Chapitre 5: Harry

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Harry fut réveillé par un bambin d'environ un an qui le regardait de ses grands yeux curieux. En voyant le plus âgé ouvrir les yeux, le petit garçon s'enfuit en criant "Maman! E garçon e réveille!". Une jeune femme noire entra dans la pièce -Harry devina que c'était une petite chambre- et se pencha vers lui. Le gamin de trois ans, qui vivait depuis ses un an dans la crainte, se recroquvilla en sentant une vive douleur irradier de sa tête. Il gémit et la jeune mère sortit un bout de bois en murmurant des mots d'une langue inconnue du petit garçon. Harry sentit une douce chaleur pénetrer dans son crâne douloureux. Il soupira d'aise.

-Tu t'appelles Harry?

-Euh... I. Harry.

-Moi est Dylan!, cria le plus jeune depuis le couloir.

-Dylan!, le rouspéta sa mère. Harry doit se reposer. Alors, sois gentil, et ne crie  pas.

Mais son fils ne l'écouta pas plus que ça et déboula dans la chambre en tirant, par la main, un grand homme. Harry rougit et baissa les yeux en le reconnaissant. En fouillant un peu dans ses souvenirs, il se rappela son nom: Sirius. C'était comme ça que l'avait appelé le vieux monsieur en robe. Ce dernier l'avait aussi appelé... parrain. Le gamin se souvenait très bien du parrain de Dudley qui envoyait énormément de cadeaux à son filleul. Mais lui n'avait jamais de cadeaux. Patmol lui parla gentiment, presque timidement:

-Alors Harry. tu vas mieux?

-I, monsieur, répondit timidement Harry sans lever la tête.

-Pas monsieur. Sirius. Et regardes moi quand tu parles.

-Accor...Irus, continua son filleul en le regardant de ses yeux émeraude.

La femme pouffa un peu et l'enfant se vexa légèrement. Elle se calma rapidement et se présenta à son tour:

-Je suis Jasmine. Et le chenapan est Dylan, notre fils.

Harry sentit une profonde jalousie jaillir de son cœur. Le petit métisse avait un père et une mère, une famille, ce qu'il n'avait plus depuis deux ans. Jasmine se leva, prit son fils dans les bras et sortit. Le Survivant resta seul avec Sirius. L'homme dévisagea son filleul qui leva la tête et l'imita. Ses grands yeux se fixaient sur chaque chose qui lui semblait insolite: la chemise rouge non boutonnée jusqu'en haut, les cheveux emmêlés, les yeux joyeux, un petit sourire au coin de la bouche. Un sourire. Harry n'en avait pas eu droit depuis la mort de ses deux parents, soi disant morts dans un accident de voiture.

-Sirius! Harry! Goûter! 

Les yeux de Sirius pétillèrent de gourmandises. Il tendit la main à Harry et ce dernier y glissa timidement sa menotte. Les deux garçons descendirent dans la cuisine où régnait une délicieuse odeur de chocolat. Une fois assis, l'enfant dévora une part de gâteau. Sous le regard amusé de son parrain, il demanda poliment à Jasmine pour en reprendre. La jeune femme resservit plusieurs fois les trois gloutons avant de décréter qu'ils n'auraient pas plus. Harry était heureux pour la première fois depuis ses un an. Autrement dit, depuis longtemps.

oOo

Après un mois passé chez les Black, Harry avait bien changé. Il n'était plus aussi timide, plus aussi indépendant et n'avait plus trop sa phobie des adultes. Il n'avait plus peur de pleurer ou de demander des câlins mais il demeurait plus mature que la plupart des autres enfants de son âge. De plus, il considérait Sirius, Jasmine et Dylan comme sa nouvelle famille. Le dernier était un peu comme le petit frère qu'il n'avait jamais eu. Le couple était pour lui comme de nouveaux parents. Cependant, il ne les appelait ni papa, ni maman. Il avait déjà des parents et, bien qu'ils soient tous les deux décédés, il lui répugnait d'en appeler d'autre par leurs noms. Ainsi, Sirius et Jasmine étaient devenus Irus et Asmine pour le petit garçon.

