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Theme song : ORION - GENER8ION

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""Désir", "rouillé", "four", "aube", "dix-sept"


Sur cette chaise maudite, j'hurla à plein poumons en sentant mon cerveau bruler dans ma boite cranienne. Ecarquillant les yeux, je sentais tous mes muscles se crisper sous la douleur.


"bénigne", "neuf", "retour à la maison", "un " wagon à marchandises".


Cette suite de mot... Je la connais par coeur maintenant. Elle m'a été prononcée tellement de fois... A chaque fois, je me bats encore et encore mais aujourd'hui à quoi bon... Je n'ai jamais pu empecher cette chose de revenir en moi. Déglutissant difficilement, je finis par arreter de lutter. laissant la chose qu'ils m'ont implanté refaire surface en moi, je desserra les poings en entendant la machine autour de ma tete s'arrêter. La douleur s'evapora dans un engourdissement presque apaisant...

De retour à la réalité, je sentais mes chaines bloquer mon corps contre cette chaise. Ma respiration est saccadée, mon corps est encore endoloris par cette nouvelle expérience. Fermant les yeux, je laissa tous mes muscles abandonner la partie sans pour autant tomber contre le sol. Je m'en remet à ces lanières et à ces chaines pour me soutenir...


Me réveillant en sursaut sur le sol de ma chambre, je fronça les sourcils en reprenant doucement mes esprits. Mon corps est brulant, je suis réveillé, je sais que je suis dans la réalité mais j'entends encore mes hurlements... Je sens que mon corps ne bouge pas mais pourtant je tombe dans le vide. Mon coeur tressaute dans ma poitrine. Me redressant sur le sol, je plaqua une main sur mes yeux avant de comprendre que les cris que j'entendais n'étaient pas l'écho de ceux dont je révais il y à quelques minutes.

C'est Sophia qui hurle à l'étage...


"Lachez moi ! Hurlait-elle"


Je retira la couverture sur mes jambes et me leva rapidement pour courir hors de la chambre. Je me précipita dans l'escalier et monta les marches deux par deux en entendant les cris continuer. Torse nu, je me précipita dans la chambre de Sophia m'attendant à devoir me battre. 


Quand mes yeux se posèrent sur le lit, je vis la petite remuer dans tous les sens les yeux fermés. Des larmes sur les joues, elle suppliait je ne sais qui de la lacher. Sans réfléchir, je vins vers elle et attrapa ses bras pour la redresser sur le lit.


"Lache moi !!! Hurla t-elle à mon contact"


Elle se débattue en ouvrant brutalement les yeux et je m'assieds derrière elle pour la plaquer contre mon corps. Bloquant ses bras sous les miens, je ne l'empêcha pas de hurler. Elle continua de se débattre quelques secondes avant de reprendre ses esprits et de pleurer à chaude larmes. Son dos contre mon ventre, je la tenais fermement en attendant patiemment qu'elle se calme.

Quand ses sanglots s'étouffèrent, son corps se détendit et elle laissa basculer l'arrière de sa tete contre mon épaule en fermant les yeux du plus fort qu'elle le pouvait. Même si elle ne se débat plus, je décida de ne pas relacher mon emprise tout de suite. Je sais qu'à cet instant, elle ne sait plus si elle reve encore ou si elle est bel et bien réveillée. Elle à l'impression de tomber de plusieurs étages et etre maintenu fermement rends ce moment moins difficile.

Ça a toujours été plus facile pour moi de me réveiller sur cette foutu chaise à Hydra harnaché de bout en bout à ne plus pouvoir bouger que sur le sol de ma cellule ou personne ne retient ma chute. Je sais que je ne connais rien d'elle et que ses cauchemars sont peut etre complètement différent des miens mais ça fait longtemps qu'Hydra n'a pas effacé la personne que je suis réellement. Plus le temps passe et moins j'ai envie de faire souffrir les gens que je dois tuer.

Et elle... C'est qu'une gamine de 20 ans entrainée à tuer depuis je ne sais combien de temps...

Quand ses sanglots s'arretèrent et que sa respiration se calma, je desserra finalement mon emprise autour d'elle. Son corps tremble encore mais elle reprends possession d'elle même. Libérée de mes bras, elle leva ses mains vers son visage et essuya ses joues d'un revers de la main. La seconde qui suit, elle se décolla de mon corps et se leva du lit en ne m'adressant pas un regard. Elle ne doit pas apprécier se montrer à un inconnu sous cet angle là. Se réveiller en hurlant n'est pas flatteurs et comme elle j'étais honteux les premières fois...

Sortant de la pièce, elle prit les escaliers pour descendre sans un mot de plus mais je sais où elle va...

Elle va au sous sol...















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Sans foie ni loi (pdv Bucky barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant