𝐅𝐫𝐮𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

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Jimmy'z Monte-Carlo, Monaco
22/04, 03h03

La musique était a fond dans le club. Mon verre à la main, je me déhanchais avec Kelly sur la table du club VIP. Il faisait tellement chaud, et l'alcool que j'avais dans le sang m'aidais pas. Je m'éclatais tellement avec Kelly. J'en avais besoin de ce moment. Je contrôle toute ma vie, à la minute près et c'est épuisant. Faire toujours attention à mon image est très dure à gérer. Là, à ce moment, je suis libre de faire ce que je veux. Je suis libre de danser sans faire attention à mon image. Je ne pense plus à Paul, ni a personne.

« — J'ai besoin de prendre un peu l'air ! Cri-je a Kelly pour qu'elle m'entende.
— Tu veux que je t'accompagne ?! Me propose-t-elle.
— Non, t'inquiète pas. Lui dis-je en descendant de la table. »

En sortant du club, je sens l'air frais sur mon corps. Punaise ça fait du bien. Je m'assois sur le trottoir et je ferme mes yeux. Monaco est si calme à cette heure, et je ne suis même pas fatigué. On a fait presque 13h de vol, on a dormi directement dans l'avion et nous sommes arrivés à 14h. Max et Kelly m'ont accueillis chez eux. A 16h30, ma valise a atterri à Nice, un courtier me l'a ramené pendant que je dormais dans ma chambre et c'est à 22h que nous sommes allés dans ce club. Et là il est 3h du mat. Je suis assise sur un trottoir avec mon verre et ma robe toute froissée.

« — Ça va ? Pas trop bourré ? Entend-je derrière moi. »

Je me retourne pour voir Lando, les mains dans ses poches, juste à coter de moi.

« — Je travaille pas donc j'ai le droit, en plus je suis pas plus bourrée que ça. Lui dis-je en détournant mon regard de lui. »

Oui, il était là. Martin travaillait dans ce club donc Lando devait être là. C'est évident.

« — Je peux m'asseoir ? Me demande Lando. »

Je le regarde à nouveau, je repense alors à mon dernier week-end à Monaco. Celui durant lequel je n'ai pas arrêté de penser à lui. A ce qu'il me faisais ressentir.

« — Oui. Souffle-je »

Je lui laisse donc la place de s'assoir à côté de moi. Il prend place près de moi, tandis que nos épaules sont collées l'une à l'autre.

« — Ça me fait bizarre de te voir ici. M'avoue Lando.
— Tu sais... Je suis venu à Monaco il y a quelques semaines et ça m'a fait bizarre d'être ici. Lui avoue-je a mon tour.
- Tu veux rire ? Dès que je suis dans ce quartier, je repense à la fois où ont étaient en voiture pour rentrer chez moi et que j'arrêtais de caler avec ma voiture. »

Soudainement le souvenir me revient brusquement en tête et je me mets à éclater de rire.

« — Oh mon dieu. Ris-je. Je m'en rappelle. C'est comme même un comble qu'un pilote de course n'arrive pas à conduire une voiture sans caler.
— Arrête de te moquer de moi. Rit-il. »

Son rire m'avait tellement manqué. J'ai envie de l'embrasser. Madalena arrête tu es bourrée.

« — Tu crois que je vais gagner une course cette année ? Me demande Lando, en quittant mon regard.
— Je sais pas. Dis-je sincèrement. Je l'espère. Tu as toujours mérité de gagner.
— Merci, Lena.
— Pourquoi tu as menacer Paul ? Lui demande-je en retenant mon rire.
— Paul ?
— Oui, Paul. Mon copain.
— Ah lui. Lando éclate de rire, je lui donne un coup de coude. Sérieusement qu'est-ce que tu lui trouve à lui ?
— Il est gentil.
— C'est tout ? Me questionne Lando.
— Il est serviable.
— Serviable et gentil, c'est presque pareil. Rit-il.
— Il ne me ment pas. Dis-je brusquement.
— Ok, c'était mérité. Rit-il nerveusement. Mais, je te connais Lena. Tu es... étrange.
— Je suis comme d'habitude. Rétorque-je.
— Il te satisfait pas ? Plaisante Lando. »

Let's drive to surviveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant