît. J'aimerais savoir si c'est vrai.

Ils allèrent chez elle, ils entrèrent avec la clé qui était cachée sous le paillasson. Ils se dirigèrent vers la salle de bain, comme il était dit dans la lettre. Ils fouillèrent partout, mais ils ne trouvèrent rien jusqu'à ce qu'Aline, par inadvertance, heurte un morceau de carrelage près de la douche. Elle découvrit une petite boîte qui contenait des photos d'elle petite ainsi qu'une autre lettre.

Lettre :
« Si tu lis ça, c'est que je ne suis plus là, donc il faut que je te dise la vérité.
Pour commencer, je ne suis pas ta sœur, je m'appelle Lucinda. Je t'ai trouvée sur mon paillasson et je t'ai élevée. Ensuite, je t'ai fait croire que j'étais ta sœur, et cela pour une bonne raison : mes parents sont morts en essayant de protéger ta famille, mais ils n'ont pas réussi. Le roi te veut pour te vendre à un homme nommé "Le Seigneur Tout-Puissant". C'est un homme riche et très important pour lui. »

— C'est tout ce qu'elle m'a laissé.

Marcus me prit dans ses grands bras et me fit un gros câlin, ce qui m'a fait énormément de bien. Avec lui, je me sens en sécurité et protégée. Nous nous sommes allongés dans le même lit, ce qui me déstabilisa un peu. Mais, tout comme la veille, je ressentis une présence. Je me réveillai en sursaut, jetai un coup d'œil autour de moi, et c'est là que je vis une autre lettre. Je me levai du lit en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller Marcus. Je pris la lettre et l'ouvris.

Lettre:

Aline, Le seigneur tout-puissant m'a kidnappé. Il m'a emmenée chez lui, et j'ai vu ta mère. Il l'a tuée devant moi pour me forcer à t'emmener à lui. Mais j'ai refusé. Je ne l'ai pas fait parce que je tiens à toi.

Je restai figée, les mains tremblantes en tenant la lettre. Mon coeur battait à toute allure. Tout ce que je pensais savoir sur ma vie, sur ma famille, volait en éclats.

Marcus, sentant mon agitation, se réveilla et me regarda d'un air inquiet.

-  Aline... qu'est ce qu'il y a? Qu'est ce qu'il ne va pas?

Je lui tendis la lettre sans dire un mot, encore sous le choc de ce que je venais de lire.

—

-C'est rien, ne t'en fais pas. Aline, je suis là avec toi. Sache que tu peux compter sur moi, quoi qu'il puisse t'arriver. Peu importe ce qui s'est passé dans ton passé, je ne te lâcherai pas.

— Merci, Marcus, ça me touche énormément.

-Je ne veux pas te presser, mais j'ai quand même sommeil. Ça te dirait qu'on se rendorme ?

— Oui, ne t'en fais pas.

— Marcus, bonne nuit.

— Bonne nuit, Aline. Fais de beaux rêves.

Je fermai les yeux, apaisée par la présence réconfortante de Marcus à mes côtés. Les événements récents pesaient lourd sur mes pensées, mais sa promesse me donnait un sentiment de sécurité. Je m'enveloppai dans la chaleur de la couverture, espérant que le sommeil m'emporte loin des ombres de la nuit.

Marcus me secoua avec frénésie, comme s'il tentait de me tirer des griffes d'un cauchemar.

— Aline, réveille-toi ! On a un problème ! Et même un gros.

Mes yeux s'ouvrirent lentement, encore engourdis par le sommeil, tandis que Marcus semblait impatient, ses yeux écarquillés trahissant une anxiété palpable.

— Il y a quoi, Marcus ? (Dis-je d'une voix fatiguée.)

— Prends tes affaires et vite ! Ils arrivent, je les sens !

Je me redressai d'un coup, l'adrénaline me frappant comme une vague.

— Qui arrive ?

— Je ne sais pas exactement, mais je peux sentir leur présence. Il faut qu'on parte maintenant !

Je me levai en hâte, rassemblant rapidement mes affaires tout en essayant de comprendre la gravité de la situation.

— Qu'est-ce qu'on va faire ? Demandai-je en mettant frénétiquement mes affaires dans mon sac.

— On doit quitter cette maison et trouver un endroit sûr. Si le roi a envoyé des hommes à notre recherche, ils ne tarderont pas à nous trouver ici.

La porte s'ouvrit brusquement, et un frisson d'angoisse parcourut ma colonne vertébrale. Des bruits de pas résonnaient, se rapprochant.

— Il y a quelqu'un ? Appelai-je, la voix tremblante.

— HA! PART ALINE, PART!!!! cria Marcus, me faisant sursauter.

Sans réfléchir, je fis volte-face et me précipitai vers la sortie, mes jambes se mouvant presque automatiquement, guidées par la peur qui m'envahissait. Je sentais le cœur battre à tout rompre dans ma poitrine, résonnant comme un tambour. La journée venait à peine de commencer que je courai déjà.

La suite au prochain épisode 🤗