~ Chapitre 31 ~

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« L'amour est une maladie comme la petite vérole, que les hommes attrapent tôt ou tard. » Philip Dormer Stanhope.

Le lundi matin, à mon réveil, la première chose que je vois c'est Matteo en train de dormir sur le fauteuil à côté de moi. Il est tellement mignon lorsqu'il dort.

La veille tout un petit monde était venu me sermonner. Alyson, des collègues et même madame Oneil qui avait eu vent de ma présence à l'hôpital. Mickaël quant à lui, était resté silencieux ce qui m'avait tout de suite intriguée. J'avais demandé à l'ensemble des personnes de la chambre de me laisser seule avec lui y comprit Matteo.

— Viens t'asseoir à côté de moi Mika.

Il s'était exécuté mais n'avait pas prononcé un mot. J'avais alors pris sa main.

— Mika pourquoi es-tu fâché avec moi ?

— Je ne suis pas fâché Amalia.

Le simple fait qu'il m'avait appelé par mon prénom avait confirmé mon hypothèse. Il était en colère.

— C'est Matteo ?

— Non, ce mec est dingue de toi alors je n'ai rien à lui reprocher, mise à part une mise en garde si il te fait du mal.

La seconde d'après il s'était levé du lit.

— Putain, Amalia tu ne te rends pas compte que tu as failli mourir. Merde ! Tu t'es négligée. Je ne sais pas qu'est-ce qui se passe dans ta tête mais tu as négligé ta santé et c'est inacceptable, avait-il crié.

— Je vais bien maintenant, avais-je bredouillé.

— Oui maintenant ! Mais il n'y a pas plus de cinq heures ton cœur s'est arrêté.

Je m'étais senti blêmir sous l'effet de la surprise. Mon cœur s'est arrêté. Je ne le savais pas, personne ne me l'avait dit. Pas même Matteo. Après réflexion ce n'est pas si étonnant. Il me cache bien quelque chose. Je comprenais enfin pourquoi mon meilleur ami était tant en colère. C'est vrai, je m'étais négligée.

— Le moniteur affichait une ligne droite. Chaton, j'ai eu tellement peur.

Le son de sa voix était enroué. J'avais vu ses yeux humides me fixer avec une telle tristesse que les miens n'avaient pas tardé à l'imiter. Il l'avait remarqué et s'était approché pour me prendre dans ses bras.

— Je suis désolée Mika. Plusieurs fois je me suis dis que je devais te parler de mes crampes d'estomac et de la douleur mais à chaque fois j'oubliais. Je suis tellement désolée Mika, j'avais dis contre son oreille.

Un petit coup à la porte me fait sortir de ma torpeur m'obligeant à détourner la tête de Matteo. Je manque de m'étoffer en remarquant Laïna.

— Amy mon dieu, dès que j'ai su j'ai pris le premier vol pour New York, s'écrie ma grande sœur.

Laïna est le genre de fille qui lorsqu'on la croise, on a tout simplement l'impression que le monde s'arrête. Elle est d'une beauté atypique que l'on pourrait croire qu'elle n'existe pas. Elle ressemble énormément à notre mère avec ses cheveux frisés qui encadrent son visage de top model. Pourtant elle n'est rien de tel, mais elle dégage quelque chose. Depuis notre plus jeune âge, j'ai su qu'une fois qu'elle serait devenue une femme, elle serait une bombe. Et j'avais vu juste, elle est splendide à l'heure qu'il est. Cela ne lui empêche pourtant pas d'être une garce quand elle le veut. Elle sait qu'elle est belle et use ainsi de ses charmes.

— Tais-toi Laïna.

Je lui montre Matteo endormi et sa bouche rouge forme un « O » puis un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle m'étreint d'abord puis me demande de lui raconter ce qui s'est passé. Elle me donne des nouvelles de la famille puis d'un geste de la tête elle me dit en désignant Matteo :

Un amour de métissageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant