What He Grows To Be

3.10 Bulding foundations

La première chose que Tom remarqua en entrant dans leur maison fut un étrange silence électrifié. En fronçant les sourcils, il ferma la porte et se dirigea vers la cuisine, espérant y trouver Harry.

« Harry ? » appela-t-il. Il n'y eut pas de réponse.

Était-il parti quelque part ?

Mais cette sensation de magie dans la maison... c'était si étrange et si sombre que Tom se méfia tout de suite.
Serrant la baguette dans sa main, il monta les escaliers et se dirigea vers la chambre de Harry.

A ce stade, elle lui était aussi familière que la sienne, et à certains égards, il commençait à préférer y passer du temps.
L'odeur de Harry était écrasante ici et Tom la respira profondément, la gardant dans ses poumons aussi longtemps qu'il le pouvait.

Puis son regard se porta sur le sol près de la fenêtre et soudain, tout l'air fut aspiré hors de la pièce.
Harry était étendu là, immobile, avec plusieurs livres éparpillés à proximité, comme s'il les avait portés jusqu'à l'étagère avant de s'écrouler brusquement sur le sol.

Tom le regarda fixement, incapable de croire ce qu'il voyait.

Il ne se souvenait pas de la façon dont il s'était approché - un instant, il se tenait sur le seuil, figé, et l'instant d'après, il était déjà agenouillé près de Harry, ses mains parcourant inutilement son corps, essayant de faire quelque chose.

La poitrine de Harry ne bougeait plus.

Ses yeux étaient ouverts, toujours d'un vert magnifique, mais ils n'étaient plus vivants.
Ternes.

Vides.

Comme l'avaient été les yeux de Charlus Potter.

Non.

Harry ne pouvait pas être mort. Il ne pouvait pas l'être.

Ce n'était pas possible !

« Regarde-moi », siffla Tom.

Un flot continu d'émotions étrangères s'abattait sur lui, le faisant trembler sous l'effet de la magie qui commençait à s'accumuler de façon chaotique sous sa peau et menaçait d'éclater.

« Arrête de faire semblant. Arrête ! »

Harry ne bougea pas, continuant à fixer quelque part, un endroit que Tom ne pouvait pas suivre, qu'il ne pouvait pas voir, et il prit soudain un air si haineux que Tom lui attrapa le visage, le tordant jusqu'à ce que des yeux verts le fixent.

Mais cela ne changea rien. Ils étaient toujours invisibles, et même maintenant qu'ils étaient dirigés vers lui, ils le transperçaient du regard.

Comme s'il n'existait pas.

Tom poussa un hurlement de rage, enfonçant ses doigts dans les tempes de Harry, brisant sa peau pour tenter de chasser la vie qui palpitait sûrement encore en lui quelque part, pour s'assurer que son sang était encore chaud.
« Lève-toi ! » cracha-t-il.

« Lève-toi, tout de suite, lève-toi, lève-toi... »

Il haleta, les mots l'étouffant soudain, gonflant dans sa gorge jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer.

Sa vision se troubla, devint grise, puis noire, et il serra Harry plus fort, essayant de respirer, mais sans y parvenir.

Rien ne fonctionnait.

Rien ne semblait réel parce que Harry ne pouvait pas être mort et pourtant il ne respirait pas, il ne

devait jamais quitter Tom et pourtant il l'ignorait.

Quelque chose de chaud et de sombre explosa dans sa tête, dévorant les dernières parcelles de cohérence et détruisant ses ancrages dans la réalité.

Et Tom hurla.