~ Chapitre 38 ~

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« N'ai pas peur de te battre pour les choses que tu chéris ; peut importe les sacrifices, cela en vaudra la peine. » Anonyme

Accompagnée de ma meilleure amie, je regarde Matteo et Brandon disparaître peu à peu de notre champ de vision, derrière les vitres floues de la douane. J'ai comme l'impression que cette semaine passée avec lui, était en quelque sorte une lune de miel. Les trois quarts de notre temps, nous les passions à nous procurer mutuellement du plaisir, avec des positions plus folles les unes que les autres. Nous sommes sortis de la chambre de l'hôtel tellement rarement, que quand nous nous retrouvions dehors j'avais presque le tournis de voir autant de personnes. Je mentirai si je disais que je n'ai pas été comblé au cours de cette dernière semaine. Et je mentirai également si je disais que cette dernière semaine ne m'a pas permis de confirmer mes sentiments pour Matteo. Je n'aurais jamais imaginé aimer à ce point après Scott. Jamais.

— Tu sais à quoi nous ressemblons Amy ?

— À de belles Guadeloupéennes ? Je tente.

Alyson se met à rire en secouant la tête de gauche à droite puis me dit non.

— Hmm... À des grosses avec nos larges hanches ?

— Non du tout. Et même si c'est le cas, je m'en fous. Brandon les aime bien mes formes, déclare Alyson en tirant la langue. Il est assez musclé pour supporter mon poids, d'ailleurs il aime bien me voir au dessus, si tu vois ce que je veux dire.

Choquée, mais en même temps amusée, je plaque ma main sur ma bouche afin de contenir mes éclats de rire. Quand je me reprends enfin, elle avoue :

— Nous ressemblons à deux femmes qui regardent leur mari partir à la guerre.

— Ah oui effectivement, tu n'as pas tord. N'empêches, tu es la seule à pouvoir parler de mari Aly, je lui fais remarquer.

— Ton tour arrivera, ne t'inquiète pas.

— Je ne suis pas presser pour.

— Arrête ton char avec moi. Je sais que tu serais folle de joie, si à l'instant même, Matteo posait son genou devant toi pour te demander de passer le reste de sa vie avec lui. C'est faux ? Allez, ose me mentir.

Troublée par la tournure des propos de mon amie, je décide de ne pas répondre à sa question en changeant de sujet.

— Je suis contente que ça se soit arrangé entre Brandon et toi.

Elle saisit le message et fait l'impasse.

— Oui moi aussi. Il m'a demandé de lui pardonner pour son comportement. Il était un peu stressé en fait. Il avait peur que je ne trouve cette demande trop précipitée.

— Oh, le pauvre il s'est fait du souci pour rien.

— En effet. On y va maintenant, ta mère doit sûrement nous attendre.

Une fois arrivée chez ma mère, nous repartons aussitôt vers un centre de beauté. Ma mère est tout aussi contente que moi quand ma meilleure amie lui annonce ses fiançailles et lui offre par dessus le soin des pieds et des mains, un soin du visage d'une heure. Me retrouvant seule avec ma mère, nous parlons de ma vie à New York jusqu'à ce qu'elle aborde le sujet Matteo. A vrai dire cela m'aurait étonné qu'elle ne le fasse pas.

— Je l'aime bien. Il est charmant et il me fait penser à ton père quand nous étions jeunes.

En rigolant je lui réponds :

— C'est pour ça que tu l'aimes bien ? Parce qu'il te fait penser à papa ?

— Bien sûr que non Amalia. C'est parce qu'il te rend heureuse.

Un amour de métissageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant