Chapitre 2: Retrouvailles

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Journal de bord, 4 décembre ****

Ma première urgence a été horrible.

Un accident est arrivé en trombe à l'hôpital et pauvre de moi ils avaient emmené le fou, légèrement blessé, qui s'est pris pour Vin Diesel sur la route.

Heureusement que mon mentor était là pour m'aider sinon j'aurais dégouté ce taré de prendre le volant pour un bon moment.

J'ai passé la nuit dans leur dortoir. Et bien sûr ce n'est pas le grand confort.

Autant dormir à même le sol, ça aurait été pareil, mais le respect ça existe autant que l'amour-propre.

En ce quatre décembre, et de bon matin, j'ai fait la visite des différents patients aux côtés du Dr Aizawa, le chef de service, puis avec le Dr Yagi pour les marmots. Entre nous, même si j'ai les gosses en horreur, je trouve qu'il faut du courage pour supporter une maladie mentale à leur âge.

Après cela, ça été plutôt calme.

Même après avoir obligé la nana chirurgienne à se débarrasser de ses bistouris de force, je dirai plutôt que ca été animé dans le service.

La pause de midi est le temps que je préfère, mise à part le moitié cramé qui essaie de me taper la discute durant mon seul moment de tranquillité. Ça ne dure pas longtemps mais c'est le temps que je perds pour finir mon mapo en paix.

L'après-midi a été long.

Plusieurs patients en psychiatrie se sont mis à avoir leur crise, allez savoir pourquoi, c'est moi qu'on a choisi pour m'occuper des sédatifs. Bon, techniquement je n'ai aucune difficulté, mais je me dis toujours qu'une bonne claque dans la gueule est toujours le meilleur moyen de calmer radicalement.

Sauf que je n'ai pas le droit. C'est même carrément interdit.

Donc à moi le plaisir des piqûres pendant que les infirmiers se démènent pour faire tenir les patients dans leur délire.

Après ça, la chirurgienne s'est imaginé que je lui tournerais autour en me disant qu'elle aimerait découvrir ce qui l'attirait en moi en voulant m'ouvrir le bide. Sauf que d'un, je suis gay et de deux même si j'étais attiré par les femmes elle serait la dernière avec qui je me mettrai.

Et je souhaite bonne chance à celui où celle qui serait attiré par une folle de boucherie comme elle.

Après avoir fini notre tournée, nous sommes allés au bureau de celui que j'ai surnommé la chenille.

Il voulait me féliciter pour l'intervention d'il y a une heure.

Pour citer ses mots j'étais "aussi compétent que l'un d'eux malgré mon statut d'étudiant"

Ça a flatté ma fierté, mais en psychiatrie je ne le montre pas.

17h46.

C'est en fin de soirée qu'on décidé enfin de me lâcher et de me laisser repartir chez moi. Je retourne au vestiaire pour me changer lorsque j'entends un bordel pas possible.

Les pas se font nombreux et les alertes des médecins envahissent le secteur.

Je me suis dit que cela ne me regardait plus, que c'était l'occasion d'avoir enfin un temps pour moi et un lit confortable sur lequel dormir de tout mon saoul, mais ce putain d'instinct de médecin et surtout cette obligation d'aider ses semblables me fait reposer mon blouson en cuir et les clés de moto pour ainsi remettre ma blouse du larbin de service.

Je me mets à dévaler le couloir pour arriver devant une scène qu'on pourrait qualifier de boxon total !

Tout le service, même les ambulanciers se sont mis à plusieurs sur un patient quelque peu perturbé.

Non, en vérité il était complètement fou !

Et ce dernier hurlait de le lâcher.

L'un des psychiatres a demandé d'apporter au plus vite une seringue.

Pour ma part je suis resté paralysé face à ce spectacle.

J'avais déjà vu des cas mais cela ne m'empêchait pas d'avoir l'impression de me sentir mal.

Le mot "coupable" serait le plus exact.

Je m'approche alors de la foule lorsque je vois un bout de cheveux verts.

Mon réflexe a été de reculer, reconnaissant sans même voir son visage à qui appartenait cette couleur. C'est alors que tous les souvenirs que j'avais laissés derrière moi ont refait surface.

Pourquoi est-il ici ?

Telle est ma question avant de partir en courant pour rentrer chez moi. 

Journal d'un psychiatre amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant