~ Chapitre 20 ~

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« Le manque de courage n'est qu'un manque de bon sens. » Anonyme

— Putain, mais qu'est-ce que tu as encore foutu mec ? M'agresse Brandon.

— De quoi parles-tu ?

Brandon bout littéralement de colère face à moi.

— D'Amalia bon sang ! Alyson vient de partir avec elle. Alors je repose ma question : qu'est-ce que tu as foutu ?

Je ne comprends pas où il veut en venir. Puis j'assimile.

— Amalia était ici, murmuré-je pour moi-même.

— Bravo Matteo, s'exclame Brandon sur un ton sarcastique. Mais tu n'as pas répondu à ma question.

Je réfléchis à quelle gaffe j'ai pu bien faire ce soir et la seule que je vois, bien que ce ne sois pas une bêtise, a tout de même chamboulée Amalia au point de partir sans venir me voir.

En moins de temps qu'il le faut, Brandon et moi arrivons devant l'immeuble d'Amalia et à ma grande surprise et à mon grand soulagement, la même blonde s'apprête à sortir.

— Hey coucou sexy. C'est moi que tu viens voir cette fois ? Me demande-t-elle, avec humeur.

— Non la prochaine fois peut être, réponds-je ironiquement en m'éloignant le sourire aux lèvres.

La porte s'ouvre sur une Alyson furieuse quand elle me voit, cependant à la simple vue de Brandon elle se métamorphose et afficha un sourire timide mais radieux. J'en profite pour foncer dans l'appartement et y trouver Amalia recroquevillée sur elle-même dans le canapé. Ses jambes sont remontées de telle sorte que ses genoux touchent sa poitrine, sa tête est reposée sur un oreiller.

— Mon dieu Amalia, je souffle en m'agenouillant auprès d'elle.

Elle relève la tête, révélant un regard surpris. Je suis soulagé de constater qu'elle ne pleure pas. Je passe ma main sur sa joue dans une caresse réconfortante, mais produit l'effet contraire. Elle s'enfonce un peu plus dans le canapé.

— Ne me touche pas, grommelle-t-elle doucement.

Je m'exécute sans protester, à contre cœur.

— Qu'est-ce que tu fais chez moi ?

Très vite la colère envahit ses jolis yeux gris. Elle ne me laisse pas la chance de répondre et enchaîne aussitôt.

— Les menteurs ne sont pas la bienvenue dans cette maison.

Mes sourcils se froncent dangereusement.

— Qu'est-ce que tu insinues ?

— Oh ! Tu ne comprends pas le message ? Pourtant il est clair comme de l'eau de roche. Tu n'es pas la bienvenue, articule-t-elle entre ses dents.

— Que me reproches-tu ?

Elle secoue la tête lentement dans un rire sans joie.

— De ne pas être sincère avec moi. J'ai du mal à me faire avec les polygames, tu comprends ? Je t'ai observé ce soir, mais tu dois t'en douter si tu es là.

— En effet. Je ne comprends toujours pas ton comportement aussi hostile. Tu voulais que je t'invite ce soir, c'est ça ? Désolé mais je ne savais pas que ce genre de soirée t'intéressait. Ce n'est pas ton style, j'ajoute avec assurance. Arrête de faire la gamine et dis-moi qu'est-ce qui se passe.

Mon impatiente commence à se faire sentir. Amalia se lève d'un bond et pointe son doigt vers moi. Elle tremble de colère.

— Tu n'es qu'un petit con, Matteo. Un petit con, plein aux as qui se croit tout permis, mais tu sais quoi, tu ne feras pas ce que tu veux avec moi, non ça non !

Un amour de métissageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant