farewell

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deux jours de suite
deux jours
aux tripes un malaise grandissant
de chagrin et d'amour
aux tripes un désir brûlant

j'ose croiser le regard
de ceux que je trahis
d'un mot d'une pensée
d'un choix imposé
ton corps au coin de l'oeil
que les rais illuminent inanimé
étendu sur l'herbe, incandescent
la rosée en perles de miel
et le soleil allant à travers
et de travers il se fait découper
en croissants dorés

un mot sur le bout de ta langue
entrouvre tes lèvres livides
tes yeux vers le ciel
qui s'écarquille

un hurlement inhumain
embaume l'air d'un parfum
d'épouvante et d'effroi
l'innocence s'égosillait
de son triste sort, geignait
sa douleur perçait les airs
la stratosphère brisée
s'émiettait sur toi
et le soleil par mépris
poudroyait sa poussière
qui s'élevait en fumée
tes cordes vocales
une à une, se rompaient
ta gorge se déchirait
en sonorité animale
ta voix en dissociation
élevait une cacophonie
d'une brute beauté
le sang jaillit enfin
étouffe ton chant saccadé
des oiseaux heurtent le sol
le front de peine épargné
ton visage enfantin maculé
les iris révulsés
les ombres s'en vont
la terre, déconcertée
ne tourne plus rond
dans le sens inverse
les étoiles ce soir
brilleront comme antan
la lune absente
le temps d'une nuit
et puis pour toujours

sincères condoléances

adieu

13/12/2023
2:15 – 5:15

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