Harry James Potter: au nom de la famille

Chapitre 23: Hermione

Hashia. Elle venait de sortir de l'infirmerie, tout juste à temps pour profiter du week-end. Je ne savais toujours pas ce qu'il lui était arrivé, deux semaines plus tôt, le soir d'Halloween. Tout de même, quelle coïncidence! Hashia était allée à l'infirmerie le soir même de l'arrivée du troll au château, aussi j'espérai de tout cœur n'être en rien dans ce problème qui l'avait clouée au lit pour deux semaine, la moitié d'un mois. Mais je n'en savais toujours pas la raison. Harry, tout comme Drago, m'évitait. Bien sûr, il y avait ce garçon, Hector, un 3ème année de Griffondor, qui les accompagnait souvent. Je pensais pouvoir l'amadouer pour en apprendre plus sur Hashia, mais, apparemment, il en savait plus sur moi que moi sur lui. Et c'était bien malheureux pour moi, car je n'étais guère plus avancée, étant donnée que même l'infirmerie m'étais interdite. De plus, comme si tout ça n'était pas suffisant, les filles de Serdaigle m'évitaient, me lançant des regards noirs quand nous nous croisions dans les couloirs ou avant les cours. Et, bien que je ne sache rien pour Hashia, elles semblaient me tenir responsable de son infortune.

Revenons-en à nos moutons - façon de parler.

Hashia sortit donc le vendredi 12 novembre au soir. Je tentai de lui parler, mais elle ne me regarda même pas. Cela me brisa le cœur. Durant tout le week-end, j'essayai de communiquer avec elle, mais Hashia semblait constamment entourée d'un groupe de "gardes'', soit Harry, Drago et Hector entre les cours et les filles Serdaigles le matin, le soir et pendant les repas. J'étais dévastée de l'intérieur. Qu'avais-je fait pour récolter cette indifférence? La réponse était que je n'en savais rien.

oOo

Noël passé, je n'avais toujours pas réussi à parler à Hashia. Inlassablement, elle continuait de m'ignorer. Je réfléchissais à tous ça tandis que je marchais, un peu par hasard, vers la salle de Défense contre les Forces du Mal. Je ne m'en rendis compte qu'une fois arrivée à destination. Je haussai les épaules: après tout, maintenant que j'étais là, autant entrer. Je poussai la porte.

-Miss. Granger? Que me vaut le plaisir de votre visite?

-Bonjour professeur. Je ne sais pas vraiment la raison de ma venue ici, je circulais juste dans les couloirs, lassant jouer le destin.

-Oh! des problèmes alors?

Je hochai tristement la tête.

-Oui, avec Hashia.

-Des problèmes avec cette petite gar... cette petite Serdaigle? Ne vous inquiétez pas, il y a souvent des périodes de froids entre sœurs.

-Hashia n'est pas ma vrai sœur, professeur. J'ai juste été adoptée par sa mère adoptive, le corrigeai-je.

Franchement, il commençait à m'énerver avec toutes les erreurs qu'il faisait! Pour lui, un jour j'étais la sœur d'Hashia, et l'autre celle d'Harry -encore heureux que ce ne soit pas vrai!

-Dites-moi, Miss.Granger, vous préparez bien ce que je vous ai demandé, n'est-ce pas?

-Ne vous inquiétez pas, professeur, la potion sera prête dans quelques heures tout au plus. Mais il me manque un ingrédient indispensable pour terminer la mixture.

-Quel est cette ingrédient? Je pourrai peut-être vous en procurer...

- 1 mini-litre de sang de licorne.

-Hum... je pense pouvoir trouver cela... Voulez-vous bien revenir ici dans, disons une heure? Et surtout, rappelez-vous, discrétion: ne rien...

-Ne rien dire à personne et surtout pas aux professeurs. Je sais, professeur, je connais la chanson, ne vous inquiétez pas.

oOo

-Tenez, miss.Granger.

-Oh! vous avez réussi?!

Quirell me tendait une minuscule fiole emplie d'un liquide argenté.

-Bien sûr. Mais faites au plus vite, la potion doit être bientôt terminée: la phase finale de notre plan arrive à grand pas.

Je souris et sortis de la pièce en serrant dans ma paume le petit récipient. Je me dirigeai automatiquement vers le deuxième étage de l'aile droite. J'entrai discrètement dans une salle de classe vide. Je l'avais découverte un mois plus tôt et, quand Quirell m'avait ordonné de préparer la poudre de la Mort, j'avais saisi l'occasion de prouver que je n'étais pas -ou plutôt plus- une simple petite née moldue. Je repassai mentalement la fin de la recette en m'approchant du chaudron:

...

Laisser bouillir à feu vif durant 10 heures

Ajouter les épines de Porc-épics réduits préalablement en poudre.

Tourner la mixture trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre, puis une fois dans le sens inverse.

Eteindre le feu

Verser le sang de licorne goutte par goutte en mélangeant entre chaqu'unes d'elles.

Faire refroidir pendant 1 heure et réduire en poudre.

Les 10 heures, c'était bon. Je laissai tomber la poudre d'épine de porc-épics et touillai. D'un coup de baguette, le feu s'évapora. Je versai le sang de licorne en suivant la recette. Je fis bien attention à ne perdre aucune goutte du précieux liquide. L'heure suivante, je réduisis la mixture en poudre couleur orage. Je veillai à ne pas y toucher directement, sous peine de mort longue et affreusement douloureuse. Elle était destinée à Dumbledore, ce vieux fou qui se croyait supérieur sous prétexte qu'il était directeur. Pff... quelle arrogance!
La poudre de Mort bien protégée dans un sachet, j'allai chercher un objet de la vie courante. Que prendre. ..? Un haut d'habit? Non, la surface serait trop grande. Un livre alors? Non... Quoi que... Si! C'était parfait!
J'allai à la bibliothèque pour chercher un bouquin sur les licornes, les mains protégées par d'épais gants, j'enduisis sa couverture d'une fine pellicule de ma poudre. Ma baguette... Je la cherchai puis fis apparaître du papier dont je me servis pour camoufler le livre en cadeau. Je sortis ma plume et m'appliquai.
"J'espère que ce modeste présent vous plaira. "
Je mordillai ma plume, ajoutant une courbe ici, un point là pour essayer de camoufler mon écriture. Une fois un minimum satisfaite du résultat, je rangeai mes affaires, pris le paquet et partis.
Je déposai le cadeau truqué au pied de entrée du bureau directorial. Un pincement au cœur. C'est ce que je ressentis. Et si un élève passait par là avant que le visé ne le trouve?
Je ne pouvait plus faire marche arrière.
Je m'enfuis donc, peux fière de mon ''exploit".
Je rentrai dans quelques chose et tombai à terre. Mais, alors que je me relevai, quelle fut ma surprise quand je ne vis rien ni personne! Je continuai mon chemin, trop fatiguée pour essayer de comprendre ce phénomène.