𝐒𝐇𝐎𝐑𝐓 𝐒𝐓𝐎𝐑𝐈𝐄𝐒

𝐈𝐋 𝐒𝐔𝐅𝐅𝐈𝐓 𝐃'𝐘 𝐂𝐑𝐎𝐈𝐑𝐄

[ Ceci est une histoire que j'ai écris il y a plusieurs années déjà, dans un livre seul en 8 chapitres qui s'appelait de la même manière. Je l'ai donc supprimé afin de la réécrire et de l'inclure dans ce livre. Bien qu'elle soit modifiée par rapport à son origine, elle conserve la même trame et la même idée. Elle comporte toujours plusieurs parties également. J'espère que ça vous plaira et je vous souhaite une bonne lecture. ]

Je me réveille en sursaut, encore en sueur. Les tous premiers rayons du soleil passe au travers de mes rideaux et le réveil sur la table de nuit m'indique six heure trente. Je soupire avant de reposer lourdement ma tête sur l'oreiller. Mes yeux fixe le plafond blanc lorsque un petit rire attire mon attention. A quelques mètres de moi dans ma chambre, elle se tient debout. Depuis des semaines je la vois et sincèrement je n'en est parlé à personne. Que ce soit à mes parents ou à mes amis, ils me prendraient certainement pour un fou de voir un fantôme. Car oui j'aperçois Sol Benson disparue à l'âge de cinq ans dans l'incendie de la résidence des Benson. C'était mon amie et mon amour d'enfance. Depuis que nous l'avons perdue, la vie est remplie d'amertume. Mais depuis quelques semaines je parvient à voir le fantôme de la petite fille qu'elle était, habillée de sa belle robe blanche et les cheveux forment de jolies boucles, exactement ce qu'elle portait le jour du drame.

- Tu fais beaucoup de cauchemars ces temps ci, me dit-elle de sa petite voix.

Je la détaille sans rien dire, toujours sous le choc de pouvoir assister à de telles scènes.

- Qu'est ce que tu fais ici ? je lui demande en articulant avec difficulté.

- Je peux repartir si tu as envie, dit-elle quelque peu déçue avec sa bouille triste.

Alors que je la sens partir je me relève instantanément et je lève ma main vers elle.

-Non ! Reste, s'il te plait, je murmure.

Elle hoche la tête positivement et s'assoit joyeusement sur le bout de mon lit.

- Tu me manques tu sais, je lance en la regardant avec un petit sourire triste.

Elle joue nerveusement avec ces doigts avant d'encrer ses yeux émeraude dans les miens.

- Je le sais, mais tu dois avancer Matteo, la vie ne s'est pas arrêtée, murmure-t-elle.

Je secoue la tête négativement, je crois que je vais devenir fous, je suis littéralement entrain de parler avec un fantôme. Je me frotte les yeux pour être sur que je suis bien réveillé.

- A quoi bon je discute, tu n'es que dans ma tête de toute façon, je soupire à nouveau.

- Tu en es sur ? me demande-t-elle amusée en me déposant un bisous sur la joue avant de disparaitre.

Lorsque j'ouvre les yeux, le plafond blanc me fait face. Mais j'ai cette étrange sensation sur la joue. La sensation que ce bisous était réel. Seulement cette fois ci le réveil indique sept heures. Renonçant à mon sommeil, je me lève péniblement avant de prendre une douche, de m'habiller et de me rendre au rez-de-chaussée. Dans la cuisine mon père est déjà là. Parfaitement habillé de son costume, sa tasse de café dans une main et son téléphone dans l'autre, il me jette un regard étonné.

- Déjà debout mon fils ? me lance-t-il surpris et quelque peu moqueur.

J'hoche la tête simplement avant d'ouvrir le frigidaire pour voir ce que je pourrais avaler.

-Pour un samedi c'est un record, ajoute-t-il sur le même ton.

-Je sais mais je dois rejoindre Gaston, j'affirme.