La Danse du Dragon et de l'Étoile

Amitiés et Liens Spirituels

Bonjour, bonsoir !

Je vous écris un petit message ici pour vous prévenir que ce chapitre contient trois parties (la première est toute petite) et qu'il est donc assez long. 

Bonne lecture et rendez-vous à la fin ! 

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J'entre en trombe dans mon palais. Je reviens de mon expédition chez Thofrok, l'aube pointe le bout de son nez et je n'ai pas dormi.

Quand le messager est arrivé la nuit était déjà bien avancée, ensuite il y a eu notre discussion, le vol, et mon échange avec Thofrok suivit du vol de retour. Je suis épuisée, mais surtout à bout de nerf et enragée.

Les membres du personnel qui commencent à s'activer dans le château s'éloignent quand je passe près d'eux, tant ma colère se ressent. Je traverse les couloirs en marchant rapidement, tellement rapidement que j'ai l'impression de courir et mon cœur bat à toute vitesse dans ma poitrine.

Enfin, j'arrive à la salle de réception, là où je pense être seule.

J'ouvre les portes avec force, et elles se cognent contre le mur avec fracas. Quand je lève la tête je découvre Alec. Il se tourne vers moi, et je découvre son expression inquiète. Il a son uniforme noir et se tient les bras croisés dans le dos.

- Yliana, j'ai appris que tu étais partie avec Vahyr chez les nains. Qu'est ce qu'il s'est passé ?  me demande-t-il en s'approchant de moi.

Il essaye de me toucher mais je m'écarte de lui et commence à faire les cents pas comme une folle.

- Il pense que je ne suis qu'une enfant capricieuse. Il m'a humilié, il m'a prise de haut !

Ma voix monte dans les aigus, et je fais des gestes nerveux avec les mains.

- J'aurais dû réduire son château en cendres, le brûler pour lui montrer ce qu'il en coûte de nous tourner le dos !

Le regard d'Alec est empli de tristesse devant ma colère, et il me dit :

- Tu sais très bien que ça n'aurait mené à rien de bon. Mais ta colère est légitime.

Je ne l'écoute que d'une oreille, trop occupée à ruminer.

Je continue à exprimer ma rage :

- Il se croit supérieur parce qu'il est plus expérimenté, mais il n'est rien ! Ce n'est qu'un lâche ! Par sa faute nous allons tous mourir !

Alec secoue la tête de gauche à droite et s'approche de moi. Il m'attrape fermement les bras pour me forcer à lui faire face.

Je tente de me défaire de son emprise puis, constatant la fermeté avec laquelle il me tient, je me laisse faire.

- Nous n'allons pas mourir, Yliana. Thofrok a peut-être retiré ses troupes, mais nous sommes toujours six peuples à nous battre.

Je secoue la tête.

- Ça ne suffira pas Alec ! Les Ikars vont nous exterminer, ils ont des machines dont nous ne pouvons même pas imaginer la puissance !

Mon frère plonge son regard dans le mien.

- Alors dans ce cas là, si c'est ce que tu penses, Nains ou pas Nains nous sommes perdus.

Je baisse les yeux.

C'est ce que je pense. Depuis que les Ikars sont arrivés, et après, quand Orion est venu, ou que Lysandra a disparu. J'ai compris que nous allions perdre, tout semble fait pour nous faire échouer. Et moi, je sais que nous ne faisons pas le poids.