ISAAC
Alberto Sabbatini salue les autres convives et ne m'a pas encore remarqué. Je me rapproche et elle m'accompagne.
Ma main dans la sienne me revient en mémoire , les frissons me parcourent comme si elle me tenait toujours.
Je me poste derrière lui et l'interpelle :
- Mais qui vois-je ? Alberto ! Lui dis-je en ouvrant les bras, il se tourne et en me voyant, son sourire se décompose.
Sabbatini est un vieux d'une cinquantaine d'année, il travaille souvent avec mon père, je ne le qualifierais pas de son bras droit, car mon père ne fait confiance à personne, mais c'est tout comme.
- Isaac... Je ne pensais pas à te voir ici.
- Voyons, je ne manque jamais une belle enchère. Dis-je en riant à tort avec les autres invités avec lesquels il était en conversation.
Alberto remarque ma Aria et fronce les sourcils, je ne lui laisse pas le temps de réagir et lui tapote fort l'épaule en lui serrant doucement.
- Aller vient, on va rattraper le temps perdu ! Lui dis-je sarcastiquement. Je nous dirige vers un bureau j'ouvre la porte et le laisse rentrer, j'arrête Aria de ma main en penchant la tête. Je ne sais pas ce qu'Alberto dirait et je ne suis pas encore prêt à me disputer avec elle, même si l'énerver devient une passion.
Elle me toise et baisse ma main pour passer. Je la regarde défier mon interdiction puis remets mon bras, elle me scrute avec une main sur la hanche et ses yeux perçants. Je finis par enlever mon bras et Aria me sourit avec un air vainqueur.
Elle entre et je la suis, quand elle veut quelque chose elle l'obtient, je m'étonne moi-même de la rapidité à laquelle j'abandonne.
Alberto est debout et nous fait face, je m'approche et le force à s'asseoir sur la chaise.
Je m'appuie sur le bureau tandis qu'Aria est derrière lui, les bras croisés, le regard dur.
Elle examine chaque coin du bureau, chaque étagère et tableau qui s'y trouve.
- Alors, qu'as-tu à me dire, Sabbatini ?
- Rien. Je ne suis là que pour les enchères. Répond Alberto.
- Oui, bah, je l'avais bien compris ça. Il me prend vraiment pour un imbécile lui ! Dis-je en adressant cette phrase à la journaliste. Ok, je vais être plus précis avec toi. As-tu des choses à me dire, des informations à me donner ? Il ne me répond pas et se contente de me regarder sans comprendre. Ah non non ! Dis-je en même temps qu'en secouant la tête. Ne fais pas l'innocent.
Je commençais à perdre patience, je frappe la table de ma main. Alberto et Aria sursautent, fini la rigolade.
- On a bien rigolé, mais parle et vite. Qui sont les gens qui ont tiré dans un hôtel ? Des tueurs à gages ?
- Ne me mets pas dans tes problèmes familiaux Isaac, ça ne me concerne pas. Râle-t-il.
- Arrête ! Ça te concerne depuis le jour où tu as aidé mon père.
Alberto se rend compte qu'il n'a aucune échappatoire, il ravale sa salive et répond :
- Des nettoyeurs.
- Des nettoyeurs ? Répète-je.
- Quand tu veux tuer quelqu'un, tu appelles un tueur à gages, quand tu veux la faire disparaître, tu appelles un nettoyeur. Répond Aria.
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Au-delà de la haine
RomanceAria MacAllister, journaliste d'investigation se voit envoyer à un autre secteur, le fait divers. Elle va devoir faire un reportage sur la vie d'Isaac Langdon le plus célèbre des footballeurs et de ses coéquipiers. Arrogant, condescendant et fier...