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- ...Esteban ?

Surprise, j'ouvris grand les yeux et lâchai la porte que je tenais jusqu'à lors. Es ce que je m'attendais à ce qu'un joli minois comme lui viennes toquer à ma porte à 7 heures du mat' ? Non, loin de là...

- Heu... Elayne, j'ai besoin que tu vienne, j'ai un très gros problème...

- Minute papillon, commet tu sais que j'habite ici ? Et quel problème tu as ? Tu l'air paniqué...

- Hum... Hier... Je t'ai suivi jusqu'ici pour heu... juste savoir...

- Tu sais que ça ne fait pas de suivre les gens comme ça ? En plus une fille ! Pour juste savoir, mon œil, mais on régleras cette affaire plus tard, capiche ?

- Hui...

- Et qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est ma sœur, dit il en se tordant les mains, hier quand notre père l'a appelée il l'a tapé très fort et elle s'est évanoui, tu peux appeler tes amies et leur dire de venir ? Ma mère ne sais pas quoi faire car elle est dans le coma depuis hier soir... et elle a peur de l'emmener à l'hôpital et d'appeler la police...

Choquée, je regardai le garçon sans comprendre, puis reprenant mes esprit je lui demandai :

- Et pourquoi s'est-il énervé ?

- parce qu'elle était partie sans demander la permission...

Réagissant étonnamment très vite, je l'invitai a entrer dans la cuisine, préparais une tisane à la camomille pour l'apaiser et lui dit :

- Bon j'appelle mes amies et ensuite je vais me préparer, et... les toilettes sont en haut, à droite et encore à droite.

Je lui mimai l'endroit avec mes mains quand soudain il devint pivoine, saigna du nez et détourna aussitôt la tête, se cachant les yeux à l'aide de sa mimine :

- Ta...ta... ta robe... a... a glissée... bégaya t'il

En effet, ma chemise de nuit avait glissée dévoilant une assez grande partie de ma clavicule, cachant à peine ma poitrine inexistante. Horrifiée et rouge tomate, je remontais aussitôt le vêtement et trottinais jusqu'au salon en disant un peu trop fort que j'allais appeler mes coéquipières. Une fois que ce fut fait, je filais à la douche puis je coiffais mes cheveux blond qui m'arrivai jusqu'à la taille en couette, laissant quelques mèches rebelles s'échapper, ensuite attrapant les habits qui me tombaient sous la main, je m'habillais rapidement d'un short noir et d'un t-shirt vert d'eau et mis un sweat-shirt noir. Je chaussai aussitôt des Nike blanche et descendit presque immédiatement après. Il m'attendait, se tordant encore et encore les mains, prise d'un élan de compassion, je le pris dans mes bras, lui chuchotant que tout irai bien.
En sortant à l'extérieur, je remarquai qu'il était venu à vélo, nous avions convenu avec Merline et Eli qu'on se retrouverait devant chez Jenny. On ignorait quoi faire mais son frère nous avait dit qu'il n'était pas là le matin, qu'il était dans bar, accumulant des dettes.
Les joues rosies par le froid et la gêne, il grimpa et m'invita timidement à monter sur le porte bagages, après quelques hésitations, j'acquiesçais et nous nous mîmes en route. Le vent dans le visage, je serrais fort sa taille, aillant peur de tomber, ce fut à son tour de me rassurer...
Nous arrivâmes peu après Lee-Lee et Liz, et elles me jetèrent un regard emplie de questions...
Esteban introduisit les clés dans la serrure et la porte s'ouvrît dans un déclic, d'un geste de la main, il nous invita à le suivre car il avait placer sa sœur dans sa chambre. Une fois sur place, nous contemplâmes Jenny, immobile, allonger dans son lit, la déco de sa chambre était étonnamment douce, toute de couleurs pastels... Son frère alla chercher sa mère, histoire qu'on puissent tous l'emmener à l'hôpital. Elle était assez pâle et portait des traces de coups partout sur son corps, d'une voix fêlé, elle demanda à son fils de l'aider à mettre Jenny sur son dos afin de l'emmener à la voiture.
15 minutes plus tard nous arrivâmes a l'hôpital d'Emmelise, on remis la belle au bois dormant aux médecins expliquant tant bien que mal qu'elle avait fait une mauvaise chute à vélo...
Une fois que ce fut fait, je descendit à l'accueil pour demander à voir ma mère. Le cœur tambourinant dans ma poitrine, j'ouvrirai la porte doucement, en la voyant allongée et branchée à tout ces tubes, je fondis aussitôt en larmes, ma main devant ma bouche :

- Maman... Maaammmann...

Je m'approchai du lit d'hôpital et lui prit la main... elle ouvrit les yeux et s'excusa de ne pas être là pour sa propre fille, je la détrompait aussitôt, lui disant que je voulais juste qu'elle arrête de boire. Suite à ce moment émouvant, je lui promis d'être là à sa sortie d'hôpital, quelques heures plus tard. Puis la laissant ce reposer, je sortit de la chambre, me rendant à celle de Jenny car je m'inquiétais de son état. Sur le chemin je croisais Esteban qui m'informa de la situation...

- Ma sœur se réveilleras dans quelques jours car elle a une commotion cérébrale... Ma mère est en état de choc, elle ne pensait pas que l'homme qu'elle « aimait » puisse faire ça à sa propre fille... Je crois qu'elle s'est enfin rendu compte qu'il est mauvais, même si c'est mon père, cette fois ci, ça va trop loin...

Puis remarquant les traces de larmes, il me demanda ce qu'il s'était passé, pour la seconde fois, j'avais envie de tout dire...
Une fois mon histoire terminé, il posa une main sur mon épaule et me dit : « je serai là pour toi, quoi qu'il se passe » cette simple phrase me fis pleurer pour la deuxième fois de la journée. Inquiet, il me demanda si ça allait :

- Oui, ça va mais ça me fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi alors qu'on se connaît que depuis peu de temps...

Puis, prise d'un élan de témérité, je lui plaquais un bisou sur la joue. Il rougit et rigola nerveusement en me rendant ma bise.
Quand soudain, je vis une Merline et une Elizabeth nous fixant intensément...

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Elayne { Tome 1 } ♩[en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant