Sommeil

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Et je ne comprends pas, sûrement trop de lacunes,
Pourquoi il s'appelle attrape rêve
Cet objet qui supprime nos peurs nocturnes,
Lorsque le doux matin se lève.

Pourquoi il fait fuir les angoisses ?
Que les angoisses ?

Comment peut-on trier l'imaginaire,
Au flou, placer des frontières ?

Qui a décidé seul dans son lit,
Probablement au bord d'être assoupi
Que le rêve c'est l'irréel,
L'inaccessible en dentelle,
La quête poursuivie au galop,
L'intouchable aimé de trop,

Et que lui, le cauchemar,
C'est l'horreur au plumard,
Un coup de téléphone du passé
Qui laisse des bleus violets ?

Qui ?
Dites-le moi que j'aille lui régler son compte,
Parce qu'il n'a pas compris
Que dans la vie représentée en conte,
Le cauchemar t'apprend la misère
Alors que le pâle rêve te fait croire
Tes folies candides de grand air.
C'est idiot. C'est absurde et dérisoire
De penser que tout est noir ou blanc
Et que ce tissage enlève aux enfants
Leurs tourments destructeurs
Aux visions de bonheur.

Comme s'il y avait une distinction,
Une honnête séparation ?

Mais en réalité qu'elle serait-elle,
En espace, gris pastel ?

...

Ne cherchez plus, j'ai trouvé,
Bien au fond de mes pensées :

La différence c'est que le cauchemar
Te poursuit même le jour,
Dangereusement tel un vautour,
Les griffes sorties car
La joie est toujours éphémère
Mais la peur n'est jamais passagère.

L_S977

L_S977

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La poésie des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant