Chapitre 1

617 51 1
                                        

"Comment ça se passe, Eddie ?"


Eddie se retourna lentement, loin du patient qu'il venait de soigner, vers la direction de la voix de Bobby, "Ça avance, Cap. J'aurais besoin d'une sieste."


"On en aurait tous besoin." Bobby poussa un rire à moitié sincère, ses yeux trahissant à quel point il était épuisé. Derrière lui, Hen et Chim passèrent en courant avec un autre brancard, criant des informations qu'Eddie était trop fatigué pour saisir.


"Tu viens d'arriver ?", demanda Eddie, jetant un coup d'œil aux camions de courrier garés à l'entrée de l'hôpital VA.


Bobby hocha la tête avec lenteur, tournant la tête dans la même direction qu'Eddie regardait la seconde d'avant, "On a dû improviser."


"Buck va être tellement furieux d'avoir manqué ça." Un petit sourire mélancolique apparut sur le visage d'Eddie en imaginant la moue que Buck leur ferait avec ce récit particulier.


Bobby s'adoucit légèrement à la mention de son pseudo-fils, "Il sera de retour bientôt, il a juste besoin que les médecins le déclarent apte avec les -"


"Anticoagulants. Je sais, je sais" Eddie poussa un soupir, "J'aimerais juste qu'il le sache ça."


Le soupir retentissant de Bobby suffisait comme réponse. Aucun d'eux ne savait que faire avec Buck. Depuis l'embolie, c'était comme si quelque chose s'était brisé en lui. L'optimisme rempli d'espoir, l'énergie joyeuse sans limites disparue. Il s'était retiré de tout, restant dans son lit pendant plus d'une semaine, répondant à peine aux messages ou à eux lorsqu'ils allaient à son appartement pour prendre de ses nouvelles. Eddie avait lui-même essayé plusieurs fois de convaincre Buck de sortir. Rien n'avait fonctionné. Ni les câlins doux de Maddie, ni les soirées cinéma de May, ni la cuisine de Bobby. Rien.


C'est pourquoi ce matin Eddie avait joué sa dernière carte. Christopher. Eddie connaissait son meilleur ami et il savait qu'il aimait son fils comme s'il était le sien. Buck ne pouvait rien refuser à Chris et Eddie, se sentant absolument impuissant alors que son meilleur ami se repliait sur lui-même, n'était pas au-dessus de l'utiliser contre lui. Cela semblait fonctionner aussi, si la photo que Buck avait envoyée ce matin de lui et de Chris à côté d'une énorme pile de pancakes avec des sourires tout aussi grands était quelque chose à prendre en considération. Eddie ne pouvait qu'espérer que, lorsqu'il rentrerait chez lui ce soir, l'étincelle qu'il avait vue sur la photo serait toujours là. Il lui manquait le rire, la lumière qui suivait habituellement son meilleur ami partout où il allait. Il ignorait combien de temps il pourrait encore tenir sans la voir. Peut-être que c'était égoïste, mais juste cette fois, Eddie voulait être égoïste. Pour le bien de tous.


"Eddie !" La voix de Chimney interrompit ces pensées. En se rapprochant, Chimney tapa sur son épaule, la saisissant un instant comme pour se stabiliser, "Comment c'était de jouer les baby-sitters ?"


"Je pense que Bosko serait offensé si elle t'entendait dire ça" sourit Eddie.


"Donc tu l'as perdue" Hen se joignit à la conversation, passant un bras autour de ces épaules.


9-1-1 : Se battre pour resterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant