Sans foie ni loi (pdv Bucky barnes)

27.

-----------------

Theme song : Claim Your Weapons - Atrel / Crhistian Reindl

---------------------

Montant les marches deux à deux, je savais que cette fois-ci ce n'était pas un cauchemars, elle est belle et bien réveillée et hurle à la mort. En haut du deuxieme etage, je me précipita dans sa chambre en poussant brutalement la porte en bois. Sophia est sur le sol, son téléphone à coté d'elle, elle est à genou en pleure. Les bras croisés sur le ventre, elle hurle face aux fenêtres en fermant les yeux du plus fort qu'elle le pouvait.

"Sophia ?! Dis-je en m'approchant d'elle."

Pleurant à chaude larme, la petite brune ne daigna pas tourner la tete vers moi. Je tomba à genoux à coté d'elle sans savoir ce qu'il se passait. Son téléphone sur le sol est allumé, elle à peut etre recu un appel de son pere ? Elle à apprit une mauvaise nouvelle ? La mort de quelqu'un ?

"Eh Sophia ?"

Je ne dois pas parler pour ne rien dire, je dois agir...

Posant ma main sur son épaule pour tenter de la calmer, je compris vite mon erreur en la voyant s'immobiliser et fixer la fenetre devant elle. Son cri s'est arreté, c'est comme si elle avait perdu son âme. Ma main sur son corps l'a brutalement sorti de sa trance mais pas dans le bon sens du terme.

Je ne devais pas la toucher sans son accord...

Quand elle tourna doucement la tete vers moi, elle plaqua violemment sa main sur ma gorge et tenta de m'étrangler. Le souffle coupé, je regarda son visage se transformer et ses yeux devenir noir de rage. Elle est hystérique, quelque chose lui fait peter les plombs et j'ai fais l'erreur de l'approcher pendant qu'elle n'avait plus toute sa tete.

Prenant sa main sur ma gorge, je l'a fit basculer facilement sur le dos et reprit l'avantage. Sur le sol de sa chambre, je bloqua ses poignets avec mes mains et la vit se débattre inutilement sous mon poids. Elle pleure encore et n'arrive pas à se calmer.

"Sophia ! stop ! Hurlais-je."

Criant de plus belle, cette petite tete brune ferma les yeux en frappant l'arriere de sa tete contre le sol. Sans réfléchir, je me redressa et tira sur ses bras pour la forcer à se mettre assise. L'obligeant à se retourner, j'enroula mes bras autour d'elle sans lacher ses mains. Son dos se plaqua à mon torse et ses bras se croisèrent sur sa poitrine. Immobilisée de la même facon que lorsque je l'ai réveillé de son cauchemar, je m'assura qu'elle ne se blesse pas pendant ce moment de folie.

Elle continuait de pleurer mais elle ne se débattait plus en sentant mon corps contre le sien. Elle ne veut pas qu'on la touche et pourtant il n'y a que comme ça qu'elle se calme.

Resserrant mes bras autour d'elle, je posa mon menton sur son épaule en restant silencieux. Tout ce qu'il faut maintenant c'est du temps. Je ne sais pas ce qui la rends dans cet état et je ne le saurais sans doute jamais mais je sais qu'elle va se calmer. Elle en a vu d'autre, ça va aller.

Haletante dans mes bras, elle laissa basculer sa tete en arrière contre mon épaule. Dès qu'elle retrouvera ses esprits, elle s'enfuira puis me fera payer de l'avoir touché sans son accord mais pour l'instant, elle sait qu'elle à besoin de ça. Respirant calmement contre son dos, je lui donnais le chemin à suivre sans un mot. Si je lui disais de calmer sa respiration, elle ne le ferait pas. Elle à besoin de croire qu'elle contrôle la situation et que ça vient d'elle.

Quand elle prit une grande inspiration et que ses sanglots se firent de moins en moins grand, je su que ça marchait. Elle fonctionne comme ça... Il faut que ça vienne d'elle, que ce ne soit pas quelque chose qu'on l'oblige à faire ou une idée qu'on lui souffle. Elle à un besoin pathologique de controler sa vie.

Parce qu'en vérité, elle n'a jamais pu décider pour elle même...

Continuant de respirer calmement, je sentis ses poumons se coordonner au mien. On Inspire et Expire en même temps... Sa tempe bascula doucement sur ma joue et je ferma les yeux une seconde. Sa peau brulante contre la mienne et ce calme qui revient après le chaos m'apaise.

Ce silence est une bénédiction...

Restant là sans bouger pendant quelques instants, je profitais de cette sensation. La sentir près de moi, se calmant à mon contact, ça me fait un bien fou. Je sens mon coeur qui bat dans mes tempes, sa respiration qui se cale sur la mienne. Nos corps qui se détendent petit à petit en sentant la violence nous quitter. Nous ne sommes pas que des brutes, des machines à tuer comme le veut nos enfoirés de supérieurs.

On est humains...

Quand je desserra finalement mon emprise et que je retira doucement mes mains de ses bras, elle ne s'écarta pas de moi dans la foulée. Sa tempe resta collée à ma joue pendant quelques secondes et le silence s'étendit. Rouvrant les yeux, je posa mes mains sur mes cuisses en regardant ses jambes se recroqueviller sur son ventre.

Elle ne s'enfuit pas ?

Gardant les mains croisées sur sa poitrine, elle tremblait comme une feuille en rouvrant doucement les yeux. Sa poitrine continue d'imiter la mienne et pendant un court instant, le temps s'est arreté. Je regarde ses clavicules bouger au rythme de ses respirations et je me sens vivant. Comme si le poids de son corps sur le miens m'attestait que j'étais bien sur la terre ferme.

Que je ne tombe pas d'un train en marche...

Puis je sentis son corps se séparer du miens, elle se releva et prit son téléphone en main avant de s'enfuir par la porte de sa chambre. Sans un mot ni un regard, elle disparue derriere la cloison et s'en alla retrouver sa salle de danse. Je ne la verrais pas réapparaitre pendant des heures, tout ce que je dois faire c'est attendre et la laisser se défouler à travers son art.

Assis sur le sol de cette grande chambre blanche, je regarda le soleil se lever par les grandes baies vitrées. Je n'ai pas eu peur qu'elle me tue... Pour la première fois devant sa crise de folie, je n'ai pas été inquiet de mon sort.

Je commence à la cerner tout doucement...

.