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personne ne me connaît mieux
que les murs de cette petite chambre
ils ont assisté à mes petites morts
et à mes amours naissantes
la lumière depuis sa fenêtre
m'a tenu compagnie
pendant mes bas
et mes folies
mes pleurs y réverbèrent encore
comme des rires lointains
elle a vu ce que je pouvais
me faire
elle peut témoigner
de mes prières
mes vœux
les plus sincères
elle m'a vu léthargique
en agonie
raide sur le lit
et elle en a ri
qu'elle a ri de moi
et de ma sottise humaine
mes destins maudits
et leurs fins tragiques
le calme qu'elle enferme
s'épaissit en brouillard
l'idée d'y retourner
me terrifie
j'ai peur d'y perdre ma sanité
le bord de ses miroirs est tranchant
et scintillant pendant la nuit
il sculpte la clarté nocturne
en stries, en étoiles filantes
il ne demande qu'à le frôler
s'y frotter ; il est friand,
il sait se faire désirer
j'ai peur de ce que je peux voir
dans son reflet, j'ai peur
de me voir à nouveau

que dire
à l'enfant que j'étais ?
ignare
avare

pardonne-moi
je t'en supplie

04/08/2024 23:32

dilectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant