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Theme song : Closer - J2

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Au alentour de 22 heures, je vis Sophia descendre de sa chambre. Passant devant le salon en me regardant avec insistance, elle finit par ouvrir la grande baie vitrée qui donnait dans le jardin à l'arriere du manoir.

Me tournant le dos, la petite brune s'avança et me força à me lever pour garder un oeil sur elle. Avec l'echange houleux qu'on a eu à midi, je ne veux pas risquer que ses sautes d'humeurs ne la tue... Donc comme me l'a conseillé Rumlow, je la suis où qu'elle décide d'aller.

Traversant la baie vitrée, j'atteris sur la terrasse où se trouvait un salon de jardin. Devant moi, une grande piscine est illuminée par des spots à l'interieur du bassin. Les reflets de cette lumiere dans l'eau créa des dessins sur les murs et sur le visage de Sophia. Face à l'eau, elle retira son sweat devoilant sa poitrine à peine voilée par la dentelle de son soutien gorge.

Detournant le regard en voyant son corps se reveller à moi, j'inspira un grand coup en tournant le dos au mur de la maison. Adoptant la posture de soldat, je croisa les mains derriere mon dos sans la regarder retirer son bas de jogging.

Après notre echange il y a quelques heures, je n'aurais jamais pensé qu'elle fasse ce genre de chose. La voir s'enfermer dans le sous sol jusqu'au lendemain m'aurait paru plus logique mais bon... ce n'est pas comme si je pouvais prevoir ses faits et gestes...

Elle plongea la tete la premiere dans l'eau claire et je releva enfin les yeux pour la voir glisser sous la surface. Quand elle ressortie la tete de l'eau, ses cheveux se plaquèrent contre son dos. Avec les lumières sous l'eau, je peux voir son corps deformé par les vagues.

Elle à gardé ses sous vetements...

Quand elle tourna enfin la tete vers moi, je m'empressa de baisser la mienne. Je ne veux pas qu'elle pense que je la reluque comme chacun des connards qui ont travaillés pour son père. Et surtout je ne veux pas qu'elle croit avoir un genre de pouvoir sexuel sur moi comme avec toutes ses victimes.

Entendant l'eau remuer sous ses gestes, je finis par relever la tete vers elle. Sophia posa ses avant-bras sur le rebords de la piscine en me regardant avec ses yeux de séductrice. Je sais qui elle est, je sais ce qu'elle essai de faire...

C'est un piège...

Cachant la moitié de son visage derriere ses bras, elle ne me laissa voir ce regard qu'elle utilise pour charmer ses victimes. Ses cheveux lissés par l'eau et cette lumière tamisée l'aide dans cette initiative. Soutenant son regard, je ne savais pas choisir entre l'idée de la defier pour lui montrer que je n'etais pas l'une de ses victimes ou baisser les yeux en la laissant croire que je me résumais qu'à un jouet offert par son père. Dans un cas comme dans l'autre, elle risquerait de vouloir me tuer...



"Rejoins moi... souffla t'elle."


C'est une tentatrice, une sirène qui murmure à l'oreille des hommes. Elle les hypnotise et je sais que c'est un piege, j'en suis persuadé. Elle tente de m'attirer dans l'eau pour me noyer, pour me dominer.

Serrant les dents, je regarda cette femme relever doucement le menton devant mon absence de reponse. Elle tente de savoir si ça marche, si je suis hypnotisé par ce corps et ce regard qui transperce l'obscurité. Ne laissant rien paraitre, je resserra mes poings dans mon dos sans savoir si je faisais le bon choix.


"Non. Dis-je simplement."


Elle plissa les yeux devant moi et bascula légèrement la tete sur le coté en me regardant de haut en bas. Ses yeux qui analyses ma posture me met mal à l'aise, je me demande si quelque chose en moi pourrait me trahir.

Ne bougeant pas d'un centimètre, je la vis poser ses mains sur le rebords de la piscine et se hisser sur la terre ferme. Quand elle se retrouva debout, trempée et à moitié nue marchant vers moi, je déglutis en me faisant violence pour ne pas baisser les yeux sur ce corps qui brille dans la nuit. Sous la lumiere de la lune, sa silhouette m'appelait, la courbure de ses hanches et sa poitrine bombée...

Stop...

S'arretant devant moi, Sophia leva la tete pour soutenir mon regard. Sans ses talons hauts, je suis bien plus grand qu'elle mais je n'ai pas l'avantage pour autant. Même si je m'evertue à fixer ses yeux, le relief de ses clavicules et de ses seins sont dans mon champs de vision et m'appellent.

Ses mains mouillées investirent doucement mon corps et elle fit un pas de plus vers moi. Son ventre entra en contact avec le miens et je ne bougea plus en sentant le mur dans mon dos. Je sens sa main fraiche à travers mon t-shirt, elle fait glisser ses doigts sur le bas de mon ventre en me regardant dans les yeux. Son regard est fier, elle sait que je suis perturbé par sa main sur mon bas ventre, que la fraîcheur de ses doigts, son corps nu et son visage attaquent mon entre jambe avec ferveur.

Elle sait le pouvoir qu'elle a.

Fixant ses pupilles brunes, je sentis quelque chose de froid sur ma gorge. Une sensation de picotement me prit le cou et je reconnu la courbure de ma propre lame. Elle m'a subtilisé mon propre couteau pour menacer de me trancher la gorge avec.


"Ce n'etait pas une question soldat..."


Pressant un peu plus la lame sur ma gorge, je pouvais sentir les gouttes de sang descendre le long de ma peau. Je suis rapide et plus fort qu'elle mais à ce stade, je ne peux pas imaginer la desarmer en moins de temps qu'il ne lui en faut pour entailler ma carotide. Elle à placé la lame pile au bon endroit pour me tuer... elle sait que même moi, un super soldat, je ne pourrais pas l'empecher de me tuer si elle le veut. 


"Quand je te demande quelque chose, tu le fais."


Elle à perdu son regard seductrice, elle est autoritaire. Planté devant elle en sentant ma mort arriver à grand pas, je ne bougea pas sachant qu'un faux mouvement de ma part pourrait me couter la vie.


"La prochaine fois que tu oses me défier, je te tuerais sans hésiter... super soldat ou non..."


Elle relacha son emprise sur moi et laissa tomber le couteau à nos pieds. Le bruit du metal sur le sol me notifiait que je n'etais plus en danger mais je ne me permet mas de bouger pour autant. Me lancant un dernier regard de haine, elle s'en alla pour rentrer dans la maison tandis que je regardais devant moi comme un soldat obéissant. Comme avec son pere, je m'arreta de respirer en ne bougeant plus d'un millimètre, j'attends qu'elle s'eloigne pour revivre.

Je suis son putain de jouet...












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Sans foie ni loi (pdv Bucky barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant