Chapitre 18: Hashia

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N.D.A: à la demande de certains de mes lecteurs, je continue l'histoire avec un narrateur interne, donc JE.

oOo
-Aujourd'hui, nous allons travailler le sort de lévitation. Vous rappelez-vous de la formule? Oui, miss. Granger?

-Wingardium Leviosa, professeur, répondit mon amie.

-Très bien, miss. Granger, 10 points de plus pour Serdaigle. Et le mouvement? Miss.Jones, pouvez vous le montrer à vos camarades?

Megan leva sa baguette puis la tourna dans un geste fluide.

-10 points de plus pour Poufsouffle!

Le professeur nous repartit par deux et je me retrouvai avec Su, une de mes camarades de dortoirs. Je vis que Flitwick avait mis Hermione et Harry ensemble. Très mauvaise idée! Le pauvre professeur allait vouloir démissionner après le carnage qu'allait devenir son cours. A ma grande
surprise, ils semblaient rester calmes, aussi je me concentrai sur la plume que Su et moi devions faire voler. Je me concentrai pour bien articuler la formule et ma plume décolla de mon pupitre, traversa la salle et atterrit sur celui du professeur, comme ce dernier l'avait demandé.

-Regardez tous! Miss. Shaleri a réussi! 10 points pour Ser...

Le professeur fut coupé par le bruit d'une explosion. Je me retournai dans un sursaut pour voir le visage déjà pâle de Drago le devenir encore plus. Il se plia en deux, devint verdâtre et s'enfuit en courant.

-Mr. Potter! Vite! Rattrapez le!
Mon frère sortit à son tour. Flitwick essaya, en vain - mais dois-je le préciser?- de calmer les rires et les exclamations qui courraient au travers de la salle. J'entendis Hermione raconter la scène. Elle se moquait de Drago, et cela me déplut tout de suite.

-Le gros idiot, il tenait sa baguette à l'envers! J'ai lu plusieurs livres sur les conséquences d'un sort sur un sorcier alors que l'enchantement est destiné à un objet: maux de ventre et de tête, possibilité de perte de connaissance. Disons qu'on ne le reverra pas avant un ou deux jours!

Elle éclata de rire. Je me levai et me dirigeai vers celle que je considérais comme ma meilleure amie. Je brandis mon doigt d'un air menaçant:

-Tu n'as pas honte Hermione?! T'en prendre à Drago alors qu'il n'a rien fait de mal!

-Si, il est là, et ça m'embête. Aussi peu doué qu'il est, il ne devrait pas fréquenter une pareille école que Poudlard!

-Je te pensais plus sage! Si ça t'étais arrivé, je ne pense pas que Harry ou que Drago se serraient moqué de toi!

-Oui, mais ça ne m'arrivera jamais, ricana Hermione. Je n'ai pas que deux neurones se battant en duel dans une minuscule cervelle!

-Hermione!, criai-je. Tu veux dire que... tu te serrais moqué, si ç'avait été moi?!

Hermione sembla soudainement gênée.

-Non, enfin...je ne pense pas...

-Dis plutôt que tu n'aurais pas osé! Tu... n'aurais pas eu le courage de le dire à voix haute, c'est ça!?

J'avais conscience que la classe entière nous regardait, mais je m'en fichais. J'avais les larmes aux yeux.

-Tu veux dire que j'ai raison?!

-Je... Hashia...

Hermione rougit, balbutia alors que ça ne lui été jamais arrivé. Je continuai sur ma lancée.

-Je te pensais plus compatissante, plus... compréhensible! Et ensuite tu vas dire que les nés moldus ne devrait pas être là car ils n'ont pas du sang sorcier, c'est ça?

J'entendis des cris étouffés. Je savais plusieurs de nos camarades nés moldus.

-Je...

-Non, la coupai-je. Mais ai-je besoin de te rappeler que tu l'es, toi, une née moldue?

-Non, mais...

-Parce que tu crois qu'être élevée par des sorciers, c'est avoir plus de puissance par rapport aux autres?

-Hashia...

-Si je me souvient bien, tu n'aurais jamais connu la magie avant tes onze ans si ma mère n'avait pas été là!

-Non, si ses amis mangemorts n'avaient pas été là, j'aurais toujours mes parents!

Sa phrase me fis un grand choc.

-Hermione... tu parles sérieusement? C'est ce que tu penses? Alors qu'elle ta sauvée après la mort de tes parents? Alors qu'elle t'a adoptée et t'a élevée? N'es-tu pas capable de reconnaissance? Veux-tu me dire que le sacrifice de ma mère pour nous deux ne signifie rien pour toi?

Ma voix flancha vers la fin, mais je relevai le menton.

-Je ne veux pas d'une amie aussi ingrate que ça.

-Hashia...

Hermione tendit la main pour me toucher le bras mais je reculai. Mes yeux se brouillèrent.

-Ne me touche pas!

Je reculai encore.

-Hashia!, tenta encore Hermione.

-Je ne veux plus te voir, sifflai-je d'une voix sourde.

Je me retournai et sortit de la salle de classe à pas vif. Je courrais droit devant moi, sans regarder ce qui m'entourait, quand soudain un bras passa autour de ma taille, m'empêchant d'aller plus loin. La personne m'attira à elle et m'enveloppa de ses bras.

-Hashia? qu'es-ce qui se passe?, demanda la voix inquiète de Harry.

Je me blottis un peu plus contre le torse de mon frère et gardait ostensiblement le silence.. Mais Harry voulait un réponse et, bien que timide, il était obstiné.

-Hashia! Réponds moi!

Je secouai la tête, toujours muette. Il me repoussa brutalement puis m'attrapa les deux poignets pour m'empêcher de tomber. Il baissa la tête pour me regarder dans les yeux.

-Hashia, souffla-t-il doucement, réponds moi, s'il te plait.

-C'est Hermione..., murmurai-je

-Hermione?, s'étonna Harry.

-Je ne veux plus la voir. Plus jamais.

-Que s'est-il passé pour que tu changes autant d'avis sur elle?

Je lui racontai avec le moins de mots possible ma longue discussion avec Hermione. Alors que je parlais, je fus saisie par la honte de m'être emportée devant la classe. Mais qu'allait penser le professeur? Et mes camarades? J'avais du être si ridicule... La cloche sonna la fin du cours.

-Hashia!

Je me retournai vivement. Padma Patil arrivait en courant. La jeune indienne dormait dans le lit voisin du mien mais nous nous parlions à peine. Elle s'arrêta, toute essoufflée, devant moi.

-Je voulais te dire... que je te soutiens contre Granger... avec les filles, on ne sait pas comment tu as fait pour rester si longtemps amie avec elle. Nous, ça fait seulement un mois qu'on la connaît et on n'en peut déjà plus... Alors voilà, tu peux te tourner vers nous, d'accord

-Euh... oui... merci Padma.



Harry James Potter: au nom de la familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant