Chapitre 7

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''-T'es sûr de toi? 

-Si on doit s'envoyer en l'air, il nous faut de la tequila. 

-On vient de s'envoyer en l'air. 

-Et alors? La nuit est loin d'être finie.'' 


Amusé, je regardai Harry se faufiler hors de la chambre avec un sourire espiègle avant de rouler sur le dos. J'écoutais d'une oreille distraite la fête qui continuait de battre son plein l'étage en dessous en fixant le plafond, le souffle encore court après nos retrouvailles. 


Un sourire niais ne voulait pas quitter mon visage et s'accentua un peu plus quand la porte s'ouvrit à nouveau et qu'Harry entra dans la chambre, une bouteille dans une main, un pack de bières dans l'autre et un sandwich entre les dents. Un rire m'échappa alors que lui s'empressa de tout balancer sur le lit avant de se déshabiller aussi vite qu'il s'était rhabillé quelques minutes plus tôt.


Mon sourire ne se fana jamais. Ni quand il écrasa ses lèvres sur les miennes, ni quand ses mains partirent fourailler, tirer mes cheveux en bataille. J'étais en extase, comblé, complet pour la première fois après deux ans d'une insoutenable solitude. 


Deux ans à me languir de son toucher, de ses lèvres pulpeuses, de ses hanches dans lesquelles mes doigts s'enfonçaient durement. Deux ans à me languir de ses baisers brutaux et tellement doux à la fois. Des baisers avec lesquels il continuait de me donner tout ce qu'il est, tout ce qu'il a. Et je ne me lassais de rien. Ni du goût de sa peau, le son de mon nom dans sa bouche tordue par le plaisir, la vision extatique qu'il m'offrait. 


La nuit passa sans que je ne sois jamais rassasié de lui. Rien ne pouvait m'arracher à lui. Ni les étagères qui nous tombèrent dessus en plein acte, ni le moment où il ouvrit la fenêtre pour vomir sur le toit. Rien ne pouvait me séparer de ses bras.


Et ce fut à bout de force, vidés mais heureux qu'on se laissa tomber sur le lit juste avant le lever du soleil. La musique ne résonnait plus en bas. Tout ce que j'entendais, c'était sa respiration profonde, la mienne. Tout ce que je voyais, c'était son visage auquel venaient se coller ses mèches humides, son regard ouvert qui ne regardait que moi. 


''-Tu crois qu'on pourra être heureux à nouveau?'' 


Je l'étais. A cet instant, j'étais le plus heureux des hommes. Sentir ses doigts se faufiler entre les miens, la paume de sa main se coller à la mienne, c'était suffisant à mon bonheur. 


''-J'en suis sûr.'' 


Je ne pouvais en faire autrement en voyant son sourire, son visage s'illuminer dans l'obscurité, juste pour moi. 


''-Je t'aime tu sais?'' 


En entendant ces quelques mots qui me gonflaient, me serraient douloureusement le cœur. 

9Months TOME IV (LARRY STYLINSON MPREG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant