Chapitre 12 : Interruption

67 6 0
                                        

PDV (T/P)

Je me réveillais en douceur, la luminosité dans la pièce m'indiquait qu'il était encore assez tôt le matin. Ce qui ne signifiait qu'une seule chose : j'avais besoin de sommeil, et j'avais passé ma fin de journée et toute ma nuit à roupiller. J'essayais de bouger, mais quelque chose m'en empêcha. Sortant peu à peu de mon état groggi, je sentais quelque chose de lourd posé sur mon corps. Une tête sur la mienne, un bras sur ma taille, un corps appuyé contre mon dos et une queue enroulée autour de ma jambe telle un serpent.
Les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire et, rougissant au fait que j'avais passé la nuit avec un homme (super sexy il faut pas se le cacher) torse nue contre torse nu, je tentais de m'extirper de sa poigne. Cela ne fit que le faire bouger et de s'affaler encore plus sur moi, ce qui m'écrasa encore plus. En douceur, je le poussais sur le côté, mais ce gros matou ne bougeait pas d'un pouce. Je soupira, remis la couverture sur ma poitrine et me tortillait comme un ver de terre pour sortir de cette situation cocace.
Tout à coup, il poussa un petit gémissement et renforca sa poigne sur ma taille et chuchota d'une voix fatiguée et les yeux toujours fermés :
-"Tu veux déjà partir ma petite souris ?"
-"Oh, désolée de t'avoir réveillée mais c'est le matin, et je dois préparer des médicaments, vu que je me suis endormie tôt hier je dois rattraper mon retard aujourd'hui." me justifiais-je.
-"Mhm. Reste encore un peu, tout le monde dort encore à cette heure..."
Je soupira : "D'accord, mais juste quelques minutes. Et puis désserre toi de moi, tu es lourd. Au sens littéral du terme."
-"Pas envie." Pour bien me taquiner dès le grand matin, Lucci se colla encore plus à moi et commença même à frotter sa tête contre la mienne.
-"Lucci, même si c'est super mignon, arrête ça."
Il ne m'écouta pas : "Je peux aussi ronronner si ça peut te faire rester encore plus longtemps."
-"Mais bien sûr, comme si-" je m'arrêta brusquement, une sensation étrange dans mon ventre me fit m'alarmer.
-"Un problème ?" me demanda Lucci, maintenant complètement réveillé, une pointe d'inquiétude pouvait se faire entendre dans sa voix.
-"Lucci, je crois qu'il va vraiment falloir que tu me laisses partir là..." En réponse à cela, mon ventre commença à se tordre de l'intérieur et à gargouiller.
Cela le fit sourire : "Oh, si tu as faim tu n'avais qu'à le dire. Mais ce n'est pas urgent ça peut attendre, donc reste encore un peu."
Il reposa sa tête sur la mienne, mais je n'étais pas de cet avis :
-"Lucci, je n'ai pas faim. Je....j'ai....je crois que je viens d'avoir mes règles..." avouais-je en me tenant le ventre. "Et ça commence à faire mal, alors s'il te plaît, laisse moi aller me changer."
N'ayant pas d'autre choix sauf s'il voulait avoir du sang partout dans son lit, il retira enfin son bras et sa queue pour me laisser filer au toilettes, ramassant au passage mon haut et mon soutient-gorge qui étaient toujours par terre.

Une fois changée et un médicament pris, je revins dans la chambre. J'en avais profité pour me coiffer et changer de vêtements. Le chaton s'était mis sur le dos, un bras derrière la tête et regardait par la fenêtre l'aube qui pointait le bout de son nez. Je m'approchais du lit et soulevais les draps. Il tourna la tête vers moi :
-"Tu es si impatiente que ça de me voir sans vêtements ?" demanda-t-il avec un sourire malsain sur le visage.
Je soupirais : -"Je regardais juste si je n'avais pas tâché les draps, mais apparemment c'est bon."
Je remis la couverture en place, tandis que Lucci s'assit, reposant son dos sur le bois de lit : "Tu vas mieux ?"
-"J'ai mes règles, donc je ne peux pas aller bien techniquement. Mais comme d'habitude, je fais avec. Est ce que tu as besoin de quelque chose ? Maintenant que je suis debout, je vais m'atteler à la préparation des médicaments."
Il me sourit à nouveau : "Oui, j'ai besoin d'une chose. Toi."
Je le regardais avec moi aussi, un sourire : "Ce n'est pas avec une phrase de drague si médiocre que tu me metteras dans ton lit mon cher."
-"Et pourtant nous avons passé la nuit ensemble ma belle."
Je rougis en détournant le regard : "Et bien, je l'entendais dans un contexte plus...intime. Mais je te l'accorde ce point. On verra la prochaine fois si tu feras le malin."
Sur cette fin de phrase un peu énigmatique, je sortis de la pièce pour aller voir les autres. Ils étaient tous endormis. Je passais dans une petite pièce annexe et commençai mes préparations. J'avais comme qui dirait oublié de donner des anti-douleurs à Jabra hier mais apparemment il a réussi à s'endormir. Qu'est ce qu'il pouvait faire sa chochotte de temps en temps. J'étais sûre qu'il n'en avait plus besoin.
Sur ces pensées, je me mis au travail.

Rob Lucci x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant