32 : Les jours défilent

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11/11/2005

Mon ventre gargouillait. Je me tordis de douleur par cette sensation qui me déchirait de l'intérieur. Je mourai de faim. Tentant de me relever, je trebucha et retomba sur le sol. Je n'avais plus aucune force. Emmitouflée dans mon écharpe, je commença à mordiller les fibres de laines qui me titillaient les lèvres.
Le froid de cette fin d'après-midi me glacait le sang. Et il en était le cas depuis 2jours maintenant, depuis le moment, où la maison de ma tante avait été perquisitionnée.
J'eternua une première fois. Des larmes apparaissaient au coin de mes yeux fatigués à la suite de cette action. Ma tête, était constamment dans un brouhaha incessant.

Finalement, je me redressa doucement, et sorti de cet arrêt de bus qui était mon simple abris depuis déjà 2 nuits à côté de ce parc.
Cette simple vue, me faisait déjà pleurer. Dans l'herbe lointaine, ce souvenir de Kazutora à mes côtés, mangeant et riant sans ce soucier de rien, m'enfoncait plus loin encore ce poignard que j'avais dans le cœur.

Je déglutis. Comment en étais-je arrivé là ?

Un pas devant l'autre, affaiblit, le poids de mon manteau d'hiver et celui des mes bottes semblaient me clouer sur le sol. Le soleil pourtant haut ne réchauffant plus ce maigre corps que j'avais. La rue tout entière me paraissait hostile, mes pieds s'y traînaient pour essayer encore un peu plus d'atteindre un quelconque magasin.

" Encore, un peu..."

Les larmes que je ne sentais même plus coulaient de manière automatique le long de mes joues. Elles exprimaient tout ce que je ne ressentais même plus.

" Mes yeux se ferment "

Je commençais à m'endormir de fatigue, la faim, commençaient presque à me faire tomber.

??? : Suzuki...? C'est bien toi ?

Mes yeux restaient immobile face aux sol, je n'arrivais plus à redresser la tête.
Une main me pris par les épaules, et souleva avec douceur mon menton pour regarder mon visage.
Mme Hanemiya, me regardait, les larmes aux yeux.

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MK : Mange, je t'en pris.

M'ordonna tendrement la mère de Kazutora. Je ne l'a fis pas répéter une seconde fois, et mangea avec appétit l'assiette qu'elle venait de me tendre.

MK : Pourquoi es tu toute seule Suzuki ?

J'avala avec difficulté, cette inquietude qu'elle affichait à mon égard faisait naître en moi une forme de honte. Devais je vraiment lui expliquer que j'avais fuis ? Que l'on m'avait chassé ? Abandonné ? A partir de quel moment le sort d'une simple enfant était il de sa faute ? La femme me devisageait toujours, que pouvait-elle bien penser de moi...?

Elle me regardait dans l'attente d'une réponse, je m'apprêtais à parler mais une hésitation s'empara de moi. Je n'avais pas tenter de dire un mot, depuis plusieurs jours maintenant. Il me semblait presque, ne plus en être capable. Malgré tout, je tenta d'articuler quelque chose.

Amaya : Je... Eurm...

Je fut surprise de découvrir que la douleurs s'était effacé, visiblement, j'avais retrouvé ma voix. Face à cette voix éraillé, Mme Hanemiya équarquilla les yeux comme une révélation bien trop évidente. Elle porta une main à sa bouche, bouche bée, et s'excusa aussitôt.

MK : Mon dieu, c'est donc toi la fille que Kazu à étranglé... Je...

Elle commença à s'incliner.

MK : Je suis tellement désolé pour ce que mon fils t'as fais, je t'en suppli...

Des larmes coulaient sur le sol alors que je paniquais devant la femme qui se prosternait devant moi.

Kazutora X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant