Chapitre 5

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Amelys



Même en passant les grilles du lycée à la protection renforcée, je ne me sens pas en sécurité.

Même me retrouvant entourée de tout ces élèves, me sentant une parmi des milliers d'autres, je ne le sens pas, .

Même si Lua me fais rire, je ris jaune.

Je n'arrive même pas à critiquer Ruth, qui encore décidée de se teindre les cheveux. En rose cette fois. Bien pétant.

J'ai un mauvais pressentiment.


Je regarde la voiture partir, avec mon frère à l'intérieur. Je ne veux pas l'inquiéter.

Toujours avec cette même angoisse.

Quelque chose ne va pas.

Et je n'arrive pas à comprendre quoi donc.


La cloche sonne ; je me dirige vers ma classe, le cœur battant.


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La sonnerie se met en marche :plus qu'un seul cours et je m'en vais, je ne me suis jamais sentie aussi mal. Ces hommes ne m'inspire rien qui vaille. Je suis tellement à cran que lorsque Dan à critiqué Ruth à midi sur sa nouvelle coupe de cheveux, je l'ai carrément envoyé chier. Lua m'a regardé avec incompréhension, puis de la colère s'est ajoutée dans ses yeux. Lui aussi fut choqué : il ne savait quoi répliquer.

Je crois que c'est la première fois qu'il y ait eut un froid comme ça depuis le début de notre amitié. J'ai toujours eu du répondant, et il sait très bien que je ne l'aime pas beaucoup. Mais là.. J'y suis peut-être allée un peu fort.

Son meilleur pote, Jérome, qui est aussi mon meilleur ami, échangea un regard avec Lua, puis moi, puis Dan, pour finalement trouver les bons mots et faire en sorte que tout le monde rigole. Je ris avec eux, profitant de la situation pour essayer de me rattraper.

Lua me lance un regard entendu, et je comprends qu'elle n'allait pas me lâcher tant qu'elle n'aura pas ce qu'elle veut. Autrement dit, des réponses sur mon comportement que je n'ai pas vraiment envie d'aborder.

Donc je me suis mise à l'éviter, et j'en sortait jusqu'alors vainqueur, jusqu'à ce cours : en Hggsp, nous sommes binôme. Il va falloir que je fasse face. Comme je le prédis, quand elle s'assois -à peine- elle me pose les questions qui fâchent :

-Je peux savoir ce qu'il t'as pris ? Qu'est-ce que t'as ? Ça va pas ? T'as besoin d'aide ? Tu sais que tu peux tout nous dire ?Enfin, surtout à moi ?commence-t'elle.

Je la regarde longuement. Maintenant que je suis en face d'elle, je me sens un peu ridicule de mon comportement d'aujourd'hui. Peut-être ais-je un peu dramatiser les choses. Mais ça m'a procurée une sensation tellement bizarre :

-Non, t'inquiètes, ça va aller. Ma journée à juste un peu mal commencée, dis-je en réfléchissant rapidement à une excuse.

-Mens pas, t'en ais vraiment incapable, ma vieille.

Elle me sonde avec son regard inquisiteur, croisant les bras, me vexant toujours en me rendant compte qu'on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert.. Enfin, ça dépends des gens à qui je laisse ma confiance :

-Très bien, soupirais-je, pour commencer, je me réveil d'un cauchemar dont je ne me rappelle même pas..

-Ah, ça c'est frustrant.

-.. Du coup je n'était pas vraiment du matin, et mon frère choisi ce moment là..

-Qu'est-ce qu'il a fait encore ce sale gosse ? (je l'adore quand elle dit ça)

-.. pour rentrer par effraction dans mon appartement, sauter sur mon canapé et ma table en criant -je n'ajoute pas, c'est la stricte vérité- et me voler mon pain au chocolat en osant me dire que c'est une chocolatine!

- Sacrilège !! Quel idiot.

Je souris, me sentant mieux après avoir déclaré -de moitié, certes- ce que j'avais sur le cœur :Lua en faisait des tonnes, mais je savais que c'était pour me permettre d'aller mieux.

Ainsi, nous pouffâmes pendant les deux heures de cours, en essayant tant bien que mal à prendre des notes, en imaginant je ne sais combien de vengeance contre mon frère...

OmégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant