On a beau changer de nom, d'identité, le passé nous rattrape toujours.
ARIA
Isaac est très silencieux, un peu trop. Il s'était écoulé quelques heures depuis que nous avions reçu le message de son père, il faisait nuit maintenant.
Isaac n'avait fait que de me répéter que c'était une très mauvaise idée et qu'on ne devrait pas y aller, mais on n'avait pas le choix. Son père pense avoir tout planifié, mais c'est faux, on est beaucoup plus malin que lui. Il a donc répondu qu'on serait présent. Toute cette histoire allait, j'espère, prendre fin.
J'avais peut-être l'air calme, mais dans ma tête, c'était la tempête, j'étais inquiète de ce qu'il pouvait se passer, mais on n'avait pas d'autres choix que de l'accepter, quand est-ce qu'on aura une autre occasion de pouvoir avoir ce foutu dossier ?
Et le fait de ne pas savoir ce qu'il y a dedans me tracasse encore plus.
J'étais par terre dans la cuisine, je tenais la photo de mon grand frère et moi, je souris en la regardant. Cette manie, de toujours m'asseoir par terre vient de lui, je crois. Je finis par la ranger dans ma poche. Je m'ennuie et cherche quelque chose à manger, je trouve un paquet de chips, du fromage et plein de sucreries que j'avais acheté à la supérette ainsi que les courses d'Isaac.
Je me réinstalle et mange sans vraiment faire attention à comment je mange, je prends une grande poignée et mets tout dans ma bouche. J'essayais de ne plus me concentrer sur ma douleur, mon anxiété et ma peur.
Je m'étouffe à un moment, mais quand je reprends ma respiration, je recommence à manger. Je finis le paquet de chips et mange des bonbons maintenant.
- Aria, tu es là ?
Je sursaute et lâche le paquet, les bonbons s'éparpillent sur le sol et je me mets à quatre pattes pour ramasser.
Je sens Isaac se mettre par terre pour ramasser avec moi. J'ai les larmes aux yeux et le cœur qui essaye de s'enfuir de mon corps.
Putain putain putain
Je n'aime pas ça.
Je n'aime pas le fait d'être impuissante comme ça.
Je tends la main pour en prendre un et il fait de même. Nos mains s'entrechoquent et je murmure un faible pardon. Merde il ne répond rien, mais je sens son regard sur moi.
Je me tourne pour récupérer les autres sachets quand il me prend par mes épaules.
- Eh, qu'est-ce qu'il se passe ?
Il était inquiet et essayait de trouver mon regard, je n'ose pas le regarder et de ma manche, je nettoie ma bouche. J'allais me lever, mais il m'en empêche et me prend dans ses bras.
Je pose ma tête sur son épaule, il me sert fort contre lui en me tenant la tête.
J'avais la sensation d'être en sécurité.
Dans ses bras, je me sentais chez moi.
Il me dit tout doucement :
- Je suis là...je t'aiderais à aller mieux, je ne te lâcherai pas.
Il caresse mes cheveux.
- Tu veux quelque chose ? dit moi, je te le donnerai.
Je n'arrivai pas à parler alors je secoue la tête pour lui dire non.
- ok...je vais te relever pour que t'ailles t'allonger dans ta chambre, t'es d'accord princesse ?
Mon cœur saute d'un bond en entendant ce surnom, j'acquiesce et il me soulève tout doucement, je m'écarte de lui pour marcher seul, mais il m'en empêche.
VOUS LISEZ
Au-delà de la haine
RomanceAria MacAllister, journaliste d'investigation se voit envoyer à un autre secteur, le fait divers. Elle va devoir faire un reportage sur la vie d'Isaac Langdon le plus célèbre des footballeurs et de ses coéquipiers. Arrogant, condescendant et fier...