The Coward and The Lion.

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( ✷ Centre-ville de Londres. )

Londres est silencieux. Morose. Des larmes salées coulent sur les visages blafards des anglais : Elle est morte.

Sirius n'aurait jamais imaginé cela. Les autres non plus. Remus n'a pas prononcé un seul mot depuis qu'ils sont installés dans ce pub. James ne porte pas ses lunettes ; quand est la dernière fois que Sirius l'a vu sans celles-ci ? Il ne peut se souvenir. En parlant de souvenirs, Peter semble avoir perdu les siens. Pas une seule larme sur ses joues rondes depuis le début de la journée. ( N'est-il pas affecté par le décès de Malhotra ? )

Le silence se rompt, contrairement au roseau présent sur le dos des sièges en cuir où sont assis nos maraudeurs.

⸺ Comment c'est possible ? ( Sirius demande. )

⸺ J'en sais rien, Sirius. ( Lui répond James, sans même le regarder. )

À son poignet, la grande aiguille de sa montre est arrêtée sur le six, la petite entre le neuf et le dix. James Potter ne l'a pas remarqué. Cela pourrait faire plusieurs jours qu'elle ne fonctionne plus. Sirius espère que c'est le cas ; à cette heure précise, quelques jours auparavant, Malhotra était encore en vie. Il lui fera la remarque, en sortant.

⸺ Elle ne le méritait pas. ( Dit-il. )

⸺ Ce n'est pas à toi d'en décider.

⸺ C'est vrai. Personne ne le peut.

C'est ce que les sorciers s'imaginent. Mais Sirius n'est pas d'accord avec ses camarades. Sirius sait que la mort de Malhotra n'a rien d'un hasard. Et il va prouver cela, quoi qu'il en coûte.

 Et il va prouver cela, quoi qu'il en coûte

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( ✷ Un cimetière de Londres. )

Deepali pensait trouver un brin de solitude ici, mais l'on ne peut jamais être totalement seule à Londres. La ville ne dort jamais. Elle le souhaite.

Peut-être était-ce la faute du deuil qui pesait lourd sur ses épaules brunes ou peut-être était-ce tout simplement le début de l'hiver qui provoquait cela, mais les pensées de Deepali Malhotra étaient toutes aussi fanées que les fleurs violettes qu'elle venait déposer sur la tombe en marbre de sa mère ; quelques jours à attendre sans soleil dans le garage de la maison, et voilà qu'elles meurent déjà ! N'ont-elles pas l'impression de voler la vedette à sa mère ? À genoux devant la dernière demeure de sa maman, elle soupire. Le froid indulge bien plus de dégâts qu'elle ne le pensait. Ses longs doigts touchent le rebord abrupt où un des nombreux bouquets est posé. Elle le repousse délicatement. Il ne faudrait pas qu'il tombe sur le sol trempé ; les collants de Deepali le sont également.

loml. ✷ Sirius Black.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant