Chapitre 15

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Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, alors que le soleil commençait à se lever en Suisse, Matthieu se réveilla progressivement de son sommeil sans oublier son doudou qu'il appelait papa phoque qu'il n'avait jamais quitté une fois adulte. Cette peluche l'avait vu grandir et avait vécue de nombreuses épreuves telles que recoudre mainte et mainte fois des trous causés par l'usure. Le blanc de la peluche avait également viré au gris clair à cause des bactéries mais heureusement étant adulte, il n'y avait pas de problèmes de santé à craindre. Pour Valentine qui elle aussi commençait à sortir de sa torpeur, se mit à bailler sans faire tomber de ses bras son doudou lapin qu'elle appelait Bunny. Tout comme son père, ce doudou ne l'avait jamais quitté.

Une fois tout les deux réveillés, dans le lit, allongés sur le côté, père et fille se firent face dans leur pyjama respectif:

- Bonjour, petit bébé en grenouillère. Plaisanta Matthieu.

- Bonjour, papa en pyjama à col. Fit Valentine.

- Tu as besoin que l'on change ta couche ? Demanda le père.

- Oui, j'ai eu un petit accident, il faut changer ma couche. Avoua Valentine.

- Très bien. On va sortir du lit et je te changerait dessus pour que cela te rassure. Promis Matthieu.

Valentine était toute contente, elle allait pouvoir être changée sur le lit de son père, un petit fantasme personnel qu'elle rêvait d'assouvir. Désormais c'était chose faite, elle se fit changer dans la chambre de son père et fut enveloppé d'une nouvelle couche toute propre. Valentine s'en senti plus à l'aise. Mais surtout, la sensation d'avoir une couche au niveau du bas ventre avait une plus grande prise de conscience qu'avant dans la tête de la fille Kanner.

- Papa. Demanda Valentine.

- Oui, mon ange ?

- Comment c'est pour toi de mettre des couches tout le temps ? Interrogea Valentine.

- Disons que c'est agréable, c'est doux, je me sens en sécurité, à l'aise, cela tient chaud en hiver, cela me protège les fesses sur des surfaces dures et je respire mieux qu'avec des sous-vêtements normaux quand bien même on m'a dit que les couches c'était pour les bébés. Expliqua Matthieu.

- Je pense la même chose, papa. Ajouta Valentine.

- Cela te rassure d'avoir des couches ? Demanda son père.

- Oui. J'ai peur que si je porte des culottes, je ne sois pas à l'aise si je me fais pipi dessus. Au moins avec les couches, cela ne se voit pas. Avoua la fillette.

- Ne t'inquiète pas. Si tu ne veux pas quitter les couches, personne ne t'y forcera, même pas moi. Allez, allons nous habiller. Incita Matthieu.

- D'accord papa. Termina Valentine qui sauta du lit pour se précipiter dans sa chambre.

Pendant que Matthieu enfila un costume noir trois pièces avec une cravate bleu indigo, la couleur de l'autisme, Valentine chercha dans son armoire un veston noir, une jupe noire, des collant blancs, un t-shirt blanc à col américain, un chemisier avec un ruban bleu clair. Pas de doute, père et fille était raccord sur la tenue du jour.

Matthieu accepta avec plaisir le choix de la tenue de sa fille. Mais il fut surprit que Valentine ne prenne pas de body pour sa tenue, chose qui jusqu'à maintenant, elle ne s'était pas privé. Et la raison de son choix pour le t-shirt blanc à col américain était simple et magistrale:

- Je veux être moins traitée comme un bébé. Au moins avec un T-shirt c'est plus facile de me changer la couche. Répondit Valentine.

Pour le coup, Matthieu trouvait l'argument de sa fille totalement cohérent. Lui-même fut un temps portait des body du moins en hiver pour avoir moins froid, mais il s'était aperçu que cela n'était pas très pratique quand il devait aller aux toilettes, et donc il est repassé aux t-shirts. Une fois bien habillés, père et fille se rendirent au sous-sol pour chercher la voiture et se rendre en ville pour aller manger un brunch dans un établissement de la liste des bonnes adresses de Matthieu.

Le trajet se passa bien. Une fois arrivée en ville, non loin du petit établissement, Matthieu paya le stationnement au parcmètre et sorti sa fille du siège auto et la mis sur ses pieds avant de lui prendre la main. Quelques minutes plus tard, après avoir prit commande et s'être installés, Matthieu et Valentine pouvaient commencer à manger un repas copieux pour le petit déjeuner. Devant eux, des pancakes, du pain perdu, des crêpes, du café, du lait, des croissants, du jus d'oranges, du pain et bien d'autres choses encore.

Bien que cela pouvait coûter une petite fortune, cette dépense n'était rien pour Matthieu qui de base n'était pas dépensier. Lorsqu'il était en France c'était tout le contraire, mais une fois en Suisse, il avait fait de gros progrès pour assurer un avenir à sa fille si jamais il lui arriverait quelque chose. Pendant ce temps, le brunch se poursuivait. Matthieu comme Valentine se régalaient.

- Merci papa pour ce repas. Fit Valentine.

- C'est tout naturel. Tu es encore un bébé. C'est normal que je te fasse plaisir. Sourit Matthieu.

- Mais j'ai 7 ans. Rouspéta Valentine.

- Seulement, tu n'es pas propre. Tu portes des couches donc tu es un peu un bébé. Mais c'est pas grave. Rassura le père.

Mais alors que le moment semblait merveilleux, tout allait basculer lorsqu'un couple bien particulier allait faire son arrivée dans l'établissement et qui alla faire une scène dont on se serait bien passé à ce moment-là.

Le Combat d'un PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant