Harry James Potter: au nom de la famille

Chapitre 11: Harry

Harry leva lentement la main, remonta le long d'un tuyau, tata son masque. Il ouvrit les yeux. Dans une pièce à la lumière tamisée, le garçon était allongé dans un lit. Dans son lit. Était-ce un rêve? Ou la réalité? Était-il réellement chez lui? Après six mois d'absence?

La porte s'ouvrit.

-Harry?

Comme était douce cette voix qu'il croyait ne plus jamais pouvoir entendre! Ne pouvant se servir de la parole avec son masque, le petit brun dut se contenter de tendre la main vers sa mère adoptive. Celle-ci se précipita à son chevet. Elle vérifia le pouls puis les mouvements respiratoires d'Harry, avant de lui ôter son masque du visage.

-Mine, murmura-t-il d'une voix rauque qui le surprit.

-Je suis là, Harry. Je suis là, ne t'inquiète pas. 

Elle le serra tendrement dans ses bras.

- Sirius et Dylan attendent dans le salon, en bas. 

-Ils peuvent... venir?

-Bien sur mon chéri.

Jasmine se leva, lâcha comme à contre cœur la main d'Harry et sortit de la pièce. Le petit brun attendit. Il essaya de se mettre en position assise mais il abandonna rapidement, n'ayant que très peu de force qu'il voulait garder pour parler.

Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Harry tourna légèrement la tête et vit la figure hirsute de Sirius. En voyant son filleul enfin éveillé, l'homme sourit largement et pénétra dans la chambre. Harry vit derrière lui Dylan. Jasmine entra la dernière. 

-Ça va Harry?

- Plutôt bien... Irus.

Sirius ouvrit la bouche pour continuer mais un boulet de canon atterrit sur le lit, lui coupant la parole.

-Harry!

Dylan serra de toute la force de ses cinq ans son frère de cœur.

- Je suis très content que tu sois revenu!

-Je suis... moi aussi très content d'être là... mais tu m'écrases Dylan!

Sirius tira son fils en arrière et l'assit sur ses genoux. Jasmine s'approcha et plaça des oreillers sous le dos d'Harry pour qu'il puisse tous les voir. Le gamin chercha Hashia des yeux avant de se rappeler qu'elle devait être en bas. Il la trouva, enfin, vit sa tête passer par l'embrasure de la porte, proche de celle d'Hermione. Ses prunelles brillaient encore de peur. Son ami lui sourit et, après un mouvement d'hésitation, lui rendit son sourire avec timidité. Jasmine les regarda l'un après l'autre, son regard valsant semblait les comparer, comme si elle remarquait une chose qu'elle n'avait jamais vue. Sirius se racla la gorge.

-Jasmine, pourrais-tu amener Dylan et les filles -Hashia et Hermione, c'est ça?- en bas puis remonter? J'aimerais parler avec Harry, sur... ces six mois tu sais?

Tirée de sa contemplation, Jasmine secoua la tête.

-Comment? Oh, bien sûr!

Elle prit la main de Dylan et sortit de la pièce, suivie d'Ashley et d'Hermione.

Aucun des deux, d'Harry ou de Sirius, ne pipa mot. Ce lourd silence fut brisé fut brisé par l'arrivée de Jasmine. Elle s'assit au bord du lit et prit les main d'Harry dans les siennes.

-Ça va peut-être être dur, mais il faut le faire. Tu dois nous raconter ce qui c'est passé pendant ces six mois.

Harry écarquilla les yeux.

-Je...je ne peux pas.

-Je suis désolée Harry, mais Sirius et moi devons savoir ce que tu as vécu. Pour t'aider.

Le petit brun ferma les yeux pour rassembler, et de la force, et du courage, afin de réussir, et sans flancher, de parler, de raconter ce passage de sa vie. Il ouvrit les paupières, commença lentement la narration de son histoire:

- Vous connaissez le début... dans le parc. Ensuite la femme en noir - c'était une femme, pas un homme en fait- m'a emmené dans un manoir. Ensuite, elle m'a jeté dans un cachot humide, aux sous-sol. Le garçon du manoir, Hadodorago - pour de vrai, il s'appelle comme ça mais il n'aime pas son réel prénom, alors c'est Drago- il était gentil avec moi. C'est lui, et lui seul, qui m'apportait de quoi manger et de quoi boire. C'est le contraire de ses parents, il n'aime pas les mangemorts. Enfin, bref... Après plusieurs mois comme ça, deux ou trois je crois, la femme en noir est descendue aux cachots pour la première fois. Elle venait me questionner sur ma vie ici, où je vivais, avec qui... Je vous promet, j'ai rien dit sur ici. J'ai dit que je vivais chez mon oncle Vernon et ma tante Petunia, mais elle ne m'a pas cru -elle m'a vu avec vous, dans le parc- alors, elle m'a enlevé mon tee-shirt et a fait une trace dans mon dos. Puis elle est partit. Elle venait toutes les semaines. Avec d'autres questions. Parfois, elles étaient vraiment très bizarres ses questions. Mais je répondais toujours des trucs inventés, je vous jure. Parfois, elle me croyait, et me laissait, parfois c'était le contraire et j'avais droit à une autre marque. Je sais pas vraiment ce qu'elle voulait. Au bout d'une dizaine de fois, je crois qu'elle s'en ai lassée... ou qu'elle a pensé que je n'en valait pas la peine. Je sais pas trop, mais elle a arrêté de venir. Et puis... puis -on est quel jour en fait? Ça fait combien de temps que je suis ici?

- Ça va faire cinq... six... huit jours.

- Alors, il y a huit jours, Drago est descendu avec deux filles...

- Tu veux dire Hashia et Hermione?

-Oui, c'est ça. J'ai appris qu'Hashia est la fille d'une mangemort. Et Hermione, c'est la maman d'Hashia qui l'a adoptée après la mort des parents d'Hermione. Mais cette mangemort, elle est gentille. C'est elle qui m'a sauvé de la mort qui m'attendait. Lors de la cérémonie -Rei Ketsueki, un truc comme ça...- ils m'ont emmené en haut. Dans un salon, où il y avait plein de monde en noir. Le chef -il est blond et c'est le papa de Drago, mais j'ai pas vu son visage- m'a coupé la paume -regardez!

Harry leva la main, il ne restait qu'une faible cicatrice.

-Je l'ai soignée par la magie, dit Jasmine, répondant à la question muette d'Harry. Je me demandais comment tu t'étais blessé, j'ai désormais ma réponse.

-En tout cas, il disait des mots étranges... et sa baguette, elle s'est mise à briller. Et puis là, la maman d'Hashia a crié un mot aussi étrange que les autres. Elle m'a attrapé puis elle a transplané avec Hashia, Hermione et moi. On a atterrit dans un salon, la maman d'Hashia m'a allongé sur un canapé... et après... je... je sais plus... c'est le noir.

-Tu as du perdre connaissance, résonna Sirius. Tu étais évanoui en tous cas quand tu es arrivé ici.

Jasmine essuya les larmes qui avaient coulées quand elle avait appris ce que son fils adoptif avait du endurer.

-A partir de maintenant, nous ferons en sorte qu'il ne t'arrive plus rien.