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je suis lâche face aux mots qui se doivent d'être dits. tu portes en toi une beauté blasphématoire, la grâce profane d'une mère qui aime et embrasse le choix de la divinité. et celui de l'enfant en émoi, un état de prospérité dangereux que peu connaissent. ma foi, un peu de compassion pour une âme qui ne demande rien et pourtant, si l'univers entier se voit renversé, elle ne l'aura. ta lumière jeune et vive résonne en un son profond, le plexus solaire se prend en proie à tes chants douteux. le linceul charnel qui t'enveloppe semble attiser cette furie du désaccord. prières à toi lors des crépuscules. OISIVEMENT je songe à toi dès mon éveil et j'ai plus froid. à mes heures de désespoir, je me vois mourir maintes fois. quand on te réduit au silence, le monde s'assombrit. peut-être que c'est ainsi, on me condamne à souffrir une présence et une absence qu'on confond. infâme créature portant ton nom et rien d'autre de toi. je crains ton départ ; goûte-moi le fruit d'éternité, je t'en supplie. goûtes-en avant que je ne réalise que je me tiraille pour quelqu'un qui n'a et n'aura jamais à se tirailler pour moi. goûte pour moi l'altitude qui nous sépare, élève-toi de marbre veineux, vers l'éther s'étendent tes ailes. je m'endors sachant qu'au milieu de la nuit, il y aura un nouveau réveil somnambulesque. encore toi. c'est idiot. je ne t'aurai pas.
"créé à hier, 8:39"
17:50 25/12/2023
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dilection
Poesiamûrir prématurément · deuxième recueil de poésie TW : parfois y'a mention de gore, de sang et tout ça