Chapitre 11

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De retour dans la boutique de tout à l'heure, Matthieu s'empressa de finaliser son achat tant attendu et de poursuivre la séance shopping avec sa fille adorée. Il régla la note de 150 francs Suisses car il avait pris au passage des boutons de manchettes. Rappelons qu'étant donné que la boutique faisait une offre promotionnelle, quand un client achetait deux articles, le moins cher des deux bénéficiait d'une réduction de 20 %, ce qui bien évidement avait fait baisser le total final à 150 euros car le gilet coûtait à lui seul 110 francs suisses. Satisfait de son achat, Matthieu sorti de la boutique, conquit, tout en tenant la main de sa fille Valentine et ainsi se poursuivi la vadrouille.

Ils s'arrêtèrent dans une boutique de vêtements pour enfants, et cette fois, c'était Valentine qui allait en profiter. Elle trouva une multitude de robes, de jupes, de chemisiers, de collants et bien d'autres choses élégantes encore qu'elle rêvait d'avoir. Bien évidement, pour un père exceptionnel comme Matthieu qui gagnait facilement 25 000 francs suisses par mois, c'était facile pour lui d'offrir ce qu'il y avait de mieux à sa seule fille. Et encore, Matthieu n'était qu'au début de sa période active. Étant lui-même son propre patron, il avait déjà cotisé 20 000 francs suisses depuis lors et mis de côté 15 000 francs suisses aussi bien pour lui que pour sa fille au cas où il se retrouverait sans ressources, mais n'oublions pas qu'il bénéficiait de pleins d'avantages certes coûteux au départ, mais qui sur le long terme était beaucoup plus rentable que s'il était resté en France deux ans plus tôt.

Cependant, Matthieu n'était pas un gros dépensier pour autant. Bien évidemment, c'était vrai à une certaine période quand il travaillait encore en tant que salarié et qu'il devait s'occuper de sa fille, ses dépenses étaient très élevées. Mais maintenant, il était passé de cigale à fourmi en deux ans à peine et c'était tout de suite plus facile pour lui de mieux gérer son budget sans se soucier du solde de son compte en banque ou bien de l'épaisseur de son portefeuille. Après 20 minutes dans la boutique, et malgré quelques remarques de la part de certaines clientes concernant les couches que portaient Valentine qui se voyaient, Matthieu avait acheté à sa fille chérie, un chapeau, des souliers, une robe, une jupe, des collants blancs, des gants, un petit manteau habillé, le tout pour 750 francs suisses à peine. Cela restait un peu cher, mais dans l'ensemble, cela allait. Au moins c'était très qualitatif, ce n'était pas des produits bas de gammes comme on pouvait en trouver sur les marchés français dans les villes.

Car oui, bien qu'étant abordable, les marchés de villes en France n'étaient pas soumis à un contrôle de qualités et de contrefaçons, c'était juste pas cher, des produits qui parfois sont toxiques ou dangereux, et Matthieu s'était promis de ne jamais achetés quoique ce soit pour sa fille venant de ces marchés. Sachant que sa fille était déjà Kanner, il ne voulait pas la perdre à cause d'un produit qui n'aurait pas été contrôlé au préalable. Deux boutiques plus tard, la pause déjeuner, n'allait pas tarder à arriver, et les estomac commençait à crier famine. Matthieu dit alors à sa fille:

- Tu as faim, Valentine ?

- Oui papa. Répondit Valentine.

- Très bien. Puisque tu as été très sage et très courageuse durant cette sortie, on va aller dans un restaurant assez chic. Je compte sur toi pour ne pas faire de caprice et être adorable. Tu me le promet ? Demanda Matthieu.

- Promis, papa. Répondit Valentine tout sourire.

- Je suis fier de toi, mon ange. Allons-y. Termina Matthieu.

Comme il l'avait annoncé, Matthieu et Valentine se dirigeaient en direction d'un restaurant plutôt chic dont un repas par personne pouvait facilement dépasser les 50 voire les 70 francs suisses. Mais encore une fois, rien n'était trop beau pour sa fille qu'il avait envie de rendre heureuse. Cela pouvait paraître comme un caprice d'enfant pourrie gâtée, mais Valentine n'était pas comme cela. Certes elle aimait qu'on lui fasse plaisir de la sorte, mais en contrepartie, Valentine n'a jamais été capricieuse, méchante, égoïste ou quoique ce soit dans le genre. Au contraire même, étant plus ou moins consciente qu'elle était pas comme les autres petites filles de son âge, elle ne voulait pas en rajouter, ce pourquoi elle agissait comme une enfant sage malgré son comportement et sa mentalité de bébé.

Une fois dans le restaurant, Valentine et Matthieu prirent place à table proche de la fenêtre. Ils avaient une vue impressionnante sur les gens qui passait devant eux. D'autant plus que l'intérieur du restaurant donnait l'impression d'être des gens influents ou important ou les deux, ainsi on avait des sièges grenouilles, des nappes d'un blanc immaculé, des rideaux somptueux, des couverts en argent, des verres à pied y compris pour l'eau, une décoration florale sur chaque table, des lustres et des lumières ancien, des murs noirs ébènes sculptés, des tableaux, bref tout ce qu'un restaurant chic pouvait proposé. Mais quelque chose de courant semblait déranger la petite fille. Elle avait beau se débattre pour empêcher que cela sorte, mais le combat était vain, Valentine avait une nouvelle fois fait pipi dans sa couche. C'était quelque chose contre laquelle elle ne pouvait pas lutter. La vessie de la petite fille ne pouvait retenir aucun pipi. Valentine s'était faite une raison, jamais elle ne sera propre, du moins pour l'urine.

Voyant que sa fille chérie rouge de honte sur ses joues, avec les larmes qu'elle essayait de retenir de couler, Matthieu demanda avec le sourire:

- Tu as besoin que je change ta couche ? Demanda Matthieu.

- Oui, papa. Je suis désolée, j'ai encore fait pipi dans ma couche. Répondit Valentine honteuse.

- Ce n'est pas grave. Allons aux toilettes pour nettoyer cela. Lui dit Matthieu essuyant les larmes de sa fille qui commençait à couler.

Après s'être renseigné auprès d'un serveur, Matthieu accompagna sa fille aux toilettes avec le nécessaire pour la nettoyer. Il installa sa fille sur la table à langer, et avec toute la diplomatie dont il faisait preuve, doublée d'une gentillesse hors du commun, il changea la couche de sa fille bien mouillée pour lui mettre une couche propre. Malgré les apparences, Valentine se moquait de porter encore des couches à son âge. Voilà longtemps qu'elle ne faisait plus attention aux remarques des adultes quant à ses sous-vêtements particuliers. Elle acceptait ses couches désormais, et il allait en être ainsi pendant des années encore. Cependant, l'histoire du combat de Matthieu pour sa fille était loin d'être terminé et au contraire ne faisait que commencer.

Le Combat d'un PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant