Quel est cet endroit ?

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Le trajet est agréable, je reste contre mon maître, il ne bouge pas sa main de ma cuisse ce qui ne me déplaît pas. Je le regarde par moment, soit il regarde devant lui, soit il regarde son téléphone. J'aurais aimé qu'il m'accorde au moins un petit regard. J'imagine qu'il doit être tout le temps en déplacement, entre son boulot chargé et sa vie plutôt mouvementée. La limousine est magnifique, les sièges sont en cuir véritable, elle est habillée de lumières multiples. C'est la première fois de toute ma vie que je me sens aussi riche!

La limousine roule une vingtaine de minutes puis s'arrête devant un grand immeuble. L'immeuble est immense et est assez bien entretenu. Monsieur Jeon sort en premier et me tend  sa main musclée. Je la saisit doucement et sort du véhicule. Je reste contre lui à la vue des grands hommes armés jusqu'aux dents qui se tiennent devant les portes de l'immeubles. Je regarde Monsieur Jeon d'un air inquiet, il m'ignore et avance assez vite pour me distancer d'au moins vingt mètres. J'arrive face aux deux colosses qui gardent l'entrée de l'immeuble. Et si ils se trompent et qu'ils me descendent? Monsieur Jeon marche ainsi loin devant moi et ouvre la porte de l'immeuble. L'un des deux hommes s'avance vers moi et pointe son arme sur moi.

« Bouge pas toi. »

Je reste pétrifié face à lui, il pose le canon froid de son arme sur mon front. Ma respiration se coupe. J'avais vu juste. Il va me tuer ici et maintenant. Par pitié non... Mes yeux se ferment et je sens mon corps trembler comme une feuille. En entendant l'autre garde s'avancer vers nous, mes yeux se rouvrent, son canon n'a pas bougé d'un poil. Au loin, Monsieur Jeon remarque mon désarroi et ma frayeur. Puis il s'avance vers l'homme pointant son canon sur mon front.

« Lâche le. De suite. »

« Mais Monsieur, il vous suit dans ces vêtements de pute! Je ne vais pas laisser entrer une telle mer- »

Sans qu'il ne puisse finir sa phrase, Monsieur Jeon attrape d'un coup de main le canon de l'arme et le dirige vers la jambe de l'homme qui a tiré par panique. La balle se loge dans la jambe de l'homme, du sang jaillit et je m'efforce de ne pas vomir instantanément. L'homme est à terre et se tiens la jambe en hurlant. Le spectacle est terrifiant. Je me recule, effrayé de constater que ceci ne fait ni chaud ni froid à mon maître.

Effrayé, je couru me réfugier dans ses bras. Un de ses bras forts se dépose le long de mon dos. Il chuchote virilement à mon oreille que tout va bien et je ne pus m'empêcher de l'enlacer. J'ai eu si peur. Cet homme me menace de me tuer et qui au final hurle dans son propre sang... C'est un spectacle macabre qui me rappelle la nuit où Monsieur Kim m'a sauvé.

Monsieur Jeon me prend contre lui et glisse ses mains sous mes cuisses. Il me porte doucement contre son torse et entre dans l'immeuble. Je vois par dessus son épaule d'autres hommes nous suivre. Surement d'autre gardes du corps. Je me décide à poser mon front contre son épaule et ferme les yeux en respirant son odeur forte. Un mélange de cigarette et de musc.

Alors que je me détends, j'entends que Monsieur Jeon passe de portes en portes au milieu de cet immense immeuble. Ses bras m'entourent toujours fermement. Soudainement, j'entendis une autre voix dans mon dos.

« Tu ne recrutes pas tes assassins un peu trop jeunes? »

Je me retourne vers cette voix et aperçois un jeune homme aux cheveux noirs. Il est assez grand mais pas autant que Monsieur Jeon. Je peux percevoir un tatouage dans son cou. Il est habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Son visage assez unique est caractérisé par un grain de beauté en dessous de son œil et un autre sur son nez. Il me fixe avec amusement.

« Comment  peux-tu emmener une aussi mignonne créature au milieu de ces monstres? »

« Ferme la Taehyung, il ne va tuer personne. »

The doll. [Jikook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant