9Months TOME IV (LARRY STYLINSON MPREG)

Prologue

Ma petite fille a neuf ans aujourd'hui. Neuf années qu'elle a empli d'amour, bercé d'une joie incommensurable. Neuf années qui sont passées bien trop vite à mon goût. Je me souviens parfaitement du jour de sa naissance, quand elle tenait encore sur mon avant-bras, de ses premiers pas, ses premiers mots.

Je me souviens de son premier jour d'école et de la première dent qu'elle a perdu. Je me souviens de son tout premier fou rire, de la première fois qu'elle s'est disputée avec Chiara et l'embarras dans lequel on s'était retrouvé avec Zayn. Au final, elles avaient réglé leur problème sans nous, et c'est tant mieux. Et aujourd'hui, elle a neuf ans. Ma petite Aurore n'est plus si petite que ça.

Et c'est impatient de la voir que je sors de ma voiture une fois garé devant la maison familiale. La gorge nouée, je regarde la bâtisse dans laquelle on a emménagé avec Harry il y a cinq ans avec l'étrange sensation de ne toujours pas être le bienvenu. Au mieux, je chasse cette pensée en allant récupérer le cadeau d'Aurore dans le coffre avant de traverser l'allée bordée de rosiers blancs qu'Harry a planté il y a trois ans et qui cette année encore, sont déjà en fleurs malgré un printemps frileux.

Et c'est plus nerveux que je le voudrai qu'une fois face à la porte, je toque, attends que quelqu'un vienne m'ouvrir. Un des enfants, Harry, son mec. J'en sais rien.

Tout ce que je sais, c'est que je ne suis plus chez moi. C'est comme ça depuis deux ans. Depuis qu'après des mois à se disputer continuellement, le divorce a été officiellement prononcé.

Et pourtant quand il ouvre la porte, qu'il ancre ses yeux pâles aux miens et m'offre un sourire sincère, je ne peux m'empêcher de le trouver aussi beau qu'au premier jour, peut-être même plus. Ses cheveux longs encadrent à la perfection son visage, sa mâchoire angulaire, cascadent nonchalamment sur ses épaules. 

''-Te voilà enfin.'' 

Sans perdre son sourire, il se décale, m'incite à entrer. 

''-Excuse-moi du retard. Un des jeune du centre a fait une crise et on a dû appeler la police.'' 

Je vois bien qu'il tique à mon explication, perd légèrement son sourire qui devient plus forcé, mais il ne dit rien. Il ne dira rien ce soir. 

''-C'est rien. On n'a pas encore mangé. 

-Papa!!''

Mon attention est détournée quand des pas rapides se font entendre derrière moi et juste à temps je me retourne et me penche pour réceptionner mon petit garçon qui se jette dans mes bras en riant. 

''-Et coucou mon grand! Comment ça va? Tu as été sage avec maman cette semaine? Lui demandai-je en me décalant pour le débarrasser des boucles trop longues qui tombent sur ses grands yeux bleus, le regarder. 

-J'ai été sage. Me répond-il en jouant avec la fermeture éclair de ma veste. Même que comme Madame Chantal était pas là, maman il a joué au foot avec moi ce matin. Continue-t-il en marmonnant, plus intéressé par le bout de métal entre ses doigts que par ce qu'il me raconte. Et c'est amusé que je lève le regard vers Harry qui a retrouvé un sourire sincère et apaisé.