Le Parieur Compulsif : Jeux d'Argent, Jeux de Vie

Prologue

Beh vous voilà ! Ça fait plaisir de vous voir.

Je m'appelle Salvador Navarro, j'ai 19 ans et ça fait un an que je vis et voyage avec mon meilleur ami que je considère comme mon frère. Il a le même âge que moi et lui et moi sommes peut-être très différents, mais on se régale à passer du temps ensemble entre amis. C'est mon dernier vrai ami d'ailleurs, car les autres étaient là que pour mon argent... Je les ai virés de ma vie pour toujours. Mais bref, c'est du passé ! Avant de lire mon présent, je vais vous expliquer mon passé pour mieux comprendre ma vie actuelle.

Je suis le fils d'un entrepreneur dans les bâtiments et travaille également dans l'argent virtuel. Je n'ai jamais manqué de quelque chose dans ma vie. Je suis l'aîné de la fratrie et le seul qui ait quitté le cocon familial. Dans ma vie, j'ai toujours grandi dans une famille honnête, aimante, gentille et pleine d'amour. Mes parents ont toujours offert ce que je voulais, j'ai tout eu. Mais il me manquait un truc que j'avais fait en sorte de faire disparaître. La haine. Pourquoi la haine, car après ma maternelle, j'ai commencé à être harcelée, humiliée, rabaissée, tout ça pour quoi ? À cause du fait qu'ils sont jaloux de ce que j'ai... Ils me harcelèrent aussi pour mon intelligence. Comme si ça ne suffisait pas... Il m'a fallu 12 ans pour savoir que je suis dyslexique. Chose qui m'a encore plus freinée dans mon éducation scolaire et qui avait répondu à ma question : pourquoi je n'arrive pas à avoir de bonnes notes ?

J'ai donc encaissé pendant plusieurs jours mes nerfs. Je n'ai rien fait à part me défendre. Un jour, j'ai craqué et je me suis acharné sur mes ennemis qui venaient encore et toujours me chercher pour des problèmes. Ce jour-là, m'a sauvé. J'ai dit ce que j'avais à dire, fait ce que j'avais à faire. Depuis ce jour, j'ai commencé à prendre du pouvoir sur tout le monde. Du pouvoir par la peur. Ça me plaisait, mais je me sentais encore plus seul... J'ai fini par me dire, « De toute façon, c'est ça ou le harcèlement. » Souvent seul, mais tranquille. Des groupes de mecs ont commencé à me féliciter pour ma réussite, car il faut le dire, c'est vraiment compliqué de sortir de cet enfer scolaire.

Mes années scolaires ont été les mêmes les unes après les autres, toujours les mêmes scénarios. Une fois les moments de sports libres, j'en profitais pour en faire. C'est une des choses que j'aime beaucoup faire, notamment le basket-ball, qui est mon sport préféré. J'y jouais toujours seul. Au fur et à mesure, avec les années, je me suis habitué à la solitude, chose qui me calme de mes nerfs. Le collège est une période de ma vie qui m'a traumatisé. Aussi, celle qui m'a le plus fait chier, des élèves qui m'énervaient au plus haut point. Mon seul ami depuis le collège et mon ami actuel, mon frère de cœur. ''Le sang'' comme on dit chez nous les mecs, tu connais. Sans lui, j'aurais passé ma dernière et pire année scolaire de l'histoire.

Quand j'avais 13 ans, après avoir passé même pas trois jours dans mon nouveau collège, j'ai tout quitté de la France avec ma famille. Ce pays de merde qui nous a tout volé et qui a voulu nous séparer par la force des autorités et enfermer mes parents en prison. La famille de mon ami nous a suivis en Espagne. Là-bas, ils ne pouvaient rien nous faire, donc nous étions enfin tranquilles. Depuis, je ne suis plus scolarisé. Mais mon ami, oui. Nous avons choisi l'Espagne, car nous sommes Espagnols-franco-algériens. Quand nous sommes arrivés en Espagne, notre vie est devenue meilleure et à la fois bien différente. Nous avons été vraiment heureux. Mon père a pu reprendre son travail et ma mère sa vie normale. J'ai deux frères, eux aussi n'ont pas été à nouveau scolarisés. Ils ont actuellement 15 ans et 14 ans.

Maintenant, parlons un peu de mon frère, le sang. C'est le fils du pote d'enfance de mon père, son père et le mien travaillent ensemble depuis qu'ils ont eu le bac. Je ne regrette pas de l'avoir rencontré, absolument pas ! Il s'appelle Fernando Rivera, fils unique, premier de la classe, incroyable mec. Il vaut de l'or ce mec, réellement de l'or.

Une semaine après avoir eu 18 ans, alors que je m'étais assis avec ma famille, mon père se lève du fauteuil. Je me suis levé pour le rejoindre, suivi dans la cuisine, ensuite tenu l'épaule pour lui montrer que je me trouvai derrière lui. Il s'est retourné en fermant le frigo, puis m'a regardé dans les yeux. J'ai donc commencé à lui dire ce que j'avais à dire en prenant soin de bien respirer tout en lâchant son épaule. Ensuite, je lui ai dit :

Salvador : Papa, je veux voyager avec Fernando. Il m'a proposé de cohabiter avec lui. Entre frères, donc je lui ai dit OK et je me suis dit que t'en parler serait la bonne solution. Je peux ?

Papa : Beh vas-y, je vais te dire quoi ? Juste une chose, ne nous oublie pas mon fils. Va te prendre une maison avec ton frère. Par contre, si tu tombes sur une fille que tu veux marier, je suis là pour en discuter.

Salvador : Tu peux me faire confiance, papa ! Merci.

Papa : De rien mon fils, je vais te faire les valises et tu vas chez lui aujourd'hui. Je vais prévenir ta mère.

Depuis ce jour, je vie avec mon frère. Maintenant que j'ai fini, passons au présent ! À plus tard ! <3 Bisous !