35 : Le travail justifie les actes

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??? : Ça fait presque 1mois que tu obéis comme un chien battue et c'est que maintenant que tu reprend contact Suzuki ?

Amaya : Ferme là...

Râlais-je en m'asseyant à mon tour sur ce banc du quartier résidentiel proche d'où il habitait. J'avais eu un mal de chien pour arriver jusque là, et j'allais avoir probablement tout autant de peine à justifier mon absence.

Il laissa échapper un rire à la vue de ma fatigue. Son sourir farceur lui donnait déjà cette expression avare alors que ses yeux noirs se moquaient de moi.

Kokonoi : Qu'est ce que tu veux ?

Son arrogance m'agaçais déjà. Je lui balança l'enveloppe qui m'avais valut plus que quelques égratignures.

Amaya : Tiens. Ça déjà c'est pour toi.

Kokonoi : Qu'est ce que c'est ?

Amaya : Y a un type du nom de Kisaki Tetta qui à payé un de tes hommes.

Lachais-je à côté de la plaque sans même prendre sa question en considération. Avec cette intonation détaché dans ma voix, Kokonoi afficha un air intrigué, suivit d'un simple " Oooh " traînant en longueur pour montrer son intérêt. Je commença à jouer avec ce couteau que je venais de sortir de ma poche comme simple distraction.

Amaya : Et ça, c'est juste ce que je dois à Taiju.

Ajoutais-je en designant l'enveloppe en question de la pointe de mon couteau. Je posa mes coudes contre les genoux, et me pencha en avant pour souffler un temps soit peu, la lame filant entre mes doigts. L'adolescent me toisait du regard avec son habituel air narquois.

Kokonoi : Tu ne fais pas les choses à moitié, comme toujours.

"J'ai pas le choix enfoiré"

Songeais-je alors que ma mâchoire commencait à crisser.
Soupirant pour excédé cette colère, j'afficha un air calme avant de poursuivre, toujours dérangée par la simple présence de l'homme à côté de moi.

Amaya : Un des fighters de la garde d'élite à été appelé pour prendre rendez-vous avec un certain Tetta Kisaki.

Ajoutais-je à nouveau le regard pensif, alors que mes mains continuaient de jouer toutes seules avec cette arme qui n'était plus qu'un souvenir.

Amaya : Ils ont rendez-vous au karaoké dans le centre de Tokyo, à l'heure qu'il est ils y sont sans doute déjà.

Dis-je finalement en posant mon menton dans le creux d'une de mes mains, fixant le sol lassement.

Kokonoi : Ooooh ?

S'émerveilla l'adolescent, il inclina la tête sur la droite dans un mouvements qui faisait onduler ses longs cheveux noir coiffé d'un seul côté de sa tête. Cette fois encore, le simple fait que je puisse lui apprendre quelque chose semblait l'extaser. Je me força à l'ignorer, jouant machinalement avec le clapet de ce couteau dans l'espoir de me distraire. Sa lame brillait d'un acier étincelant, une beauté cependant nostalgique qui lui avait été perdu.

Kokonoi Hajime resta un instant silencieux.
Il m'observait agir et analysait cette lame qui se baladait et filait lentement entre mes doigts avec un intérêt qui lui était bien inhabituel. Son silence, était tout particulier.

Après une courte pause où il semblait y réfléchir, son sourir qui lui était si commun s'affichait à nouveau sur ses lèvres alors que j'observais son visage se pomper de malice, attendant attentivement le début de sa phrase.

Kokonoi : Ça promet d'être amusant...

Lâche-t-il, son regard paraissait plus malin encore. Je m'attendais déjà au pire.

Kazutora X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant