chapitre 2

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Dans la peau de Tsanta

« Tu crois vraiment que c'est juste une question d'argent ? Je voulais te montrer ce que ça fait d'être impuissante, coincée dans le noir... comme je l'ai été, à cause de toi. »

Lina « Qu'est-ce que tu veux vraiment, Tsanta ? »

Je rigolais à l'intérieur. Comme si j'allais me laisser piéger par ça ! Lina pensait que j'étais une pauvre victime, mais c'était juste pour l'embêter un peu. Elle était tellement naïve !

« Écoute, Lina, si tu veux ton fric, t'as intérêt à te battre pour ! » lançai-je, le sourire aux lèvres.

Lina s'est levée d'un coup, les poings serrés, prête à en découdre. « Je vais pas partir sans mon argent, Tsanta ! »

Là, c'était le moment. On sentait la tension dans l'air, comme deux orages qui allaient éclater. J'adorais ça. Elle était déterminée, mais moi, j'avais un petit truc en plus.

J'avais toujours eu un don pour la magie noire, un pouvoir que j'aimais bien utiliser. Je me concentrai et lançai un sort, créant des ombres qui dansaient autour de nous. Ça me donnait un petit avantage, c'était fun.

« Regarde, Lina ! Ces ombres ? Elles sont là pour te rappeler que je ne suis pas celle qui est perdante ici. »

Elle, surprise, ne se laissa pas faire. « Je vais pas avoir peur de tes trucs, Tsanta ! » cria-t-elle. Et là, un éclat de lumière jaillit de ses mains. Wahou, elle avait un pouvoir aussi !

« Tu crois que ta lumière va me faire peur ? » hurlai-je, lançant mes ombres sur elle.

Lina répliqua en créant un bouclier de lumière qui bloqua mes attaques. C’était comme un spectacle, nos pouvoirs se heurtant dans un grand fracas. Je pouvais sentir la tension monter, et nos voix résonnaient comme des éclairs dans la nuit.

« Rends-moi mon fric, Tsanta ! » cria-t-elle, déterminée à ne pas céder.

« Et pourquoi je ferais ça ? T'es vraiment mignonne ! » dis-je, en tournant autour d’elle comme une lionne.

On se battait de plus en plus, c'était fou. Je voyais la rage dans ses yeux et ça me poussait à en faire plus. On s'échangeait des coups, des sorts, nos rires et nos cris remplissant la pièce.

Mais plus ça allait, plus je voyais qu'il y avait autre chose sous son air de fille parfaite. Alors, j'ai décidé de lui balancer une pique.

« Tu te crois trop bien, non ? Mais laisse-moi te dire un truc… »

Elle s'est arrêtée, surprise. « Quoi ? »

« Tu n'as jamais été là pour moi, et ça, ça nous a foutues dans la galère. Peut-être que le vrai souci, c'est ça. » J'aimais bien la voir hésiter.

Mais juste au moment où je pensais avoir le dessus, un bruit a retenti. Une silhouette est apparue, et c'était Madame Kader, notre prof de sport, avec son air sérieux.

« Qu'est-ce qui se passe ici, les filles ? » demanda-t-elle, les bras croisés, l'air vraiment pas contente.

Lina, réalisant qu'on était grillées, a hésité un instant. Elle m'a lancé un dernier regard et a dit : « On a pas fini, Tsanta ! »

Puis elle est partie, laissant la tension dans l'air.

Je soupirai, amusée. J'avais encore mon petit jeu, et pour l'argent, eh bien, ça attendra.

Début de flashback

On était en primaire à Madagascar, ça remonte à quelques années. Moi, Tsanta, j'étais tranquille, pas du genre à chercher les embrouilles. Lina, par contre, elle adorait faire des blagues. Parfois, c'était marrant, mais des fois, ça allait trop loin.

Un jour, on avait un truc à l'école, un genre de mini-concours de talents. Lina a eu une idée complètement folle. Elle a décidé de faire un sketch sur moi. Elle a commencé à raconter à tout le monde que j'étais la reine de la danse des canards.

Les autres ont commencé à se moquer de moi, et j’étais là, rouge comme une tomate, sans savoir quoi dire. Lina pensait que c'était juste une blague pour rire, mais elle ne comprenait pas à quel point ça m’a humiliée. J'étais déjà pas très à l’aise avec les autres, et là, tout le monde se moquait de moi.

Quand le prof a essayé de mettre fin au sketch, j’ai eu envie de disparaître. J'étais trop dégoutée. À partir de ce moment-là, notre amitié a commencé à devenir compliquée. J'aurais aimé lui dire ce que je pensais, mais elle ne semblait même pas réaliser que ça m'avait blessée.

Du coup, au lieu de lui parler, j'ai commencé à me renfermer sur moi-même. Les rires de mes camarades me revenaient en tête à chaque fois que je croisais Lina. J'ai commencé à découvrir mes pouvoirs, cherchant à me sentir plus forte sans être la victime.

Fin du flashback

les aventures de Lina et TsantaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant