Bonne lecture.
Tac tac Tac tac.
C'était le bruit qui berçait le quai numéro un en cette douce matinée, les marteaux des charpentiers contre les navires en constructions.
Paulie venait tout juste d'arrivé, un sourire fière sur le visage, le contre-maitre aimer plus que tout son travail.C'était un passionner, tous saluèrent chaleureusement le blond et il leurs répondit tout aussi chaleureusement jusqu'à arriver devant une jeune femme.
MAIS qui est tu ? et qu'est-ce que tu fou là ? c'est pas un endroit pour les femmes ICI, cracha durement le contre-maitre.
Bonjour, je travail ici maintenant. Répondit, sèchement la jeune femme reprenant son travail.
QUOI ? Mais non tu va déconcentrer nos hommes ! impossible que tu travail là. Quel idiot aurait embaucher une femme heiiin, continua le blond.
L'idiot en question c'est moi et c'est toi qui va finir par déconcentrer les charpentier, avec tout le raffut que tu fait. Dit calmement Icebarg
Ehh M'sieur Icebarg mais pourquoi ...
Ne discute pas t/p est très compétente.
Durant la journée entière, le blond ne put s'empêcher d'être plus qu'outré face à la présence de la jeune charpentière.
Le soleil se couche, les charpentiers posèrent tour à tour leurs marteaux et outils en tout genre pour pouvoir enfin rentrer chez eux.
Ils ne restaient plus un chat sur le quai numéro 1 sauf un blond qui; regarder avec la plus grande attention le travail effectuer par la jeune femme plus-tôt pour y déceler la moindre faille afin de remettre en question sa place sur ce chantier.
C'est de l'excellent travail...
Je te l'avais dit Paulie elle est compétente.
Mr icebarg ?! ... oui effectivement vous n'aviez pas tort.
Laisse lui sa chance Paulie elle a besoin d'argent.
Pourquoi ?
Elle ne m'en a pas dit plus et ça m'est égal.
Au revoir Paulie à demain et si sa t'intrigue tant; t'a qu'à lui demander toi même.
Paulie resta un moment, seul sur le quai, les mots d'Icebarg résonnant dans son esprit. Il jeta un dernier coup d'œil au travail impeccable de la jeune charpentière avant de ranger ses outils. L'idée qu'une femme puisse être aussi douée, voire plus, que ses hommes habituels l'avait d'abord perturbé, mais il ne pouvait plus nier l'évidence : elle avait un véritable talent. Pourtant, la question d'Icebarg continuait à le hanter. Pourquoi avait-elle besoin d'argent ?
Le lendemain matin, Paulie arriva tôt sur le chantier. Il espérait surprendre la jeune femme avant que les autres ne se mettent au travail. Comme il s'y attendait, elle était déjà là, penchée sur un projet en cours, concentrée et silencieuse.
Il s'approcha, ses pas crissant sur le bois du quai. Elle ne leva pas les yeux, mais il pouvait sentir qu'elle savait qu'il était là.
'Salut, dit-il, essayant de ne pas paraître aussi bourru que la veille.
'Salut, répondit-elle sans quitter son ouvrage des yeux.
Paulie hésita un instant, cherchant ses mots. Il n'était pas doué pour les conversations, surtout pas celles où il devait admettre qu'il avait tort.
'Écoute, commença-t-il enfin, 'j'étais peut-être un peu... rude hier. Mais je me demandais, pourquoi une femme comme toi voudrait travailler ici ? C'est pas vraiment un boulot facile, et tu sembles avoir d'autres options.
Elle s'arrêta enfin et le regarda, ses yeux brillants d'une détermination qu'il n'avait pas remarquée auparavant.
'Parce que j'ai besoin de cet argent
Elle hésita un instant, ses yeux s'assombrissant. Parce que je n'ai pas le choix, répondit-elle finalement.'Je dois subvenir aux besoins de ma famille. Mon père est malade, et mes frères sont encore trop jeunes pour travailler. Je suis la seule à pouvoir le faire Paulie, dit-elle calmement.
'Et parce que je suis bonne dans ce que je fais.
'Je ne demande pas à être traitée différemment, tu sais, juste de faire mon travail. Ce chantier, c'est ma chance de prouver ce que je vaux, et je ne laisserai personne m'en empêcher.
Paulie resta silencieux, déconcerté par sa franchise. Il se rendit compte que, derrière ses préjugés, il avait sous-estimé sa détermination et sa force.
'Excuse moi, je... comprends, dit-il enfin.
Tu sais, ce n'est pas que je pense que tu n'es pas capable. C'est juste que... c'est un monde dur ici, et je ne veux pas que tu te blesses ou que tu sois maltraitée.Elle haussa les épaules avec un petit sourire.
'Je peux me défendre, ne t'inquiète pas pour ça.
Un sourire sincère naquit sur le visage de Paulie. Peut-être que cette fille était vraiment taillée pour ce boulot, après tout.
'Bon, alors prouve-le-moi. Continue à bosser aussi bien que tu l'as fait hier, et je n'aurai plus rien à redire.
'Je n'attends rien de moins, répondit-elle en reprenant son travail avec un sourire satisfait.
Paulie la regarda un instant de plus, un sourie se dessina sur son visage, puis il se tourna enfin pour aller superviser les autres charpentiers qui arrivaient progressivement.
Pour la première fois, il se surprit à se demander si cette nouvelle venue pourrait bien révolutionner la façon dont il voyait le monde.
Et tandis que les marteaux recommençaient à résonner sur le quai numéro un, il se jura de la juger non pas par son apparence, mais par la qualité de son travail.
Parce que c'était ça, après tout, le cœur de leur métier : la précision, la passion, et l'amour du bois et du chantier.
Le soleil se leva sur un nouveau jour de travail, et peut-être, pensa Paulie, sur une nouvelle ère pour le chantier naval.
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