Hagrid les guida à travers la rue jusqu'à la grande bâtisse blanc éclatant qui dominait les boutiques alentour. Debout et vêtu d'un uniforme écarlate, un gobelin se tenait à coté d'un portail de bronze. Harry le regarda, fasciné: le gobelin faisait une tête de moins que le garçon (ce qui n'est pas peu dire car Harry était déjà d'une petite taille), il avait un teint sombre, des yeux intelligents et de très longs et très fins doigts. Le groupe passa ensuite une lourde porte en argent où étaient gravés les mots suivants:
Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
D'un trésor convoité qui ne fut jamais tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le digne châtiment de ta folle hardiesse.
Charmant, pensa Harry.
-Nous sommes venus prendre un peu d'argent dans le coffre de Mr.Potter et de Miss.Shaleri. J'ai les clés. (le géant farfouilla dans son grand manteau avant d'en sortir deux petites clés en or ainsi qu'un morceau de parchemin) Et voici une lettre du professeur Dumbledore, pour chercher le vous-savez-quoi dans le coffre vous-savez-lequel.
Le gobelin lut attentivement la lettre que lui tendait Hagrid, puis se tourna vers le mur.
-Gripsec!
Un autre gobelin apparut de derrière le long comptoir.
-Si vous voulez bien me suivre.
Il siffla et, l'instant d'après, un wagonnet s'approcha dans un horrible bruit de ferraille.
-Euh... Hagrid, tu es certain que nous devons monter la dedans?
-Nos wagonnet sont on ne peut plus sécurisés, miss Granger, répondit Grispec.
-Co... comment connaissez - vous mon nom?, balbutia Hermione.
-Une gobelin se doit de tout savoir sur les sorciers et sorcières entrant dans cette banque. Maintenant, montez.Lorsque tout le monde fut casé, Grispec siffla de nouveau. Le petit wagonnet tournait sans cesse, à droite, à gauche, plongeant vers le bas ou, au contraire, décollant vers le haut. Harry n'avait jamais vu Hagrid aussi pâle. Le wagonnet s'arrêta trois fois au même niveau, aux coffres des Potter, et des Shaleri. Le premier coffre où il s'arrêta, le numéro 126, était rempli de pièces d'or, d'argent et de bronze.
-Tout ça... c'est à moi?, souffla Harry.
-Oui. Tu croyais que tes parents étaient démunis?
Seconde halte au coffre 164, deux fois plus rempli que le premier.
-Coffre Shaleri. Une vieille famille, encore plus vieille que les Potter. Maintenant que vous avez la bourse bien remplie, Grispec, nous devons aller au coffre vous-savez-lequel.
-Très bien...
oOo
-Ça fait du bien de l'air... Je déteste les sous-sols.
Hagrid présenta son visage au soleil avec un air de délectation.
-Maintenant, allons chercher vos baguettes.
Hagrid nous dévisagea.
-Ou plutôt, Hermione et Hashia, je vais vous accompagner chez Madame Guipure, pour vos uniformes. Harry, tu viendras avec moi choisir ta baguette. Ensuite, inversement, ça vous va?
Comme le trio hochait la tête, le géant fendit la foule vers un magasin ayant pour enseigne un chapeau pointu. Il laissa les filles aux bons soins d'une petite dame replète avant de guider Harry vers une autre boutique. Le jeune garçon pénétra à la suite d'Hagrid dans ce bâtiment à l'allure austère.
-Mr.Potter. Je m'attendais bien à vous voir.
Harry se retourna d'un bond. Il découvrit un homme, d'apparence vieille, aux yeux brillant comme des lunes derrière d'épaisses lunettes.
-Je me souviens de toutes les baguettes sortant d'ici. Vos parents sont venus dans ce magasin à votre âge...
Mr.Ollivander s'approcha. D'un doigt long, il toucha la cicatrice en forme d'éclair sur le front d'Harry.
-J'ai vendu la baguette responsable de cet... accident tragique. 33,75 centimètres. En bois d'if. Une baguette puissante, et entre de mauvaises mains...
Hagrid se racla la gorge.
-Mr.Ollivander, nous ne sommes pas là pour parler. Harry a besoin d'une baguette.
-Très bien... Tenez, mr. Potter. Bois de hêtre, contenant du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Agitez là un peu. Non! pas celle-là...
Très bientôt, il y eut un tas de baguettes posées sur une chaise, dont aucunes n'étaient satisfaisantes.
-Essayez celle-ci... Bois de houx et plume de phénix, d'une longueur de 27,5 centimètres. Une combinaison pour le moins originale.
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une douce chaleur l'envahir. Une gerbe d'or et de rouge jailli de la baguette. Ollivander plissa les yeux.
-Étrange...
-Qui a-t-il d'étrange, monsieur?
-Le phénix à qui appartenait la plume qui se trouve dans votre baguette a également donné une autre plume, pour une autre baguette. Or cette dernière n'est autre que celle qui... qui vous a fait cette cicatrice au front.
Le garçon déglutit avec difficulté. Il frissonna. Il n'était décidément pas sûr d'éprouver de la sympathie pour le vieil homme. Il paya rapidement sa baguette et sortit sans dire un mot de plus. Hagrid et Harry retrouvèrent Hermione et Hashia les attendant chez Madame Guipure.
-Rejoins nous au Chaudron Baveur, d'accord Harry?
Harry hocha la tête, inspira un bon coup avant d'entrer dans le magasin. La gérante du magasin était une petite femme légèrement dodue et toute vêtue de mauve. Quand Harry lui annonça que c'était pour Poudlard, elle lui indiqua, tout en souriant, le fond du magasin. Une autre sorcière installa le garçon debout sur un tabouret et lui passa une robe de sorcier. Elle épingla l'ourlet pour ajuster l'habit à la taille d'Harry.
-Tu peux t'asseoir ici, pendant que je couds cet ourlet.
Harry fit ce qu'elle lui disait et attendit. Il sortit quelques minutes plus tard, un paquet contenant ses robes, son chapeau, sa cape et ses gants sous le bras. Il retrouva Hagrid et les filles au Chaudron Baveur.
-Harry!
Il tourna la tête et vit Hashia lui faire signe de la main. Il la rejoignit et s'assit à la table où se trouvait déjà Hagrid et Hermione. Le géant fouilla dans son manteau à grandes poches.
-J'allais oublier... Tenez, vos billets.
Hagrid leur tendit trois billets de train.
-Ne le ratez pas. Il partira le 1er septembre à 11 heures précises.
-Merci Hagrid.
Hashia se dressa sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue. Il rougit un peu.
-Bon... euh... maintenant que vous avez vos fournitures, venez, je vous ramène chez les Black.
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Harry James Potter: au nom de la famille
FanfictionHarry a une sœur jumelle, Hashia. Après deux années chez son oncle Vernon et sa tante Pétunia, le garcon part vivre chez Sirius Black, son parrain, déclaré innocent de l'assassinat de James et Lily Potter. La fillette, elle, a été enlevée par une ma...