CHEZ LES NDOUR
Il était un peu plus de 5 heures du matin lorsque Hamdy gara la voiture devant la maison familiale des Ndour. La brume matinale enveloppait les lieux, créant une atmosphère paisible. Hamdy sortit du véhicule, suivi de près par leur père, M. Ousmane Abdel Ndour, de retour après un long séjour au Canada. La fatigue du voyage se lisait sur son visage, mais l'étincelle de bonheur dans ses yeux trahissait son excitation de retrouver sa famille.
À l'intérieur de la maison, la famille était déjà éveillée, impatiente de revoir le patriarche. La mère, Amsatou, s'affairait dans la cuisine, préparant un petit-déjeuner copieux avec l'aide d'Aminata. Ahmed, quant à lui, arpentait le salon, vérifiant nerveusement l'heure à chaque minute.
La porte s'ouvrit et Hamdy entra en premier, suivi de leur père. Instantanément, un large sourire illumina le visage de leur pére en apercevant sa famille réunie. Amsatou abandonna immédiatement ses tâches et se précipita vers lui, les bras grands ouverts.
"Ousmane, enfin tu es là ! Tu m'as tellement manqué," s'exclama-t-elle en l'enlaçant chaleureusement.
"Toi aussi, ma chérie," répondit-il en la serrant contre lui. "Chaque jour loin de vous était une éternité."
Ahmed et Aminata s'approchèrent également pour accueillir leur père. Aminata, les larmes aux yeux, lui donna un long câlin. "Papa, c'est tellement bon de te revoir."
"Ma petite Aminata," murmura-t-il en lui caressant les cheveux. "Tu es devenue encore plus belle."
Ahmed, bien que plus réservé, serra fermement la main de son père avant de l'enlacer brièvement. "Papa, je suis content que tu sois rentré."
"Moi aussi, Ahmed. Vous m'avez tous tellement manqué," répondit M. Ndour en posant une main affectueuse sur l'épaule de son fils.
Ils s'assirent autour de la table pour le petit-déjeuner, les rires et les conversations chaleureuses emplissant la pièce. L'amour et l'affection entre les membres de la famille Ndour étaient palpables, chaque regard et chaque mot témoignaient du lien profond qui les unissait.
"Comment s'est passé le voyage ?" demanda Amsatou en servant une tasse de café à son mari.
"Fatiguant, mais je suis heureux d'être enfin de retour à la maison," répondit-il en prenant une gorgée. "Le Canada est magnifique, mais rien ne vaut le bonheur d'être entouré de sa famille."
Hamdy, qui était resté silencieux jusqu'à présent, prit la parole. "Papa, tu dois être épuisé. Peut-être devrais-tu te reposer un peu après le petit-déjeuner."
M. Ndour sourit à son fils. "Merci, Hamdy. Je vais peut-être suivre ton conseil. Mais d'abord, je veux profiter de chaque instant avec vous."
Aminata, touchée par la tendresse de ce moment, prit la main de son père. "Papa, on a tellement de choses à te raconter. La maison, nos projets, tout ce qui s'est passé pendant ton absence."
"J'ai hâte d'entendre tout ça," répondit-il, son sourire s'élargissant. "Et j'espère que vous avez tous été sages en mon absence."
"Papa, tu nous connais," répondit Ahmed en riant. "On a fait de notre mieux."
La conversation continua, entre anecdotes du Canada et nouvelles de la maison. Les rires fusaient, et malgré les tensions récentes entre Ahmed et Hamdy, ce moment de retrouvailles offrait un répit bienvenu, une pause dans les conflits et les préoccupations.
Alors que le soleil commençait à se lever, inondant la pièce d'une lumière douce, M. Ndour regarda autour de lui, ses yeux remplis de gratitude. "Je suis tellement fier de vous tous. Vous avez gardé la maison et la famille unie en mon absence, et je ne pourrais pas demander plus."
"On est une équipe, papa," répondit Hamdy, cette fois avec un sourire sincère. "Et maintenant que tu es de retour, on est encore plus forts."
Le silence entre les deux frères était palpable, une tension électrique flottait dans l'air. Amsatou, en mère attentive, remarqua immédiatement l'absence d'échanges entre Ahmed et Hamdy. Bien qu'elle ne dise rien, son cœur de mère était inquiet. Elle savait que quelque chose clochait.
Leur pére, leva les yeux et remarqua aussi l'atmosphère tendue. Il fronça légèrement les sourcils mais préféra ne pas intervenir immédiatement, espérant que ses fils résoudraient leur différend entre eux.
Aminata, quant à elle, essayait de briser la glace. Elle engagea une conversation légère avec sa mère, espérant peut-être détendre l'atmosphère."Alors, maman, tu as prévu quoi pour aujourd'hui ?" demanda Aminata en tartinant une tranche de pain.
Amsatou :"Je dois aller au marché plus tard. Il nous manque quelques provisions pour le dîner de ce soir," répondit Amsatou avec un sourire forcé, ses yeux passant brièvement de Hamdy à Ahmed.
Le silence entre les jumeaux restait oppressant. Ahmed, visiblement agité, triturait son verre de jus d’orange sans boire. Hamdy, lui, fixait son assiette, jouant distraitement avec sa fourchette.
Ne pouvant plus supporter cette situation, Ousmane s'adressa directement à ses fils."Qu'est-ce qui se passe entre vous deux ? Vous ne vous êtes pas dit un mot depuis que vous êtes arrivés à table," dit-il d'une voix ferme.
Ahmed leva les yeux, croisant brièvement le regard de son père avant de regarder Hamdy.
Ce dernier se contenta de hausser les épaules, toujours silencieux."Rien, papa," répondit Ahmed enfin, bien que sa voix trahisse un mélange de colère et de frustration.
"Ça n'a pas l'air d'être rien," insista Moustapha, son regard perçant balayant ses deux fils.
Amsatou, sentant que la situation pouvait dégénérer, posa une main apaisante sur le bras de son mari. "Laisse-les, Moustapha. Ils trouveront un moyen de régler ça entre eux," dit-elle doucement.
Aminata, cherchant à alléger l'ambiance, ajouta : "Peut-être qu'ils ont juste besoin de temps pour discuter entre eux. Parfois, il faut laisser les choses se calmer avant de pouvoir en parler."
Ahmed et Hamdy échangèrent un regard lourd de non-dits. Amsatou savait que ce conflit ne se résoudrait pas en un matin, mais elle espérait que ses fils trouveraient un moyen de surmonter cette épreuve. La famille avait toujours été soudée, et elle croyait fermement que l'amour fraternel finirait par triompher.La fin du petit-déjeuner se déroula dans un silence relatif, chacun perdu dans ses pensées.
Amsatou, en mère aimante, se promit de surveiller la situation de près. Elle savait qu'il faudrait du temps et de la patience pour ramener la paix entre Ahmed et Hamdy.
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MON PIRE CAUCHEMAR
Fiction générale"je ne sais pas ce qui m'a pris de l'insulter , de lui dire tout ce que je pense et ce que je ressens. Pourquoi il m'a détruit, pourquoi il m'a fait croire qu'il m'aime alors que tout ceci n'est que mensonges. je l'ai aimé, je l'ai donnée mon coeur...