52. Dernier reveil

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Parfois, ou souvent, le goût de mes nuits est pâle,
Comme un repas sans saveur qui jamais ne cale,
Je me réveille, en oubliant mon nom,
Je reste dans cet univers sans son.

Les premières secondes sont les meilleures,
Celles où tu n'existes pas, tu es juste ailleurs,
Puis progressivement je me souviens,
Mes souvenirs, ces doux souverains.

J'arpente alors les rues, à la recherche de ta couleur,
A la fois impatient, et rempli de peur,
Puis je te vois, descendre l'escalier de La Défense,
Et encore un fois aujourd'hui, j'y repense.

Je ne doute pas de ma décision,
Pas plus que de toutes mes incisions,
J'imagine seulement, à quelle point j'étais chanceux,
D'avoir pu connaître ce si brûlant feu.

Je réalise, jour après jour,
A quel point, toujours je cours,
Après ce que a présent je n'ai plus,
Après ce que, jamais je n'ai eu.

Je vois, comme à travers une large glace,
A quel point j'ai imaginé ma place,
Comme irremplaçable alors que tu l'étais,
Que tu as créé un vide, un trou à tout jamais.

Je me berce dans ces doux souvenirs,
Ces instants de meilleurs et de bien pires,
Mais par pitié, ne croise pas mon regard,
Je ne suis pas sûr, de retenir mon espoir.

TogetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant