Amitié

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Chère confidente, ton amitié,
J’avais prévu de l’enfermer en ce boîtier,
Sous un globe de verre, l’observer, avide
Mais tu le sais, l’étui serait bien vide
Sans la chaleur de nos échanges
De l’aube au crépuscule, savant mélange.
Car cette complicité se développe en nous,
Fleurissant avec d'étranges épines floues.

Tu n’as pas été tendre avec moi.
Te souviens-tu de mes nuits qui larmoient ?
Elles ont toutes été causées par ce sourire
Qui tantôt me meurtri tantôt me fait rire
Mais j’ai compris par le temps qui passe
Que cela m'affectait car lorsque je casse,
Tu répares et délicatement embrasses,
Chaque fissure de rêves en carcasse.

Tu répètes souvent que je t’ai sauvé
Mais c’est toi qui m’as métamorphosé.
Nous nous libérons de nos propres démons
À travers l’autre quand nous nous aimons.
Et parfois je me demande désemparée,
Lorsque patiemment j’attends Morphée,
Quel aurait été mon quotidien sans toi ?
Sauf que la réalité, c’est que le futur n’existerait pas.

L’amitié est faite pour unir en valorisant
Deux êtres pour les rendre vivants,
Tu es la seule en qui j’ai confiance,
La seule à pouvoir me noircir de souffrance,
La seule qui est caché au creux de mon âme
Et qui peut en éteindre la flamme.
Tu n’es pas le soleil de ma vie,
Non, tu es la pluie qui me grandit.

L_S977

La poésie des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant