30 : La mort de Rei

175 10 22
                                    

Mon cœur s'était serré dans ma poitrine. Mes poumons encore brûlés par le précédent manque d'oxygène s'ambrasaient à la panique que je ressentais au fond de moi. Mon regard, était devenu livide.
Draken m'avait rapidement pris par le bras sous les divers inquiètudes et questions que posaient Emma, mais il ne l'écoutait à peine.
Tirée par le dragon du toman, mon corps tout entier ne semblait plus y donner quelconques résistances. Il m'entraîna en dehors de la dépendance ou résidait Mikey et se dirigea aussitôt vers sa becanne. Draken, semblait réagir bien plus que j'aurai été capable de faire actuellement. Ce que je réalisais peu à peu, était à des années lumières de se qui me semblait être la réalité. Chacuns de mes ressentis, étaient atténués par ce vide et cette désolation qui me rendait sans expression.

Mikey : Ame'...

Mon cœur se serra à l'entente de cette voix familière. Dans un effort considérable, je redressa lentement la tête en direction de cet homme. Mon chef venait d'arriver sous ce soleil couchant, à l'entrée du portail qui menait jusqu'à chez lui. Il ne bougeait pas. M'observant parmis ses longues respirations. Son souffle se perdit alors qu'il souhaitait prononcer mon prénom, mais il n'y eu rien de plus. Mon regard se plongea un peu plus dans le siens pendant que son inquiètude devenait plus grande encore, un sentiment de compréhension mêlé à un doute qui ne pouvait plus être freiné désormais. À ce moment là, Mikey et moi, n'avions jamais semblé aussi bien nous comprendre. Quelque chose, que lui comme moi, savions comme irréparable. Mon regard lâcha celui de mon chef lorsque Draken démarra aussitôt le moteur de sa moto.

Mikey : E.. Eh ! KENCHI ! Qu'est ce qu'il se passe ?

Réalisa le blondinet en se rapprochant de nous alors que son adjoint m'encourageait à monter sur sa moto.

Draken : Mikey...

Il marqua un temps d'arrêt d'un air solennelle

Draken : T'ES SÉRIEUX C'EST QUE MAINTENANT QUE TU RENTRE !?

Gueula Draken à deux doigts d'éttriper son meilleur ami. Mais là où ses deux là avaient tendance à sur enchérir, cette fois ci, Mikey ne repondit pas. Il resta encore un instant immobile à l'entrée de chez lui et réagissa aussitôt en voyant Draken qui avait l'air si pressé.

Mikey : Ken, Kenchi ! Où....

Sa voix perdit en intensité alors qu'il observait mon visage, mes yeux, semblaient être bien plus fatigués que je ne le pensais...

Mikey : Où allez vous comme ça...?

Le second du toman enleva la béquille de sa moto et posa un pieds à terre

Draken : Chez... Chez Mitsuya.

" Mit..suya...?"

Mes paupières s'entrouvirent légèrement à l'entente de ce nom, alors c'était chez Taka que Draken m'emenait ?
Le moteur commença à rugir alors que Draken s'avança un peu, j'enveloppa mes bras à sa taille. Son odeur avait quelques chose de rassurant, mais en réalité, n'importe qui aurait pu faire l'affaire. Il se rapprocha un court instant de Mikey et lui chuchota quelques mots à loreille. Mais je n'écoutais pas. À peine avais-je eu le temps de le comprendre que Draken c'était déjà élancé sur la route. Mon chef, m'observait partir avec cette difficulté à rester en retrait.

Mes oreilles bourdonnaient, j'avais encore cette sensation d'avoir le téléphone coller près de mon visage. Cette voix inconnu qui me parlait quelques minutes plus tôt... Comment était elle déjà ? Mes yeux se fermaient doucement, à l'étreinte que je donnais à mon ami.

" Ce n'est plus vraiment important maintenant..."

Il ne fallut pas bien longtemps avant d'arriver en bas de la porte que je connaissais tant.
Draken avait coupé aussitôt son moteur et m'incitait à descendre à mon tour. Il m'entourait de ses mains avec bienveillance alors que remettre un pieds à terre me faisait déjà tituber. La tête basse et le souffle court, je ne regardais que mes pieds. Malgré ça, je parvenais tout de même à trébucher sur les quelques marches qui se présentaient à l'entrée de la demeure des Mitsuya. Mes jambes étaient lourdes, si lourdes... Mais pourtant, en comparaison de tout ce que je ressentais au fond de mon coeur, je n'avais pas mal.
Lorsque la porte d'entrée se présenta enfin à moi, mon air endormis s'étoffa à la vue de Taka qui se dessinait à l'entrée.

Kazutora X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant