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c'est d'un bleu éclatant
et les fils tordus
entremêlés. de vive voix
je t'entends le répéter
mais je n'ai plus d'émoi
à t'être consacré.cependant parfois
tu surprends.
sans effort, tu t'imposes
et tu t'immortalises.22
et puis vint le silence
mais j'entends très bas
une respiration étranglée
un pouls qui n'est pas mien
bat par saccades
une âme nouvelle, de chair
croît comme un organe
et morphe en difformité
de la nature.
elle respire
sous mon épidermeincarnate
23
j'ai cru aux miracles² et
à une guérison éternelle
méritée
c'étaient des temps paisibles
j'ai vu mon enfance
se perdre en toi
à travers tes sourires
et tes cheveux annelés
fauves et. tes doigts
si fins et délicats.
bon dieu.tes rires éoliens
résonnent contre les piliers
qui tiennent l'éther
qu'il ne s'éffondre sur toi
ô. qu'il ne frôle ta peau
d'argile, marmoréenne ;
illunée : un sélénite.
rappelle-moi
la dernière fois où
j'ai aimé aussi fort
l'instant d'une vérité
qui écorche
et écarte les lèvres
d'une plaie incarnadine
elle faisait couler
un liquide luminescentc'était donc ça ?
j'ai regardé les arbres
qui se dressaient autour et
les routes sinueuses
vêtues d'asphalte.
plus rien n'avait de sens
le soleil au-dessus s'attenuait
et les bruits s'étouffaientma plus grande peur
s'était réalisée
.2425
qu'as-tu de si ordinaire
enclin à la sublimation ?
il y a des nombres qui m'obsèdent
des chiffres en or, honorés
de toutes les fois où
j'ai écrit à des mois
qui ne rendaient l'échomais tu t'égaies
de peu, tu compterais
le temps qui te sépare
des temps d'antan
et d'une mésaise qui
te rongeait et enflait
ta poitrine.(équivoque ; polysémique)
(bientôt dix. nombre joyeux²)ne te fie pas
à ces litanies amorales
j'ai appris pour l'interlude,
à l'ombre d'une éclipse
et j'ai goûté à la plus exquise
des afflictionsc'est la terreur
qui transit
et rend malade
ce qui ne guérit :
une ecchymose
azurinec'est létal, mais
tu renais invincible
être de sempiternité, j'ai embelli
tout angle duquel on pouvait te voir
ça n'est qu'une crise identitaire
une tumeur fate, fatale
dans ton tréfonds, elle gagne
en pesanteur, elle te mène
vers les abysses, elle te veut
déchu
elle te veut
déchu
elle te veut
déchu
elle te veut
en proie à l'ire divine
châtié, indigneet lourd de remords
j'aberre, elle s'approche
cette folie qu'éclot de l'espoir
j'ai tellement souffert
oh si tu savais
j'ai tellement souffert15/06/2024
17/07/2024 22:13
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dilection
Poetrymûrir prématurément · deuxième recueil de poésie TW : parfois y'a mention de gore, de sang et tout ça