37. Le grand saut dans la nuit

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Je me réveilla en sursaut.

Une sensation de tiraillement me dévorait les entrailles. L'angoisse, l'oppression, la crainte; tant de mots qualifiaient la peur et le stresse qui me tordaient les boyaux et me retournaient l'estomac, mon souffle était court. Ou étais je ? Que ce passait il ? Trouver de l'air ? Je n'y parvenais plus.

Dans ce mouvement de panique, je me débattu contre ces tissus qui me collaient et semblaient m'étouffer. Ma colonne vertébral se redressa à la recherche de confiance dans une multitude de craquements. Ma main se serra contre la surface molle sur laquelle je m'étais reposé, et essaya d'y trouver certitude. Des sanglots commençaient à faire brûler la gorge et trembler mes lèvres, des spasmes faisaient sursauter mon corps tremblant alors que ma vision larmoyante se troublait. Une larme, puis ce fut le tour de milliers d'autres dévalant mes joues, crispant mon visage, déchirant mon cœur dont une d'effervescence de violence le serrait et le compressait.
L'idée de me calmer ne me venait même pas, mon corps sembalait, mon esprit se perdait, mon cœur se compressait si fort à ses souvenirs d'échecs qui envenimaient ma vie. Le souffle court, ma respiration tabassait bruyamment mes tympans. Mon crâne sembla exploser, et les sanglots amplifiaient cet sensation et faisaient augmenter encore et encore cette sensation de chaleur et d'oppression qui devenait insupportable. Mes mains virent se poser autour de ma tête, à la recherche d'un contrôle que je n'avait plus alors que je souhaitais déjà m'arracher les yeux pour tout les souvenirs que je revoyais en boucle.
Jusqu'à ce nœuds dans ma gorge.
Un nœud de tristesse qui grossissait, m'étranglait, m'écrassait; et cette vision de Kazutora la haine aux yeux qui me serait davantage. Mon regard se plongea dans cette vision qui semblait pourtant si réelle, ses yeux or sans lueurs, le visage déformé par la colère et sa main qui serait encore plus cette vie qu'il avait décidé d'éliminer.

Le souhaitait-il vraiment ?

Comptait-il allait jusqu'au bout ?

Aurait-il réussi ?

S'en serait-il voulu ?

Comment me voyait-il ?

M'avait-il.... oublié...?

Une larme coula de cet œil couleur or et s'écrasa sur les draps dans un sursaut, elle m'arracha et me ramena à la réalité.

Je tomba vers l'avant.

Mon souffle me parvint enfin, brûlant mon œsophage encore douloureux de tristesse. Mes larmes venaient s'écraser sur le dessus de mes mains, qui n'avaient jamais serrer les draps aussi forts. L'impact de ces gouttes se mélangaient avec celle qu'il m'avait sembler voir couler de son visage dans un légé impact répétitif.

Prenant de grande inspirations, la conscience de où je me trouvais me revenait peu à peu. Je retrouvais mon souffle, je retrouvais mon corps, mes larmes, ma douleur. Mon cœur que je sentais battre dans mes oreilles jusque dans mon estomac se calma quelque peu. Un dernier spasme de douleur me déchira les entrailles comme contradiction à cet état plus paisible. Ma main se serra automatiquement contre mon ventre mais m'arracha un nouveau gémissement de douleur.
Puis son visage me parvint plus nettement. Celui de Kazutora, pleurant face à moi, lorsque je le ruais encore de coups. Des coups que je n'avais pas réussi à retenir. Des coups qu'il ne n'avait plus jamais rendu. Et des coups que j'avais accepté et toléré d'un autre jusqu'à me déchirer la peau avec une lame.

Seishu Inui ne m'avait décidément pas loupé.

Pivotant sur moi même, je laissa mes jambes tomber hors du lit et souffla encore, plusieurs gouttes de sueurs coulant de plus belle. Un frisson parcouru tout mon corps au contact de cet air que je ressentais si froid sur mon corps trempé par la panique. Je souleva automatiquement mon t-shirt, quelques pigmentations rouge s'étaient imprégnées par petit pointillement sur le tissus blanc du t-shirt avec lequel de dormais. La vision de mon propre corps m'effraya. La plaie qui s'était renfermé tant bien que mal il y a peu se rouvrait par endroit trop tendu par la pression, laissant parmis les lésions un sang encore frais dont la coagulation penait à avancer. Mes doigts me paraissaient glacés lorsque je tatta doucement les coutours de cette entaille; quelques douleurs sourdes m'obligeant à contracter de plus belle à cette sensation. Une sorte de dysesthésie qui se propageait de part et d'autre de mon ventre jusqu'à mon abdomen.

Kazutora X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant