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Arrivant au manoir, on marcha jusqu'à la porte d'entrée. Sophia derriere moi, faisait claquer ses talons contre l'allée bétonnée devant la maison. Au final, ce soir je n'ai pas servi à grand chose... Je commence à remettre en doute l'utilité de ma présence ici...

M'avançant vers la porte d'entrée, je regarda la façade de la maison avec attention. Juste avant de poser ma main sur la poignée, un détail me sauta aux yeux. Levant le bras pour faire signe à Sophia de s'arrêter, je regarda la fenêtre entre ouverte qui donnait sur le salon. La grande brune regarda ce qui avait attiré mon attention et on resta silencieux une minute. Avant de quitter un endroit qu'on retrouvera plus tard, il est impératif de vérifier chaque porte et chaque fenetre pour éviter les surprises en revenant sur nos pas...

Je l'ai fais avant de partir...

Portant une main à ma ceinture, je trouva la cross de mon arme et tourna la tete vers Sophia. Lui faisant signe de la main de se mettre dos au mur et de ne pas bouger, je finis par me re-concentrer sur la maison.

Passant ma main de fer sur la porte, je l'ouvris tout doucement en prenant soin de cacher mon corps. La ou les personnes qui sont rentrés doivent attendre au pieds levé devant la porte s'attendant à nous voir arriver l'air de rien...

N'entendant aucun coup de feu à la vu de la porte qui s'ouvre, je m'engouffra rapidement dans la maison en pointant mon arme devant moi. Je balaya la pièce du regard avant d'etre attiré par une faible lumière dans le salon. Reconnaissant la personne assis dans le fauteuil, je baissa mon arme et la rangea.


"Toujours aussi prévenant... Souffla mon chef en se levant du fauteuil."


Croisant les mains dans mon dos, je ne bougea plus en baissant les yeux. Le bruit de ses pas se rapprocha de moi et le bout de ses chaussures ne mit pas longtemps à apparaitre dans mon champs de vision. Il se tient en face de moi, me regardant probablement avec insistance...


"Sophia ! L'appela t-il d'une voix roque."


Avant que sa fille apparaisse, il attrapa violemment mon menton pour me forcer à le regarder dans les yeux. Sentant ses doigts se presser contre ma mâchoire, je me fis violence pour ne pas montrer la douleur et la peur qu'il m'infligeait. En regardant ses yeux brun qui m'analysait durement, je reconnu un peu de sa fille.


"Papa ?"


Surprise, la jeune femme se montra dans l'encadrement de la porte et il relâcha mon visage pour se concentrer sur elle. Le voyant tourner les talons pour rejoindre sa fille sur le pas de la porte d'entrée, je remua la mâchoire pour apaiser un peu ma douleur.

Me faisant tout petit, je ne bougea pas d'un centimètre et ne tourna pas non plus la tete vers eux. Il ne faut pas qu'il pense que je suis un peu trop curieux...


"Rapport de mission... Demanda t-il pendant qu'elle fermait la porte derriere elle.

-Le groupe de dissident à été neutralisé. Poison à grande échelle, Eric Olsen à reçu un antidote et à été confié à tes agents, ils sont en route vers la localisation que tu m'as donné."


Elle parle comme un soldat... Claire, net et précis.


"Donne le moi.."


Il parle du collier...

Les bruits des pierres précieuses qui s'entrechoquent me confirma cette théorie. En gardant les yeux au sol, je croisais les mains dans mon dos sans bouger une oreille espérant que le chef oublie ma présence.


"Tes cuisses... Souffla t-il. Tu as grossis encore"


Quoi ?

Sophia ne dit rien devant les propos secs de son père. Tournant rapidement le regard vers eux, je vis mon chef dos à moi lui faire face. Devant lui, Sophia avait les yeux baissés et hochait doucement la tete pour confirmer les propos de son père.


"Tu sais ce que je t'ai dis à ce propos..

-Le corps est un outil.

-Et si une lame n'est plus aiguisée, qu'est ce qu'on fait ?

-On la lime jusqu'à ce qu'elle soit assez affutée pour tuer."


Sophia releva la tete vers son père avant de détourner le regard vers moi. Baissant subitement la tete, je fronça les sourcils comprenant un peu plus pourquoi elle était comme elle est. Si elle à grandit avec des discours comme celui là, ce n'est pas étonnant qu'elle tue à tour de bras sans sourciller.


"Alors fais quelque chose ou c'est moi qui m'en chargerait."


Il veut qu'elle perde du poids ?

Elle n'a que la peau sur les os, elle attire tous les regards où qu'elle... D'accord... Le corps est un outils... Un outil de manipulation pour faire tomber les hommes dans son filet. C'est pour ça qu'elle met toujours des vêtements moulants qui font voir ses courbes et qu'elle ne se déplace qu'en talons haut. Avec chacun des hommes qu'on à été voir, elle les appatait avec son corps pour les faire baisser leur garde. Une fois que c'était fait et qu'ils ne pensaient plus qu'avec leur queue, elle leur tranchait la main, la gorge ou les empoisonnait...


"Bien... Souffla t-il."


Entendant un bruit de succion, j'imagina qu'il venait d'embrasser sa joue ou son front. Puis, il ouvrit la porte derrière Sophia et s'en alla sans un mot de plus. En entendant la porte se refermer derrière lui, j'eu un souffle de soulagement. Je releva le regard devant moi et resta sans bouger quelques minutes de plus.

Mon coeur se calme à mesure que le temps défile. Plus les secondes passent et plus j'imagine cet homme s'éloigner d'ici. Dans un silence lourd, je me rendis compte que je n'étais pas le seul à ne pas avoir bougé depuis quelques minutes.

Quand je tourna la tête vers Sophia, je la vis debout sur ses talons aiguilles, les yeux fermés à prendre une grande respiration. Elle aussi sent son coeur se calmer en imaginant son père s'en aller. Sa poitrine se leva dans une grande inspiration et avec elle les paillettes sur sa robe brillèrent en reflétant la faible lumière de la lampe de chevet.

Elle finit par rouvrir les yeux et nos regards se croisèrent. Son air sur d'elle réapparu petit à petit et elle s'humidifia les lèvres. La seconde qui suivit, elle baissa la tete sur son sac à main et avança un pas devant l'autre pour traverser les salles communes. Pendant un tout petit instant entre le moment où elle à rouvert les yeux et où elle à reprit cet air de prédatrice, il y'avait autre chose dans son regard. J'ai eu l'impression de voir quelqu'un d'autre pendant l'espace d'une seconde.

La regardant monter les escaliers avec ses talons, je regarda ses hanches balancer sensuellement de gauche à droite. Ses talons frappent la pierre de l'escalier dans un bruit qui n'appartient qu'à elle, un tempo qui lui ai propre mêlant assurance et volupté. Objectivement, ses jambes sont parfaites, ses courbes sont tentatrices et le comportement des hommes qu'elle rencontrent en est la preuve...

Mais apparement ce n'est pas assez...

Ne me posant pas plus de question, je retira ma veste de costume et m'en alla dans ma chambre pour prendre une douche avant d'aller me coucher...
















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Sans foie ni loi (pdv Bucky barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant