Chapitre XIX

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Chapitre XIX :

Un mois plus tard :

Cela fait un mois déjà que nous étions face au Prince de Conti au tribunal royal. Suite à son jugement, le roi avait établi une condition concernant la place de Madeleine au sein de notre troupe. Si elle restait à nos côtés nous n'aurions plus le privilège d'obtenir la protection du roi Louis XIV. Cela fait mal au cœur mais nous avons choisi à l'unanimité de renoncer à ce privilège. Madeleine garde sa place auprès de nous dans la troupe ! Troupe, que nous avons baptisé entre temps « L'Illustre Théâtre » ! C'est plus sympathique pour tout le monde, ainsi chaque individu de la troupe n'est pas résumé à être un membre de la « troupe de Molière ». En parlant de la troupe ! Je travaille avec ardeur sur une nouvelle œuvre ! Je ne lui ai pas encore trouvé de nom, mais j'ai l'intuition qu'il s'agira de l'œuvre de ma vie. J'y crois fortement et j'y concentre tous mes efforts pour la rendre irrésistible aux yeux du roi.

Cependant, aujourd'hui je prends un peu de repos. C'est un jour unique ! Avec Armande, nous nous sommes fiancés il y a quelques semaines ! Nous nous marrions aujourd'hui ! A partir de ce jour, nous vivrons désormais tous les deux dans notre propre maison. Je suis tout excité à l'idée de commencer ce nouveau chapitre le ma vie. De plus, contre toute attente, mon père a accepté l'invitation que nous lui avons fait parvenir. J'ai hâte de le revoir, mais j'ai aussi tellement peur que cela ne se passe pas comme je l'imagine. Après tout, s'il a accepté l'invitation, c'est déjà un bon point, non ? Je suis actuellement chez Louis afin de peaufiner les dernier détails. Je me trouve devant le miroir, j'enfile une veste de costume rouge avec des motifs élégants brodés. Je me coiffe puis me regarde dans le miroir. J'observe dans les moindres détails mon accoutrement. Je sors de mes pensées lorsque j'entends la porte s'ouvrir derrière moi. C'est Louis. Il est habillé d'un costume bleu. Une main dans le dos, il s'avance à mes côtés de façon à ce que nous nous reflétons tous les deux dans le miroir. Il saisir mon col et m'incite à me tourner face à lui. Il sourit comme un imbécile mais je suis trop anxieux pour prononcer un mot. Je le regarde attentivement et il sort de derrière son dos une fleur. Je ne connais pas l'espèce à laquelle elle appartient, mais je la trouve incroyablement belle. Elle est de couleur blanche, sans imperfection, si pure.

Louis : Tu n'allais quand même pas te rendre à ton mariage sans une petite touche finale !

Jean-Baptiste : Louis... Elle est magnifique, merci !

Louis : Je sais, je sais. Je suis allé la choisir avec Joseph ce matin

Il coupe la tige de celle-ci à la bonne taille, et la rentre dans la poche de ma veste. Il veille à ce qu'elle tienne bien, puis s'éloigne de moi. Il me guide cette fois-ci de façon à ce qu'il se trouve derrière moi et que je sois en face du miroir.

Louis : Ça chance tout non ? Armande va adorer !

Jean-Baptiste : Merci Louis ! Sa couleur s'accorde parfaitement à ma veste !

Louis : Ça va être étrange de ne plus t'avoir chez moi chaque jours

Jean-Baptiste : Je t'avoue que cela va me manquer aussi... Mais je suis heureux d'emménager avec Armande. De plus je ne t'importunerais plus, cela doit être agaçant de loger quelqu'un pendant un long moment

Louis : Oh tu sais, je m'y suis habitué ! C'est plutôt le fait d'être seul qui ça être étrange

Jean-Baptiste : Tu pourrais proposer à la Marquise de s'installer chez toi tu sais ?

Louis : J'aimerais bien... Mais entre nous... Ce n'est pas vraiment officiel. Joseph et Madeleine savent que je l'aime, mais je doute qu'ils sachent que nous entretenons une relation...

Rêver j'en ai l'habitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant