Harry James Potter: au nom de la famille

Chapitre 22: Hashia

La première chose que je vis à mon réveil, ce fut mon frère penché sur moi. Il m'offrit le plus grand sourire que j'eus jamais vu sur son visage. J'essayai de le rassurer d'un signe de tête mais je ne pus pas. J'essayai de parler, mais une sorte de long tube m'empêchait d'ouvrir la bouche.

-Ne te fatigue pas trop, tu viens tout juste d'échapper à une morte qui était quasiment certaine.

Cette voix... Je ne la connaissais pas. Pourtant, elle me disait quelque chose.

-Je suis la magicomage BRULE.

Je tournai légèrement la tête, juste assez pour voir la jeune noire élancée habillée d'une blouse blanche.

-Tu es atteinte d'une maladie très rare, qui malheureusement, te vient de tes parents. Je suppose que tu voudrais en savoir plus ?

J'hochai la tête pour combler le fait que je ne pouvais pas prononcer le moindre mot.

-Corque pulmo profligati. Une maladie chronique qui touche le cœur et les poumons lors de crises dangereuses. Pendant ces crises, tu souffres d'insuffisances cardiaques, tu ne respires presque plus, et, quasiment à chaque fois, tu t'évanouis.

Je déglutis difficilement.

-Dis, Marie, j'avais donc raison ? Elle a ma maladie, c'est ça?, fit mon frère d'une petite voix.

Je ne comprenais pas Harry. Il était malade ? Je ne l'avais jamais remarqué ? Je devais être une bien piètre sœur pour ça ! Et il était atteint lui aussi de cette maladie... corque quelque chose ! La magicomage posa une main maternelle sur l'épaule de mon frère.

-Je suis désolé, Harry, mais oui. Généralement, cette maladie est transportée par des gènes défectueux. Or, je ne vois pas d'où elle vient chez vous car vos parents ne l'avaient pas. Je vérifierais plus tard. Enfin, je ne suis pas surprise qu'Hashia ait ta maladie étant donné qu'elle est ta jumelle.

Harry baissa la tête tristement, l'air abattu.

-Au moins, j'espère qu'elle n'est pas aussi atteinte que moi...

La jeune femme soupira.

-C'est bien le cas. Mais j'ose dire que ce n'est pas forcément sûr. Je devrais amener Hashia à St-Mangouste faire des tests pour ça.

Pomfresh, l'infirmière, (et je ne l'avais pas vue durant tout ce temps !) intervint.

-Je peux faire en sorte pour qu'Harry et Hashia manquent les cours le temps d'effectuer ces tests. Je pense que la santé de ses élèves importe plus à Poudlard que leurs éducations, même si cette dernière est plus qu'importante, enfin vous comprenez. Mais ils devront, bien entendu, rattraper tous les cours.

Brulé réfléchit un cours instant puis hocha la tête.

-Pouvons-nous partir maintenant ?

-J'aurais juste besoin de votre signature et de celles des parents. La vôtre, je la prends maintenant, pour les parents, je demanderais au professeur Dumbledore de les appeler. Ils viendront ensuite vous rejoindre à l'hôpital.

-Très bien, merci Mrs. Pomfresh.

-Tout le plaisir est pour moi.

Les deux femmes se saluèrent puis l'infirmière se retourna et partit. La magicomage se tourna vers moi.

-Je suis désolée Hashia mais je vais devoir te mettre dans une sorte de chaise roulante. Tu dois garder un masque à oxygène encore une heure ou deux. Je te l'enlèverais quand j'aurais terminé les tests de ton frère.

-Je suis obligé Marie ?, soupira Harry d'un air ennuyé.

-Oui, Harry. Je voudrais voir la progression de la maladie en toi. Oh ! et vu que je suis ta magicomage, le Grand Conseil de l'Hôpital St-Mangouste m'a nommée au rang de spécialiste sur ta maladie aussi je vais pouvoir diriger une équipe pour mettre au point un remède ayant plus d'effets pour vous deux.

-C'est super ! Félicitation, Marie.

Il la serra dans ses bras avec affection. Je les regardai avec attention. Ils semblaient tellement bien se connaître ! Je m'auto-traitai d'idiote. Comment avais-je pu passer à côté de ce détail non moins important de la vie de mon frère ? C'était sûrement pour voir cette femme qu'il partait, tous les premiers du mois, avec Sirius ou Jasmine, cela dépendait. C'était aussi très certainement à cause de cette maladie que mon frère paraissait tellement faible à certains moments. Et moi qui me moquais, bien que gentiment, de lui !

oOo

2 heures, 24 minutes et 8 secondes. C'est le temps qu'il a fallut à la magicomage (je devrais bien me décider à l'appeler par son prénom un jour, si elle devient ma médicomage attitrée tout comme Harry) pour tester Harry sur environ une cinquantaine de tests et une dizaine de piqûres. Une première au début, à notre arrivée. Ensuite, Harry avait du aller dans une salle de remise en forme où il s'était mis sans attendre les instructions de Marie (youpi! j'y arrive!). Je voyais bien qu'il y était habitué. Je voyais bien son visage tendu sous l'effort. Les tests avaient beaux être sous forme de jeux ou de compétition avec Marie, je voyais bien la douleur dans ses yeux quand il allait un peu trop loin. Des exercices de deux minutes, pendant deux heures. Je ne sais pas comment il a fait pour tenir. Même un sportif aurait eu du mal (enfin je crois). Des sauts, des courses. J'avais compris qu'avec cette maladie, nous ne pouvions pas faire de sports. Ce que j'avais sous les yeux était la preuve que non. Après la seconde heure, Harry se percha sur les barres asymétriques, à deux bons mètres du sol, sans la moindre émotion. Je l'enviai, avec son visage à peine rouge et sa respiration encore régulière bien qu'un peu saccadée. Marie alla le rejoindre en quelques mouvements souples, le piqua une dernière fois et partit par une porte dérobée. Comme je n'avais plus mon masque et que je pouvais à nouveau marcher sans tomber face contre terre, je rejoignis Harry en restant bien en sûreté les deux pieds au sol. Les yeux fermés, Harry répondit à ma question muette sans me regarder:

- Depuis mes 3 ans, je viens ici chaque mois pour faire les même tests. Ce qui change, c'est la durée, 10 secondes de plus pour chaque exercices chaque mois. Marie me suit depuis le début de ma maladie. Enfin, quasiment le début, vu que je suis malade depuis que j'ai un an mais que Sirius et Jasmine - ceux sont eux qui ont remarqués ma maladie- ne m'ont récupéré qu'à mes 3 ans. Au début, Marie prend un échantillon de mon sang, à la fin aussi. Ensuite elle les compare pour voir si mon état s'est amélioré ou détérioré ou encore s'il reste stable. Depuis environ 6 ans, il ne bouge plus.

-Hashia!

Je tournai vivement la tête.

-C'est à toi, maintenant.

Je suivais les directives de Marie. J'entendais le rire de mon frère dans mon dos. Bon, il était vrai qu'au bout de 30 secondes de courses, je ne pouvais plus bouger, mais je n'y pouvais rien moi! Ça ne faisait pas 8 ans que je les faisais, ces exercices! Marie, loin d'être découragée, porta un masque à mon visage, je respirai lentement pendant une minute, puis elle recommença ses courses et autres. En fin de compte, c'était amusant bien qu'épuisant.