☽
o
il est creux
de l'intérieur
ce cœur
ne bat sans raisonsi tout est fatidique
alors il n'y a point
d'issue, une fente
le heurt pérennel
et froid
effroi quant à
l'idée de grandir
deux de loin
effroi quand il s'agit
de sauver quelqu'un
de soidésir d'absolu ?
il mord de l'intérieur
il ronge et se fraie
un chemin vers
l'épiderme
une implosion silencieuse
une erreur ou deux
puis vient le mutisme
absolucomment m'expliquer ?
il ne s'agit pas de moi
mais des autres
je n'y suis pour rienje me crois parfois
responsable de mon sort
et je culpabilise pour
une vie qui n'est point mienne
les organes juteux. dépecés
nauséabonds visqueux
la chair molle et des paillettes
en or éparses sur mes paumes
au milieu de la nuitc'était angoissant
ça l'est toujours
le passé rampe
jusqu'à moi parfois
et je vois des ombres
aussitôt je détourne le regard
mais trop tard
les organes juteux. suspendus
le sang dégouline. vers le bas, le ciel s'étend.
cramoisi vers l'infini
le cérule frémissant
je l'aimaisprédestination à être ainsi ? je doute
mais tout est dubitable. je franchis une nouvelle ligne. le mal a été fait. regarde-moi, brave que je suis. et triomphe céans ; éclaire, luminifère
espère-toi aimable, suppure
que je nettoie, une énième.
je n'en ai cure, crois-moi.
je n'agis que sur le coup
d'une vieille obsessionas-tu déjà eu des envies cannibales ?
je ne te reconnais désormais plus
mais il m'arrive parfois, au milieu de la nuit
de penser à toi
et je veux t'arracher la peau
de mes dents
mais tu n'es qu'os et sang coagulé
quelquefois le monde s'éteint
courte cécité, des ombres de nuages
au sol se couraient
suis-je même capable
de délicatesse sans violenter ?
j'écrasais des petites fleurs blanches
de mes mains en les collectant
le bout des doigts tachés de pollen
quelqu'un m'a fait une blague
sur le suicide
et pour une demi-sconde
j'ai cru qu'on pouvait lire les penséesj'éplore les destins qui se ne croiseront
et je te pleure, je t'en veux
j'essaye d'accepter
mais j'ai souvent les tripes nouées
une douleur palpite
au plexus solaire
ça chatouille
je romps avec le monde extérieur
ma pensée fulminante
s'embrase, flamboie
et j'halète parfois, le nez sifflant
j'halète comme un chien
je fais la moue
. je m'affaisse
et me couvre les oreilles
je ne veux plus en entendre parler
je ne veux plus21/04/2024 08:41
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dilection
Şiirmûrir prématurément · deuxième recueil de poésie TW : parfois y'a mention de gore, de sang et tout ça