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- Je préfère en blanc.
- Vraiment ? C'est dommage... j'avais plein de pots de peinture à essayer...
- Je n'aime pas la couleur.
- Mais tu n'en porte aucune... Je suis sûre que ça t'irai bien!
- Swann. Regarde-moi. Je ne suis pas comme toi. Cette matière qui compose mon corps, c'est de l'obscurité. A l'état pur.
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Cette forme, difforme. Obscure. Sans expression. Ça me fait peur. Profondément peur...
C'est la première fois que je me réveille avec des sueurs froides, les mains moites. Je l'ai aperçu dans mon rêve. Cette chose étrangement familière. Calme toi... ce n'était pas réel. Pas réel...
En retrouvant mes esprits, je me rends compte que j'étais tombée sur une brique. Ma nuque se fige de douleur.
Combien de temps aie-je dormi ? Je me met en tailleur et pose mes paume contre mes genoux. Je sens encore les éraflures, mais ça ne saigne plus.
Quelques rayons de soleil passent à travers l'amas de pierres, revêtant le sol terne d'un sublime tapis de lumière. Chaque faisceau porte en eux une infinité de petites poussières flottantes, disparaissant aussitôt dans la pénombre du tunnel.
Layke et Ember étaient là-haut au moment de l'éboulement. Je ne peux pas rester ici... Faut que je les retrouve. A l'heure est ils sont peut-être ensevelis dans les décombres ...
J'escalade la paroi instable, j'essaye e soulever les bouts de bétons, Cogne nerveusement dessus, en déchargeant, au passage, toute la colère et la frustration accumulées. Mais, rien n'y fait...
Je me laisse tomber sur une pierre, essoufflée, regardant le bout du couloir souterrain, aussi loin que ma vue le permet. Faut se rendre à l'évidence, je suis bloquée, et pour un bon moment. Ce qui aurai pu être notre issue est devenue ma prison.
Je touche du doigt le sol. Il est humide, ça empeste l'odeur de rouille. Je remarque quelque chose à quelque centimètres de moi, dans les décombres.
On dirait un bout de quelque chose qui dépasse. Je m'approche...
La caisse !
J'enlève énergiquement les petites briques autour, quitte à me blesser. Mes mains sont pleines d'ouvertures. Certaines pierres sont tachées de sang par mes empreintes.
Je tire d'un coup sur le bout visible de la boîte, et tombe à la renverse. J'ai réussi !
Mon action provoque un glissement, et je manque de peu de me prendre un bloc dans la face. Malgré tout, L'entrée est toujours bouchée.
Me voilà seule avec cette malle pour seul compagnon. En l'ouvrant, je constate que mes lames y sont soigneusement rangées. C'est vrai qu'elles n'étaient pas encore terminées... Il a aussi pensé aux outils et aux pièces manquantes
En continuant de fouiller, je trouve la carte de Layke, une vielle batterie et quelques câbles en aluminium.
Je sors un marteau de la malle, saisie une de mes lames et coupe ma manche droite. Je l'enroule autour de la tête du marteau.
Puis, Je sors un câble et la batterie. Je commence par retirer la protection en PVC et effile le câble pour séparer tous les filons d'aluminium. Je forme une petite boule et le dirige à proximité des deux pôles de la batterie. Des étincelles apparaissent sur mon éponge d'aluminium. Je l'approche de ma torche improvisée qui prends feu instantanément.
Pendant que je scrute la flamme s'étendre sur mon tissu, un vague souvenir refais surface.
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Ellipso
Ciencia FicciónSwann. Voilà son nom. C'est tout ce qu'elle sait. Où peut-elle bien être? Et comment s'est-elle retrouvée ici? Autant de questions qui résonnent en elle après s'être réveillée sur un planché poussiéreux... Tome 1: Astrom