Un jour, alors qu'il jouait au foot, dans le jardin, avec Dylan, il ressentit une cuisante douleur au niveau du cœur. Il eut du mal à respirer et sa vision se troubla. Il entendit son « frère » crier et sentit des mains le porter. Il sombra dans l'obscurité.

En se réveillant, il ne sut tout d'abord pas où il était. Puis, lentement, Harry entendit des voix. Le bambin continua à fermer les yeux mais tendit l'oreille.

-Maman

 -Pouquoi Harry dort enco' ?

-Il est malade. Mais restes calme. Il en a besoin.

Harry entendit un petit froissement et comprit que le gamin se trémoussait sur une chaise. Une porte s'ouvrit.

-Il ne s'est pas encore réveillé ?

-Non, répondit la vois de Sirius.

-Je suis la Magicomage Marie BRULE. J'ai été chargée des examens de votre fils.

-Alors ?, demanda la voix angoissé de Asmine.

-Il semblerait qu'Harry soit atteint d'une maladie extrêmement rare. Corque pulmo profligati. Cette maladie ne s'est pas manifestée depuis des décennies. Elle touche le cœur et les poumons. Lors des crises, ces organes sont considérablement affaiblis.

Sirius et Jasmine déglutirent difficilement. Le premier demanda plus de précision.

-Pendant ces crises, Harry ne peut plus bien respirer. Il a une insuffisance cardiaque et peut s'évanouir.

-Est-ce possible de le guérir ?

-Malheureusement, non. Des médicaments ont été créés mais ils ne guérissent pas complètement. Au mieux, ils rendent les crises moins fréquentes, moins dangereuses.

Harry laissa un gémissement en sentant une douleur sourde. Il ouvrit les yeux et de petites larmes coulèrent sur ses joues. Sans avoir tous comprit, il avait saisi le sens des paroles de la Magicomage : il était très malade. La jeune femme s'assit sur une chaise à ses côtés.

-Bonjour, Harry. Je sais que tu dois avoir mal. Mais c'est pour ton bien. (Elle sortit un petit boitier de la poche de sa blouse. Elle l'ouvrit et Harry vit un masque.) Lors de tes crises, tu devras mettre ce masque. Il t'aidera à respirer. Et... (Elle sortit une boite cylindrique de son autre poche) tu dois manger ces médicaments tous les matins et tous les soirs. Ils ont pour effet de rendre les crises moins douloureuses. Tu ne dois en aucun cas ne pas les avaler quotidiennement. Je peux t'enlever ton masque. (Elle se leva, vérifia les machines qui font Bip-Bip-Bip et posa ledit masque sur la petite table à côté du lit) Ça va ?

Harry hocha faiblement la tête. Brulé l'aida à boire son médicament dilué dans un peu d'eau. Le gamin prit une grande inspiration qui se termina en quinte de toux. Asmine et Irus firent mine de se lever mais la Magicomage les empêcha de s'approcher.

-Il a besoin d'air. Harry restera faible après chaque crise. (Elle se tourna vers lui) As-tu déjà eu des crises identiques ? (L'enfant fit non de la tête mais ça se voyait qu'il mentait.) Harry, dis la vérité. (A contre cœur, le bambin hocha la tête) Et depuis combien de temps ?

Il leva deux doigts. Deux ans. Ses crises s'étaient déclarées peu après son arrivé chez les Dursley. Elles avaient été peu douloureuses au début avant de devenir gênantes. Peu à peu, sa maladie s'était aggravée pour arriver au stade quasi mortel. Brulé soupira de découragement.

-A ce stade, tu ne dois plus faire d'efforts physiques trop intensifs. Le moindre stress peut déclencher une crise. Dès que tu as mal à la tête, mal au ventre, au cœur, tu dois aller voir tes parents, d'accord ?

-Accor...

oOo

Coucou!

Voici un chapitre un peu plus long, avouez!

Il est bien?

Bizes!

Harry James Potter: au nom de la familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant